« Dans le tumulte iconoclaste de Mai 68,
sur l’un des murs de l’honorable Sorbonne,
un étudiant rageur avait un jour peinturluré :
DIEU EST MORT - signé Nietzche.
Mais derrière lui était passé l’un de ses congénères,
plein de bon sens et de malice qui, lui, avait inscrit :
NIETZCHE EST MORT – signé Dieu. »
(Jean Moutappa)
La semaine dernière, semaine « sainte » au calendrier catholique, je me suis rendue - une première depuis nombre d’années - à l’Église de ma paroisse, pour participer aux offices du Jeudi, Vendredi saints et Samedi, à la Veillée pascale. J’étais, comme jadis, présente au départ des cloches et présente à leur retour... Je dois dire sincèrement que j’en suis sortie un peu sonnée. Et gagnante. Cette initiative imprévue de ma part m’est revenue en boomerang, comme un cadeau. Des retrouvailles solennelles de racines. Et cette initiative est en partie conséquence d’évènements initiés ici, sur Vigile, que je raconterai tantôt. Par curiosité, restez encore un peu avec moi, si vous voulez bien.
Cette année,donc, au-delà du chocolat et de la course aux œufs habituelle avec mes petits-enfants, la fête de Pâques a retrouvé pour moi son sens, même encore bien païen en ce qui me concerne, de la Résurrection et de la Lumière. La resurgence de la Vie après la Mort. Du printemps après l’hiver. Moi, que ces longues cérémonies –écourtées aujourd’hui- ont tant ennuyée à l’adolescence, voilà que j’en ai redécouvert momentanément tout le symbolisme, en même temps que la poésie et le merveilleux des rituels dont notre âme a, je crois, un profond besoin. Et après m’être désolée - bien que résignée - de ne voir aux offices du Jeudi et Vendredi que des têtes grises, blanches, chauves ou teintes... j’ai eu la surprise de voir défiler, à l’entrée de la Veillée pascale, des enfants, des enfants, encore des enfants, magnifiques, aux voix magnifiques, qui - pendant qu’un bambin criait « fait noir » - portaient la Lumière - minces cierges pascals – et la transmettaient aux adultes et aux... vieux! Je ne vous raconterai pas les dessous de cette multiplication des enfants, car je briserais ma magie! Et, en prime de mystère, le baptême d’un jeune adulte dans la trentaine. Surprise et questionnement! Mais trève d’introit, j’arrive au fait...
Il y a un moment que je mijote ce papier. Depuis en fait que j’ai lu sur Vigile – il y a environ trois semaines - en complément l’un de l’autre, deux textes rapprochés par le hasard, ou peut-être par la finesse du Webmestre dont j’admire l’équilibre, la subtilité, la sagesse et parfois un certain humour de la mise en page.
Après la lecture du premier de ces textes, « Dieu existe et il est partout », de Louise Mailloux, je me retrouvai débordante de questions par en-dedans, de réactions de vexation, de malaise, voire de gêne et de presque doute - ma foi, bien que tenace, tenant parfois plus de celle de Thomas que de celle du charbonnier : "Coûdon! nous, croyants, serions-nous donc aussi infantiles, bornés, dépassés et... dangereux qu’on l’affirme ici dans quelques récents propos de même teneur?" Et voilà que - Dieu merci! – je tombe, un peu plus bas (!), sur la reproduction autorisée d’une touchante lettre d’amour et d’adieu de Camille Laurin à son épouse, datée de décembre 1998, toute empreinte, sans fausse pudeur, d’une foi chrétienne active. Camille Laurin, psychiatre, père de la Loi 101, être fort mais modéré, raisonnable, respectueux et pacifique s’il en est, ressemble-t-il un tant soit peu à ces extrémistes dénoncés sous le premier titre accrocheur? Et Mère Térésa? Et Dalaï Lama? Et Pierre-Emmanuel Smith?... et... et... ? Et le texte Capotons-nous?de M.Nestor Turcotte, avec les réactions...
Je relis encore le premier texte qui se termine ainsi : "Est-ce que Dieu existe ? Cette question est futile et inintéressante. - (!) - Ne vous préoccupez pas de savoir si Dieu existe ou non, mais occupez-vous plutôt - ? - de ceux qui y croient. Parce que ces gens-là ne rigolent pas, qu’ils vont tout rapetisser et qu’eux, ils existent !"... Soudain, au ton, à l’oreille, je vois clair pour moi-même et je me dis : ces gens-là, "qui ne rigolent pas et qui vont tout rapetisser", ce ne sont pas ceux qui croient en Dieu mais bien plutôt les intégristes, les haineux, les fanatiques. Ce sont ceux qui ne permettent pas aux autres de croire ce en quoi ils choisissent de croire. Que ce soit en Dieu, en La Science, en telle doctrine philosophique, en la supériorité du « génie humain », ou en Rien, ce qui est encore croire. En effet, de la part de qui que ce soit – et de chacun de nous à certains égards ou de temps à autre - le seul danger, c’est cette prétention à la certitude, à l’infaillibilité. En quoi que ce soit, c'est là le seul danger, presque partout et toujours. En Religion comme en Politique. Et l’on peut tout aussi bien être intégriste à titre d’athée que de croyant. Car c’est clair qu’il y a aussi un athéisme intégriste. Indéniable. Qui condamne tout ce qui déroge à sa propre foi. À sa loi. Athéisme intolérant et violent. Qui pratique ce qu’il dénonce par ailleurs avec raison : l’intolérance et la violence.
