Homofolie

Billet de Caroline


Juan est Mexicain et
homosexuel.
Un soir, à la sortie d'un bar de Mexico
des policiers l'ont frappé et l'ont mené de force
à un guichet automatique
pour lui soutirer de l'argent.
Quand Juan s'est résolu à mettre sa mère au courant
de son orientation sexuelle
elle a levé les bras au ciel :
« Mon Dieu ! Pourquoi n'avez-vous pas fait en sorte
que mon fils soit atteint d'une maladie mortelle
plutôt qu'homosexuel ? »
Le jeune Mexicain s'est vu contraint
de consulter un psychiatre
dans l'espoir de se guérir
de son « mauvais penchant ».
Longtemps après son arrivée à Montréal,
Juan s'est senti traqué
puis il s'est fait à l'idée
qu'il n'était pas ici
en danger
« À Montréal, j'ai appris que mon homosexualité
était une composante de ma vie
et non plus le centre.
J'ai pu passer à autre chose
à l'apprentissage du français
à des cours d'appoint dans mon domaine. »
Le Mexique n'est pas le seul endroit
où l'homosexualité se voit durement réprimée.
Dans bien des pays
l'homosexualité n'existe pas
parce qu'elle ne peut exister.
Pour Stéphane,
en couple depuis plus de dix-sept ans et, tient-il à préciser, fidèle à son chum,
beaucoup d'immigrants dissimulent le fait qu'ils sont homosexuels
car ils ont peur de la manière dont leur « aveu » sera accueilli.
Un fait demeure,
plusieurs trouvent refuge au Québec
afin de connaître une quiétude chez eux impossible.
Pourtant, si le Québec semble ouvert à l'homosexualité
Stéphane se dit d'avis
que trop de préjugés sévissent encore.
« J'entends souvent les gens affirmer qu'ils acceptent
les gais mais qu'ils ne voudraient pas les avoir
pour voisins. »
Guy, un enseignant dans la cinquantaine
père d'un garçon et d'une fille adultes
déclare qu'il préférerait savoir ses enfants atteints
d'une maladie mortelle plutôt que d'apprendre
qu'ils sont homosexuels.
À la différence de la maman de Juan,
il n'en ferait pas à Dieu
le reproche.
De quel œil les gens perçoivent-ils
la présence de Boisclair à la tête du parti ?
Certains se montrent d'avis que son orientation sexuelle nuira
d'autres n'y attachent aucune importance.
Stéphane, quant à lui, s'en réjouit :
« Cela permettra de faire évoluer les mentalités
d'autant plus que Boisclair est un jeune intellectuel. »
Il déplore cependant que le politicien ne prenne part
au défilé de la fierté gaie.
Mais à un journaliste qui lui en faisait la remarque
Boisclair répondait qu'il avait besoin de vacances
comme tout le monde.
C'est vrai, on tend à l'oublier,
parader auprès de ses militants
le sourire épinglé d'une oreille à l'autre
constitue un travail fastidieux.
Quoi qu'il en soit
même si le Mexique, à l'égard de l'homosexualité,
n'est pas aussi éloigné
que l'on pourrait croire
du Québec
un bon bout de chemin reste à faire...

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 3
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