Hydro-Québec tend ses lignes vers les États de la Nouvelle-Angleterre

La société d’État se présente comme un joueur d’équipe pour la réalisation du projet Northern Pass Transmission

Une excellente nouvelle

Hydro-Québec met les bouchées doubles pour renforcer ses liens avec les États de la Nouvelle-Angleterre et de New York afin de s’assurer d’avoir des débouchés d’exportation pour son électricité, insiste le président de la société d’État.

L’étude de crédits 2016-2017 organisée par la Commission parlementaire sur l’agriculture, les pêcheries, l’énergie et les ressources naturelles, qui a duré quatre heures, était une première pour Éric Martel, qui a répété plusieurs fois l’importance du marché américain dans le portefeuille de clients actuels et éventuels.

L’étude de crédits 2015-2016, tenue l’an dernier, avait été plus houleuse. Le Parti québécois s’était insurgé à l’époque de l’absence du prédécesseur de M. Martel, Thierry Vandal, qui prévoyait de quitter ses fonctions trois semaines plus tard, et de sa « rente princière ».

L’étude de cette année survient deux semaines après la présentation par Québec des grandes lignes de sa politique énergétique 2016-2030, dans laquelle il évoque Hydro-Québec comme un partenaire des États américains souhaitant réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

« Présentement, on a des surplus énergétiques. La raison pour laquelle on ne peut pas en exporter plus, c’est qu’on a des limitations sur les lignes de transport », a dit M. Martel, entré en poste à l’été après plusieurs années chez Bombardier. « C’est pour ça qu’on travaille sur des projets comme NPT, dans lequel on est un soumissionnaire. On veut construire plus de capacité. J’appelle ça une autoroute d’électrons. On veut plus d’autoroutes d’électrons vers les marchés propices comme New York ou Boston, ou même l’Ontario. »

NPT désigne le projet Northern Pass Transmission, une ligne de 300 kilomètres devant transporter le courant d’Hydro-Québec jusqu’au New Hampshire et au reste de la Nouvelle-Angleterre. Selon la documentation officielle, le recours à l’hydroélectricité permettra aux États de cette région de réduire de 3,3 millions de tonnes leurs émissions de GES.

La concurrence dans le processus de soumission est forte, mais Hydro-Québec « se présente comme un joueur d’équipe », a dit M. Martel. « On veut travailler avec les autres industries pour amener plus d’énergie, que ce soit de l’éolien ou une autre sorte d’énergie, et de coupler ça avec l’hydroélectricité, ce qui est essentiel pour donner la puissance au moment où c’est nécessaire. »

M. Martel affirme que la société d’État a rencontré beaucoup d’élus et de groupes écologistes à New York et Boston « pour leur expliquer comment on produit l’énergie, ce qu’est un grand barrage, et on a fait des pas de géant dans l’éducation de nos voisins du Sud là-dessus ».

L’an dernier, les marchés d’exportation ont représenté 30 % des profits d’Hydro-Québec, pour environ 14 ou 15 % du volume, a dit M. Martel. Dans l’ensemble, la société a enregistré un bénéfice net de 3,14 milliards. Elle a versé à Québec un dividende de 2,4 milliards.
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