Peu après ces lectures et réflexions induites, comme pour me faire du bien, l’espèce d’instinct qui m’a toujours guidée vers les bons volumes au bon moment, m’a suggéré : Questions interdites sur le Québec contemporain, de Jacques Grand-Maison et, en reprise, La clé de voûte de Pierre Vadeboncoeur, ce grand souverainiste que j’avais découvert en 1980, à la veille du référendum, dans To be or not to be. Dieu! que ces deux hommes ont des patronymes justes et inspirants, qui les nomment bien. Et quel bonheur pour moi de lire à ce moment leurs propos respectifs sur la souveraineté de la Foi et sur l’Identité québécoise. Et sur le rapport de l’une à l’autre. Je les recommande pour éclairer notre étonnante propension – nous, les Québécois – au reniement de nous-même. Nous sommes si facilement « apostats »!
« Vous deviendrez de plus en plus insipides, écrit Grand-Maison, citant l’une de ses étudiantes d’origine vietnamienne, à force d’effacer tout ce qu’il y a derrière vous. Comment alors suivre la trace? On ne sait plus trop à qui, à quoi s’intégrer! » Et : « On ne se crée pas une nouvelle identité à partir de zéro » ... sous peine de pertes de repères et de fausse représentation.
Et, de dire Vadeboncoeur, « la croyance, point de départ des pensées de nature religieuse, morale ou métaphysique, ne s’observe pas seulement dans ces domaines mais tout autant dans celui de la spéculation profane : l’intelligence suppose à chaque instant un acte de confiance et un crédit consenti à ce que l’on ne sait pas encore mais que l’on découvrira peut-être!... Et «Le concept de sacré, vous pouvez vous en moquer, mais il reste indemne. Il a, comme l’art, un attribut : la souveraineté. (...) Le mot « sacré » existe (...) malgré l’impossible critique à laquelle on voudrait le soumettre. (...) C’est paradoxal : on lui dénie la substance et il règne. C’est contradictoire(...) Le sacré est une clé de voûte. »
Je serais tentée de rajouter : et une pierre de gué. Surtout au Québec, ce Québec qui s’est forgé à ce sacré et qui, tout en le rejetant maintenant dans la noirceur de l’ignorance - il suffisait de constater celle-ci parfois dans les vox pop aux questions sur Pâques - le conserve, ô paradoxe, dans les jurons encore actuels de ses adolescents!
Grand Dieu!
Lettre aux vigiles... crédules et incrédules
Laïcité — débat québécois
Nicole Hébert88 articles
Péquiste. * Car on ne m’a pas démontré qu’il y avait d’autres avenues
pratiquables.
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21 commentaires
Archives de Vigile Répondre
22 avril 2009Bonsoir Madame Hébert,
Vous trouverez sur mon site dans Vigile un autre article sur
la religion, que j'ai rédigé pour le Soleil de Québec et qui a
paru dans Cyberpresse. Je l'ai écrit en réponse à un article
préalable qui a également paru dans Le Soleil.
J'ai été surpris de voir que ma réplique a été publiée. Je ne
m'y attendais pas.
Cordiales salutations
JRMS
Archives de Vigile Répondre
21 avril 2009Madame Morot-Sir,
vous faites là une synthèse drôlement pertinente de tout ce qui s'est dit ici. Et de votre part aussi combien respectueuse. Mais j'espère ne pas avoir semblé suggérer que les personnes se disant athées faisaient montre de moins de respect ou semblaient plus intolérantes que les autres. Loin de moi cette idée. L'intégrisme n'a pas de chapelle propre. Il y en a tout autant chez les croyants que chez les non-croyants évidemment, et nous le sommes tous plus ou moins.
Monsieur Sauvé,
bien qu'étrangement, je n'aie pas reçu chez-moi copie de votre message, je vous lis ici sur le site. Et j'aime bien cet Isaïe, 8 :" Mes pensées ne sont pas vos pensées, dit le Seigneur. Mes jugements ne sont pas vos jugements et tout comme le Ciel est infiniment élevé sur vos têtes, ainsi sont mes jugements par rapport aux vôtres." Nous ne devrions pas l'oublier!
Bonne journée de pluie,
Nicole Hébert
Archives de Vigile Répondre
21 avril 2009Rebonjour Nicole,
Dans votre dernier texte, vous mentionnez "le personnage
historique Jésus" avec SA question adressée à ses disciples
et apôtres: "Et vous qui dites- vous que je suis ?
Il est le Rédempteur,le Pantocrator, Celui qui ramène au
bercail les brebis perdues. Pas facile à saisir la
Rédemption. Elle demeure un mystère et elle s'accomplit, non
à partir d'une position de force comme la politique mais
d'une position de faiblesse que l'humanité comprend
difficilement.
Élevé dans le jansénisme qui précéda la révolution tranquille,
je croyais, comme mes éducateurs, tout savoir et partant,
assumer plein contrôle de mon existence et "mériter" le salut
éternel. La réalité s'est chargée d'apporter un démenti formel
à de telles croyances.
Le jansénisme, c'est la pensée protestante radicale de Jean
Calvin, à l'origine du puritanisme protestant mais qui a
aussi pénétré les milieux catholiques du nord de la France,
d'où viennent nos ancêtres.
Dans la pensée catholique, le salut éternel est gratuitement
offert sauf qu'il faut croire et faire des efforts pour
apprendre à l'appécier et en témoigner. Dans la pensée
janséniste, le salut n'est accordé qu'à quelques élus plus
méritants que les autres.
Le vrai Dieu n'est pas une projection de nos idées. Il est
l'Autre Absolu. Comme l'exprime le prophète Isaïe, 8 :
Mes pensées ne sont pas vos pensées, dit le Seigneur.
Mes jugements ne sont pas vos jugements et tout comme
le Ciel est infiniment élevé sur vos têtes, ainsi sont
mes jugements par rapport aux vôtres.
Salutations cordiales
JRMS
Marie-Hélène Morot-Sir Répondre
20 avril 2009parce que nous aimerions en un sens retrouver cette âme d'enfant que nous avions dans nos familles très catholiques, l'espace d'un moment en entrant dans une église, le temps d'une fête religieuse comme vous l'avez fait vous-même pour Pâques...Mais combien d'eau est passée sous les ponts depuis notre enfance et loin des influences diverses, nous avons fait un autre cheminement.. Tel Luc Archambault qui nous explique avec une grande clarté que pour lui Dieu n'existe tout simplement pas, mais aussi combien les valeurs que porte la religion que ce soit les valeurs morales la charité, l'empathie pour les autres êtres humains qu'on appelle notre "prochain" a tout autant de valeur et d'importance que pour les croyants qui ne sont pas heureusement les seuls à être respectueux des autres..
Comme monsieur Cartier,il me semble en effet partager cette opinion, celle "d'avoir le sentiment d'abandonner sa liberté au diktat d'autres personnes qui eux se prétendent porte parole autorisées" Pour cela il faudrait avoir la foi du charbonnier, et qui l'a de nos jours où tous nous avons pu étudier, réfléchir et nous poser de ce fait mille questions ?..Nous pouvons admettre comme Monsieur JRMS que nous les êtres humains à notre échelle infinitésimale dans l'univers il nous est impossible "de saisir l'insaisissable" tant de choses nous dépassent en effet. La lecture de tous ces commentaires précédents sont particulièrement saisissants et passionnants, tous sont en effet particulièrement respectueux des avis et des croyances des autres personnes, chacun apporte sa part de vérité. Aucun n'essaie de faire du prosélytisme et d'imposer sa vérité aux autres.
La grande majorité des athées ne sont pas des intégristes de la laïcité qui désirent un pays sans Dieu. Un pays laïc est un pays qui permet au contraire la coexistence intelligente de citoyens pouvant pratiquer leur religion quelle qu'elle soit avec des citoyens areligieux sans que personne ne se mêle de la liberté de l'autre, à mener sa vie et ses idées comme il l'entend !
C'est à remarquer néanmoins que la religion catholique a usé bien longtemps de ce prosélytisme et durant des siècles ..
Chez vous en Nouvelle France, cela s'est vu avec les pères Récollets suivis par les Pères jésuites tels les Pères Brébeuf, Isaac Jogues, Raimbault, Paul Lejeune, Charles Albanel et tant d'autres au 17ème siècle, ils se sont enfoncés au plus profond des forêts pour aller évangéliser les autochtones qu'ils appelaient "sauvages"' afin de leur inculquer la vraie foi..sans même s'apercevoir que les Amérindiens possédaient leur propre foi en notre mère la terre, qui était aussi valable que celle apportée par les religieux, mais exactement comme cela s'est passé en Afrique où en tant d'autres endroits de notre planéte .. Aujourd'hui nous assistons à tout autre chose, les gens désertent les églises, dont les pasteurs n'arrivent plus à retenir leurs ouailles, ni même d'ailleurs le premier d'entre eux ! Personne ne peut nier que la religion a servi de structures à la société, et qu'aujourd'hui même si on ne se sent plus solidaires de ces structures on en arrive à les regretter car personne n'en a inventé d'autres, avant de rejeter ce qui a aidé tant de personnes dans le passé. En effet c'est leur religion qui a soudé les descendants français lorsqu'ils se sont retrouvés seuls face à l'adversaire,c'est encore à tous les saints du paradis qu'ils se sont adressés lorsqu'ils se sont retrouvés seuls face à l'adversité, et cela encore aujourd'hui alors qu'ils ne se rappellent peut-être même plus pourquoi ils sacrent autant..Dieu est encore dans leurs paroles si pour une partie d'entre eux il n'est plus dans leur vie .
Archives de Vigile Répondre
20 avril 2009Merci à chacun!
Et dire que la question de l'existence de Dieu peut paraître à d'aucuns ne présenter aucun intérêt!...
Et bien moi, je relis avec intérêt les différentes interventions et je trouve fascinant de constater comment chacun, et avec combien d'arguments et de connaissances, présente ici sa propre manière de croire en Dieu ou en la Vie ou en l'Énergie... Ou Non. En même temps que tout le cheminement personnel intellectuel ou expérimental qui l'y a conduit.
Chose probable, étant donnée l'éducation ici reçue jusqu'à tout récemment - et je suis tout de même pour la laïcité de l'État et donc de l'École - c'est que le personnage historique Jésus - quelle que soit la réponse de chacun à sa fameuse question : "Et vous, qui dites-vous que je suis?" - a quelque chose à voir avec les valeurs fondamentales que l'on retrouve chez-nous - au Québec - quelques maganées qu'elles puissent être. Peut-être l'aspiration que nous avons pour la social-démocratie, la lui devons-nous un peu?
Archives de Vigile Répondre
20 avril 2009Madame Hébert,
Les preuves de l'existence de Dieu sont présentes dans
l'existence telle que nous la voyons et la vivons à
chaque instant qui nous est accordé. C'est la preuve
ontologique, suivant laquelle l'existence procède de l'Ètre,
le créé de l'Incréé, l'identifiable et le nommable de
l'Innommable, l'effet de la Cause.
Par définition concrète et existentielle, l'existence est
relation en acte et en puissance.
Tellement simple qu'une foule de gens ne
le comprendront jamais.
En acte: Prenons en partant l'acte de voir. Cet acte est
trine en ce sens que VOIR est la relation spontanée,
immédiate et en profondeur entre les yeux qui voient,
en fait la faculté de voir, l'univers visible que voient
les yeux et les jeux de lumières sans lesquels il n'y a
pas de relation entre la faculté de voir et l'univers
visible.
L'acte de voir met donc en relation trois infinis multiples
que sont ma faculté de voir, multiple à l'infini, le monde
visible, multiple à l'infini et les jeux sidéraux et
réflexifs de lumières, multiples à l'infini, qui ne font
qu'un seul acte de voir, un acte unique, le mien.
Merveille de chaque instant que seuls ceux qui en sont
privés apprécient. Les autres le prennent pour acquis.
L'existence est relation en puissance veut dire que, parce
que je vois, je peux voir davantage. L'acte précède la
puissance.
De même pour tous les autres actes: entendre, sentir, marcher,
toucher, manger, boire, penser. Dans ce dernier cas, je
pense parce que j'ai la faculté de penser, une faculté
inorganique et indéterminée, différente des facultés
organiques que nous venons brièvement de décrire, et
parce qu'inorganique, transcende et voit l'organique,
intelligible par la quiddité du sensible. De même pour
la volonté, inorganique, insaisissable, qui agit à partir
de la connaissance acquise par l'intelligence. L'inorganique,
intangible, imperceptible aux sens, transcende l'univers
organique.
Malgré toute son ampleur, l'existence, organique et
inorganique,demeure contingente. Elle n'est pas nécessaire.
Elle est accordée, donnée à chaque seconde, chaque fraction
de seconde.
Vous savez sans doute que la seconde est l'unité de temps
reconnue par une définition établie en 1967, lors de la 13e
Conférence générale des poids et mesures. La seconde est
définie comme suit: La second est la durée de 9 192 631 770
périodes de la radiation correspondant à la transition entre
les deux niveaux hyperfins de l'état fondamental de l'atome
de césium 133.
Entre chacun de ces états existe un espace ouvert sur
l'infini.
Donc, personne ne peut saisir le temps qui nous est accordé.
Sans cette relation en acte et en puissance qui nous est donnée
à chaque instant, dont la mesure vient d'être établie, il n'y
a pas d'existence.
Le contingent dépend du nécesaire à chaque instant. Puisque
nous sommes contingents et que l'existence nous est accordée,
cete existence ne peut venir que d'un Être nécessaire,
Insaisissable, Innommable, Incréé que personne ne peut voir
ni saisir, à moins qu'IL n'ait consenti à se faire voir et se
laisser saisir. Nous lui avons donné une foule de noms
pour le réduire à notre niveau d'intelligence et de
perception.
La sagesse juive se limite à un tétragramme: JHWH, qui
signifie l'Innommable, l'Inconnaissable, l'Insaisissable,
l'Être, Celui-qui-Est, sans qui aucune existence n'est
possible. Personne ne peut LE connaître sans qu'IL
ait accordé l'intelligence pour LE connaître. Les Juifs
le savent depuis Moïse. Nos efforts multipliés dans ce
sens ne mènent nulle part.
La science est déjà à l'écart de cette démonstration
ontologique et fondamentale. Elle ne peut saisir
l'Insaisissable.
Cordiales salutations
JRMS
Archives de Vigile Répondre
19 avril 2009Ce qui est aliénant , ce n`est pas d`accepter ( que ce soit par un acte de foi ou par un raisonnement comme c`est pour moi le cas, peu importe ...) l`existence de Dieu-Allah-Être Suprême-Etc...
C`est de faire acte de foi et d`abandonner sa Liberté et donc sa Responsabilité QUI EN EST L`ENVERS OBLIGÉ au dictat d`un autre humain se prétendant son seul porte parole autorisé.
"ALLAH EST GRAND", DONC: AUCUN PROBLÈME !
MAIS "MAHOMET EST SON PROPHÈTE" : ALORS LÀ JE VOMIS.
ET D`AUTANT PLUS QU`IL S`AGISSAIT D`UN MÉGALO NARCISSIQUE PERVERS PÉDOPHILE ET PSYCHOPATHE MASSACREUR...Et que pour comble on est en plein ouï-dire de ouï-dire de ouï-dire...Et qu`au nom de ce fou on prétend exterminer les incroyants
SOIT DIT EN PASSANT : pour que Dieu-Allah le soit vraiment, il doit être parfait, donc inaltérable, ce qui exclut en bonne métaphysique qu`une créature puisse modifier son état autant en "lui faisant plaisir" qu`en "lui faisant de la peine", et qu`ainsi le concept même de "blasphême" le nie radicalement, comme celui de "prière" d`ailleurs...
Sauf à croire à la "révélation" d`un "prophète" qui veut nous imposer d`oublier ce "détail", et là on tourne en rond...
Donc Dieu -Allah admis dans son existence ...ou pas , on passe à autre chose , comme notre à l`exercice de notre Liberté et de notre Responsabilité existentielle qui en est consubstantielle .Ce qui me parait la meilleure façon d`honorer pleinement notre humaine nature...
Archives de Vigile Répondre
19 avril 2009@ Luc Archambault
Monsieur Archambault,
J'ai relu. Attentivement. Et comme chaque fois que je le fais, j'apprécie la profondeur, la largeur et les nuances de vos propos.
"Dieu est mort. Pour moi, Dieu qui a déjà vécu en moi n’existe plus. Est-ce extrémiste de le dire ? Je ne crois pas. "
Je ne le crois pas non plus. C'est clair, libre et ouvert. On n'y sent aucune intolérance ou hostilité. D'ailleurs l'expression de votre pensée, de votre culture et de vos croyances, m'apparaît généralement et même plus à mon sens, respectueuse de celles des autres et dans ces propos-ci tout autant. Voilà ce que je trouve correct. Et à partir du moment où j'éprouve ce sentiment, je peux et je veux lire l'expression de votre point de vue jusqu'au bout. Et comme après ma participation aux offices de la "semaine sainte", j'en ressors gagnante.
Merci et bonne journée à vous.
Nicole
Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009Oupelaï! dirait ma petite-fille!... Je pourrais y ajouter: Dieu du ciel, je n'aurais jamais dû écrire cela! Mais non! il faut s'assumer!
Monsieur Tellier,
et voilà! Vous avez vos convictions. Vous les exposez et ce à quoi vous croyez est clair. Je ne vous le contesterai surtout pas car tel était mon propos: chacun est libre de ses croyances. C'est ce qui est important et appréciable. Le mal, c'est de tâcher de les imposer aux autres ou de s'en servir pour les juger ou les abuser. C'est l'intégrisme.
Monsieur Archambault,
Je devrai relire un à un vos propos mais ma première réaction est la même que celle exprimée à Monsieur Tellier. Je ne cherchais pas ici la polémique, bien au contraire. Et remarquez que je n'ai pas exposé ce en quoi, moi, je crois! Il y a tellement de variations, voire historiques, sur ce thème de Dieu depuis le début des temps... Mais la présentation que vous en faites mérite sûrement une relecture attentive. Je me suis d'ailleurs souvent intéressée à la Déesse-mère... Pour moi, Dieu est neutre.
Mais là, je rentre de travailler dans ma courette, au soleil, et même encore timide, il fait "renaître" !!! Et, comble de paganisme, j'ai un peu causé avec mon chêne!
Mais merci à tous de réagir.
Nicole
Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009"Chez les animaux,dans la forêt,chez les humains il n’y a pas resurgence de la vie après la mort."(Jean Paul Tellier)
Alors comment expliquez-vous votre existence ?
Comment expliquez-vous que votre conscience ne pouvait pas être, avant votre naissance, en un autre corps que celui que vous possédez maintenant et qu'elle ne sera pas dans un autre corps une fois celui-ci dissout ?
Je dis bien "dissout" car "décomposé" encourage la perception erronée que le corps est matériel. Or, tout l'univers n'est que fréquences d'ondes que notre conscience traduit en information "tangible".
La mort c'est un message qui est passé. Bien que certains le croient disparu parce-qu'ils ne le percoivent plus, ce message poursuit tout de même son chemin.
La mécanique quantique le démontre. L'univers est un message qui n'existe que par les "récepteurs" (nous) qui le percoivent. L'univers n'est donc pas hors de nous, mais en nous et pour nous. Tout se passe en nous.
Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009Suite 3 et Fin
L’étalage de la foi est prosélytisme. Son contraire aussi. Le prosélytisme athée est une réponse valide au prosélytisme religieux. Il est assez rare, mais de moins en moins et je n’y vois aucun mal.
On ne peut admettre qu’il faille être croyant sous prétexte qu’on perd ses repères en apostasiant sa foi ancienne, sous prétexte qu’il serait question du « degré zéro » de l’écriture sans foi. Ce n’est pas être insipide que de fonder un monde hors la religion ou la croyance en Dieu. Renoncer à l’explication de la foi ou des religions ne nous fait par renoncer à ce qu’expliquent la foi et les religions, à savoir, le sens de la transcendance du moi, voire de l’ensemble humain que l’on forme, l’ensemble du vivant dont nous sommes une partie solidaire, à savoir, le sens du sacré, le sens des responsabilités morales et sociétales, etc.
Si les fêtes religieuses sont pour d’aucuns une occasion de réitérer leur foi, elles sont pour moi et pour bien d’autres, parce qu’elles prennent beaucoup de place dans l’espace public laïque et civil, une occasion de réitérer le fait que nous ne croyons pas en l’existence de Dieu et de tout ce qui peut lui ressembler. Cela ne veut pas pour autant dire que nous ne sentons pas l’énergie qui circule dans la matière, vivante ou inerte. Et cette énergie, le Sapiens sapiens et sa science n’a de cesse d’en comprendre la nature et la manière dont elle se structure et déploie. Les religions expliquent la partie que la science ne comprend toujours pas. L’Athée admet l’étendue de son ignorance sans pour autant y appliquer une explication que fournissent les religions, les croyances religieuses ou l’explication qu’il a de ce qu’il a expérimenté ou senti.
FIN
Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009Suite 2
Les religions instrumentalisent le sentiment humain de la transcendance et le désir communautariste qui fait des humains des animaux sociaux. Elles structurent le tout dans un tout unifié.
Pas étonnant que le « communisme » ait été un temps la réponse à cette aspiration universelle. Sauf que... la guerre que les dirigeants capitalistes ont faite à ce nouveau type d'organisation sociétale athée a été gagnée par eux. Reste donc entier le problème de ce qui peut dans un monde athée structurer nos sociétés.
Pour l'heure, on tente de séparer foi et société. C'est l'idée d'une société laïque qui menace la survie des religions. Les religions inventent aujourd’hui pour se défendre et assurer la pérennité de leur ascendant la notion de patrimoine à protéger. Nous serions ainis irrémédiablement catholiques, cela ne fait pas seulement partie de notre passé, mais est notre avenir puisque nous ne pourrions être que ce que nous avons été. Or, nous pouvons mettre en valeur ce que nous avons été sans pour autant être ni religieux ni croyants. Nous ne sommes plus ce que nous étions, nous sommes aujourd'hui différents de ce que nous avons été et cette différence peut être entre autres choses le fait que nous soyons athées, ou croyants, ensemble, athées et croyants. Les symboles religieux n'ont pas leur place en tant qu'objets patrimoniaux dans l'espace public politique laïque. Ils ont leur place dans les musées, pas à l'Assemblée nationale. Le fait de décrocher le crucifix de l'Assemblée nationale ne fait pas de nous un peuple sans mémoire, pas plus que ne le fait le fait de repeindre les Ors de la République ou de les remettre aux goûts du jour. Détruire le crucifix serait un acte indécent. Il n'est pas question de ça. Il est question de le remettre à l’Église.
Certes, comme Fernand Dumont, Pierre Vadeboncoeur, Jacques Grand-Maison et plusieurs autres, on peut déplorer la confusion qui règne suite à la perte de nos repères religieux, certes, la foi peut résoudre bien des problèmes, mais il ne faudrait tout de même pas y trouver là une raison de croire. Par dépit, parce que l'on n'a pas trouvé meilleure ou autres réponses à ce qui par la religion permet de nous réunir et structurer. Si la foi ne se commande pas, elle ne saurait se commander par là aussi.
Quant au sens du sacré, lui aussi peut se vivre hors la foi en Dieu. Il s'agit encore là d'une capacité du cerveau des Sapiens sapiens, et qui sait, des autres animaux aussi, indépendante de la croyance en Dieu. Du moins, je le crois. Personnellement je ne crois pas en Dieu, créateur du ciel et de l'Univers. Je crois en une société civile capable de vivre sans Dieu, sans religion, mais néanmoins capable de vivre le sens du sacré, de la transcendance, et des valeurs humaines nobles et élevées, tout aussi bien avec que sans religion ou croyance en Dieu. Dieu n'existe pas, mais ce qu'on lui fait dire existe bel et bien. Du moins beaucoup de choses qu'on lui fait dire existent. Si Nietzsche est mort, ce qu'il a dit est bien vivant. Dieu est mort. Pour moi, Dieu qui a déjà vécu en moi n'existe plus. Est-ce extrémiste de le dire ? Je ne crois pas.
Suite au prochain No
Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009Suite 1
Pour prouver que chaque mâle était bien le père de tels enfants, les mâles ont inventé un Dieu unique, pour détrôner la Déesse mère et les cultes païens qui faisaient trop grande part aux femmes déesses déchues. L’Homme n’a rien trouvé de mieux pour exister et se sentir existé que de déchoir la femme de son titre de déesse. Le monothéisme se prétend l’aboutissement ultime de la synthèse de la Connaissance et des capacités cognitives du Sapiens sapiens, de l’Homme. Le monothéisme a inventée une série de règles toujours plus sophistiquées permettant depuis de faire du mâle le maître de la terre et des cieux, voire de la langue, de la Parole, jusque dans la grammaire. « Je crois en Dieu, Père tout-puissant ( certes, impuissant... cela ne donne pas des enfants forts... ), créateur du Ciel et de la Terre (alors qu'avant c'était la Déesse mère forcément qui était la créatrice née )... » et tout le reste est à l'avenant.
La preuve que le système a bien fonctionné, après des millénaires de mise au point, les trois grandes religions monothéistes comptent sauf en Orient, le plus grand nombre d'adeptes.
Dans cette suite ce qui me frappe, c'est la signature... Celle de Nietzsche est documentée. Celle de Dieu, sauf erreur, elle n'existe pas. C'est un homme qui a pensé, et qui a signé Dieu. Pas Dieu... Car Dieu est une invention des Hommes. C'est le cerveau des Sapiens sapiens qui invente Dieu. Il l'invente selon son humeur et ses Connaissances et le fait à son image. Pas le contraire.
Maintenant, est-ce qu'il existe ou pas... ? Car il pourrait existé même si l’Homme l’invente. La seule réponse à cette question est une question de foi. Rien d'autre. Moi, je ne l’ai pas, et pour être plus précis, je ne l’ai plus. Et, ce n’est par esprit de contradiction, ni parce que les religions ont fait tant de ravages, ni parce que les rites sont ennuyants. Au contraire, je les trouve maintenant que je suis adulte, d’une riche complexité et d’un grand attrait. Ils permettent le rassemblement sur la base d’une transcendance à laquelle j’ai accès sans croire en Dieu. Ils me donnent accès à la beauté de l’art, au sublime de la musique et des représentations picturales et sculpturales des gothiques flamboyantes.
On peut avoir la foi et on peut ne pas l'avoir. Et, cela n'a rien à voir avec la transcendance. On peut ne pas croire en Dieu et être un être moral, prônant les hautes valeurs humaines de charité, d'espérance, de solidarité, de commune union des Sapiens sapiens. Le problème cependant que n'a pas réussi à résoudre la mort de Dieu, l'absence de foi structurée dans une Église, c'est la perte des rites qui structurent la société humaine. Les religions ont permis aux sociétés Sapiens de développer une série de modus vivendi qui les font se rassembler, se réunir, se tenir, d'une manière à nulle autre pareille. Nous vivons actuellement une époque de flottement qui nous livre démunis à un deuil dérangeant que produit la mort de Dieu. Forcément, les religions et ses réponses peuvent offrir toujours aujourd'hui des attraits séduisants. Et, elles en profitent pleinement.
Au libre-service des religions, on peut s'en construire une qui sied bien à ses préférences, quitte même à y pigrasser au gré de ses humeurs ou selon les circonstances. Au point où la Tour de Babel est toujours à nos portes. On peut se dire croyant sans croire aux dogmes religieux. Aussi toutes les religions visent à l'universalité capable de s'imposer à toutes et tous. D'où les guerres de religion. Sous prétexte de rassemblement universel, l'un des désirs humains des plus universels, nous aspirons à imposer aux autres la vision que l'on a du monde.
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Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009Madame Nicole Hébert,
Enfant, j'ai cru en Dieu. Enfant, je chantais avec une admirable voix les louanges de Dieu. J'y ai trouvé la transcendance, l'exaltation et le sentiment du sublime plus grand que soi. Le Rassemblement dans l'église du peuple de Dieu participe à ce plus grand que soi qui s'impose dans la société des hommes. Société des hommes... justement. Patriarcale. Dieu n'est plus une femme. Il a été inventé par des hommes pour contrer et détruire les cultes pré-historiques de la Déesse mère. Pré-historique justement. Avant l’Histoire… Comme si l’Histoire ne pouvait commencer qu’avec l'invention de Dieu par les Hommes !
Cette invention est née de la domestication des animaux par les femmes alors que les hommes s'étaient spécialisés dans la chasse. La connaissance liée à la gestion des troupeaux a fait un jour tilt dans la tête des Hommes le jour où le mystère de la procréation fut connu. Avant, l'accès à cette Connaissance, l’accès aux mystères de la gestation a fait des femmes des Déesses mères puisque rien n'expliquait comment elles pouvaient enfanter et donner à la vie la survie des espèces animales. Quand l'Homme a compris qu'il était partie de la donne, quand il a compris qu'il fallait un mâle pour qu'une femelle mette bât, il eut la révélation de sa vie. Donc, il fallait un père pour qu'une femme devienne mère et soit par là et jusque-là considérée comme une déesse. Dès lors, il ne se sentit plus de joie. Il ne trouve rien d’autre qu’à se proclamer lui aussi un Dieu. C’est le polythéisme. Éléments naturels, soleil, lune, planètes font places aux dieux et déesses. L’évolution rend désuet les cultes anciens, et par là les nouveaux se posent en idées devant supplanter les anciennes.
Mais cela ne lui a pas suffi. En effet, la question de la Connaissance acquise au sortir du Paradis terrestre reliée à la Connaissance de l’apport des deux sexes dans le mystère de la reproduction animale posait un nouveau problème… Car, si l'on pouvait identifier les enfants de telle femme, on ne pouvait identifier tel enfant de tel homme. C’était bien beau comprendre que la femme n’était plus la déesse que l’on pensait… reste qu’il fallait plus qu’une déification du mâle pour le satisfaire. Il fallait que chaque mâle puisse être la personnelle incarnation de Dieu et capable de prouver au monde entier que c’était bien lui, personnellement, le géniteur de tel enfant. Pour que le mâle puisse parler de ses enfants, puisse être identifié comme étant le géniteur de tel enfant, il a fallu inventer des pacages, comme il faisait pour ses troupeaux. Tel mâle isolé avec telle ou telles femelles donnait bien une progéniture de tel mâle. On inventa le mariage et les harems. On inventa la fidélité conjugale, la femme au foyer, on inventa le complexe d'Oedipe, ou son contraire, toute une construction qui permettrait à un fils de ne pas tuer son père ou épouser sa mère. Mais encore fallait-il pouvoir savoir qui était le père et quel fils était « son » fils.
Du coup, des mâles ont cru pouvoir régler toutes ces complexes questions en inventant un Dieu unique répudiant les cultes anciens de la Déesse mère ou polythéistes. Cette mise au point a mis des milliers d’années à se structurer et s’incarne dans l’Histoire il y a ± 4 000 ans dans l’aboutissement du monothéisme toujours insurpassé, du moins du point de vue des principales religions d’Occident et du Moyen-Orient. Du coup, ce on inventa un peuple élu de Dieu qui n’a eu de cesse de combattre les Veaux d’or et autres cultes dit païens, dont les cultes anciens de la Déesse mère. Massacres à la clé. Le monothéisme est né. ET, il est mâle, il a pour fonction d'ordonner tout ce qu'il faut pour que le mâle puisse reconnaître ses enfants qui ne sont pas ceux des autres mâles exacerbant la concurrence entre eux. Ce pourquoi les religions accordent tant d’importance aux structures sociales patriarcales. Ce pourquoi elles sont si patriarcales et sexistes.
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Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009Bonjour!
Chez les animaux,dans la forêt,chez les humains il n'y a pas resurgence de la vie après la mort.Il est utopique de croire en la résurrection.Les statistiques sont à zéro.La vie ne revient pas avec le printemps,elle était en hibernation.Pas morte.
Les humains se sont inventés une multitude de dieux.Cela les aide à «toffer»leurs douleurs et leurs malheurs de toutes natures les tenant éloignés de l'idée de suicide.
Les maladies et la mort ne viennent pas des dieux.Ces derniers ne peuvent rien changer à un cycle de vie dont la loi fondamentale naturelle est la mort définitive sans résurrection.
De tous ces dieux inventés et glorifiés par différents rituels lequel est le VRAI? Qui a raison ? Où sont les vraies preuves? Pourquoi mystifier les fidèles croyants?
L'expression du sacré,des rites dans toutes les religions, est un art du spectacle.On y utilise beaucoup la naiveté des enfants qui n'ont pas le choix d'y être.Ils sont enrôlés par des parents croyants.Les enfants n'y comprennent rien.La participation à un spectacle les amuse.
Dans tout les pays du monde,les citoyens ont beaucoup de difficulté avec l'acte de confiance en beaucoup de matières.Ce n'est pas «surtout au Québec».
Au Québec il n'y a pas reniement de nous.Il y a absence de connaitre notre Histoire.Des élites péquistes et libérales coupables l'ont bannie de nos écoles faisant des citoyens illettrés.
Les jurons des adultes sont des mots signifiant beaucoup en peu de sons.C'est le témoignage de la pauvreté d'un langage.C'est une grande gène de bien parler le français pour ne pas passer pour....En fait c'est pratique pour dire vite des émotions.Ça n'a rien à voir avec le religieux dans les humains.
Jacques Bergeron Répondre
18 avril 2009Quel merveilleux texte. Je voudrais l'avoir écrit. Avec vous , il m'a toujours été pénible de constater que certains individus (intégristes de la laïcité) croient que le pays du Québec est un pays sans Dieu. Ces gens, non contents de promouvoir leur laïcité,font la promotion d'un pays qui n'aurait pas de Dieu. Ayant fait partie d'un groupe offrant ses services, sous la forme d'un parti politique scolaire, partisan de la laïcité, à la commission scolaire de Montréal,«début des années 70», je n'ai jamais fait, ni voulu faire la promotion d'une école sans Dieu, ce que le mémoire que je me suis permis de soumettre à la commission siégeant sur l'avenir du Québec, février 95, a amplement démontré, alors qu'il est proposé de permettre que «l'enseignement des religions» puissent être donné après les heures de cours, dans des locaux «libres», qui seraient offerts gratuitement aux «Ministres du culte» des différentes religions qui voudraient y offrir des cours de religion,en y accueillant les enfants de parents qui souhaiteraient que leurs progénitures étudient leur religion, ou celle des autres.Dans un plaidoyer ridicule, digne des intégristes de la «laïcité», la présidente de la CSDM, dans un grand désir d'ouverture a dit; «jamais» on enseignera une religion dans mes écoles, comme si la CSDM lui appartenait. Et voilà que les intégristes se sont trouvés un ardent défenseur du pays sans Dieu dans lequel ils souhaitent vivre, et surtout faire vivre leurs concitoyennes et leurs concitoyens. Et voilà où nous mèneront ces gens;, c'est-à-dire dans le néant culturel et religieux de la croyance des intellectuel-le-s de la laïcité. Merci madame d'avoir écrit ce bel article
Fernand Couturier Répondre
18 avril 2009Bonjour Nicole
Vous avez là un bien beau texte. Merci !
La croyance a cette fâcheuse tendance à tenir pour seul vrai ce qu’elle croit. Origine de tout fondamentalisme dogmatique.
La légitimité de la croyance ou de la foi requiert la perdurance de la question.
Et quand l’homme moderne ou le sujet soi-pensant tout-puissant retrouve à peu près ses sens, la question se métamorphose insensiblement en ouverture pour fraîche et révélatrice interpellation. Âme de toute création.
Bonne journée !
Fernand Couturier
Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009Oups!...
On me signale que j'ai - encore une fois - trahi le patronyme de Éric-Emmanuel Schmitt. Désolée!
Nicole Hébert
Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009J'ai beaucoup de plaisir à vous lire car j'apprends des choses enrichissantes dans vos textes. Trop de gens écrivent sur internet sans se documenter et sans réflexion passant à la ¨batonnade¨ l'histoire, la religion, le FMI et j,en passe,j'en passe... Ils critiquent toutes sortes de sujets sur lesquels ils ne sont pas documentés, ignorants. Leur saute d'humeur adolescente n'apporte rien d'intéressant à connaître au lecteur. Mieux écrire moins et bien connaître son sujet avant de l'aborder. Mais c'est là la rançon de la liberté mal utilisée parfois.
Votre témoignage incitera, je l'espère, les autres à faire une démarche personnelle dans leur vie au lieu de se fier à la vague du moment dans les médias souvent contrôlés par le capital et 5 ou 6 rectitudes officielles (lobby) vos sources m,incitent à lire d'autres Vadeboncoeur, ce militant du syndicalisme au Québec et bien d'autres. Votre rejet du fanatisme m'impressionne et m'inspire.
Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009Bonjour
«... j’ai eu la surprise de voir défiler, à l’entrée de la Veillée pascale, des enfants, des enfants, encore des enfants, magnifiques, aux voix magnifiques, qui - pendant qu’un bambin criait « fait noir » - portaient la Lumière - minces cierges pascals – et la transmettaient aux adultes et aux... vieux !...»
André Laurendeau:
« L'enfance, c'est croire qu'avec le sapin de Noël et trois flocons de neige, toute la terre est changée.»
Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009Bon papier Mme Hébert, même si c'est sur écran.
C'est vrai que les « offices » de la semaine pascale sont significatifs, dans ce bel environnement calmant, qui élève l’esprit, de "nos églises". Ça nous rappelle notre jeunesse religieuse à l'eau bénite même s'ils ont coupé sur les litanies "longue invocation" du vendredi saint et quelques autres cérémonies, pour faire plus court mais les jolis vêtements sacerdotaux sont toujours là avec leurs riches couleurs incluant le doré.
Si l'Église catholique s'était concentrée sur ce genre de choses à la place de distribuer les péchés de la chair et les excommunications et le mépris des autres religions, elle ne serait probablement pas obligée de fermer la moitié de ses églises et à importer ses prêtres au Québec pour officier ce qui reste.