Invitation à relire Marcel Chaput

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Pourquoi je suis séparatiste demeure un ouvrage indépassé. Sans exception, tous les arguments, tant de nature historique, politique que stratégique, en faveur de l’indépendance du Québec y sont avancés et développés d’une manière incomparablement éclairante de la situation actuelle. Pour la simple et bonne raison que, fondamentalement, elle n’a pas changée.
La force de l’ouvrage tient également dans son style, celui à la fois puissant, courageux, lucide et pédagogique d’un homme vraiment savant et vraiment engagé.
À tous ceux et celles qui ne croient pas de manière imbécile que l’indépendance arrivera comme le résultat d’une évolution naturelle de l’histoire du Canada, mais qu’elle sera le fruit d’un travail militant d’éducation politique et de mobilisation du peuple, qui, donc, croient à la nécessité de convaincre nos compatriotes encore aliénés, je conseille de se plonger dans Pourquoi je suis séparatiste. Ils pourront dès lors répondre à toutes les objections de leurs interlocuteurs.
Je viens de relire l’ouvrage avec éblouissement.
Préparée par Sylvie Chaput, Une réédition critique de l’ouvrage, suivi de quatre inédits est paru en 2007 dans « Bibliothèque québécoise »

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Andrée Ferretti124 articles

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"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 octobre 2010

    invitation à relire Marcel Chaput
    22 octobre 2010, Roch Gosselin
    Que de souvenirs à se rappeler celui qui fit le plus long jeune de l'histoire ? Il faut se rappeler que c'est le père de Gilles Duceppe qui a incité Marcel Chaput à arrêter son jeune après 66 jours un record. Un nom me reviens en mémoire, Tony le Sauteur, celui qui était tout dévoué à Marcel Chaput ! Il y a tout pleins de souvenirs de ces patriotes de la première heure comme André Dallemagne, Raymond Barbeau, Pierre Bourgault ces gens là ont défendu la patrie du Québec c'est de cela qu'il faut se rappeler.

  • Bruno Deshaies Répondre

    21 octobre 2010

    21 octobre 2010 Bruno Deshaies
    Séparatiste ou indépendantiste ?
    Nous savons, hors de tout doute raisonnable, que les péquistes, les bloquistes et même les partisans du PI sont dans la perspective des programmes de gouvernement qui leur permettra de réformer ou refonder le système canadian. Ils parlent de souveraineté dans le régime. Ils sont politiquement des autonomistes plus ou moins radicaux. Ils veulent surtout solutionner les problèmes du SOCIAL, car ils croient qu’un jour ils pourront régler en deux coups de cuiller à pot le problème NATIONAL des Québécois.
    Cette confusion fait qu’ils pervertissent le concept d’indépendance au point où monsieur Tout-le-monde ne comprend plus rien de leurs arguties frivoles. Soyons explicites afin de dissiper les doutes. Que faut-il faire véritablement pour être indépendant ? Voici ma réponse :
    Le Québec actuel, pour être pleinement indépendant, doit acquérir une maîtrise suffisante de sa vie collective, soit une maîtrise suffisante de la vie intérieure et une maîtrise suffisante de la vie extérieure. Sur ce dernier point, soit celui de la vie extérieure, il s’agit d’une présence par soi, sans collectivité interposée, au monde extérieur. Telle est la signification profonde des expressions « être maître chez soi » et « être présent au monde » pour une collectivité distincte.
    AUTREMENT DIT :
    1. C’est le droit de se déterminer librement en matière de système politique national.
    2. C’est le droit exclusif d’exercer tous les pouvoirs étatiques sur le territoire, monopole de législation et réglementation, de juridiction et de contrainte.
    3. C’est le droit de choisir et d’élaborer librement une politique autonome en matière de relations internationales.
    CQFD

  • Archives de Vigile Répondre

    21 octobre 2010

    D'accord avec l'appréciation et la suggestion de Mme Ferretti.
    Pour ceux qui croient encore que c'est M. Trudeau, Chrétien ou Charest qui a inventé le mot séparatiste. M. Chaput, bien avant, se déclarait fier de l'être.
    Le mot séparatiste est le mot plus clair et net, pour ceux qui ne veulent pas d'association avec le ROC. Indépendance et souveraineté peuvent être interprétés mais « plus ou moins indépendant ou souverains » mais pas plus ou moins la séparation, non.

  • Bruno Deshaies Répondre

    20 octobre 2010

    20 octobre 2010 Bruno Deshaies
    Madame Ferretti a bien raison de rappeler aux indépendantistes de lire ou de relire Marcel Chaput dans
    « Pourquoi je suis séparatiste » paru il y aura bientôt 40 ans.
    Mais après tant de temps et d'efforts, où en sommes-nous arrivés aujourd'hui ? Toujours le même combat et toujours le même contexte depuis 1760. Marcel Chaput aurait aimé rallier le plus grand nombre de gens à sa cause de l'indépendance nationale du Québec.
    Malheureusement, ses efforts ont échoué.Toutefois, l'ouvrage témoigne de sa prise de conscience et de l'urgence de faire l'indépendance du Québec sur des bases solides.
    Nous avons témoigné,dans une chronique du mois d'octobre 2002,l'importance du « pari » de Marcel Chaput. Ce qui est important de noter, c'est que ce séparatiste a été capable d'affirmer ses convictions et de voir le Québec globalement. L'extrait qui suit témoigne de sa pensée :
    « Tout en reconnaissant que le gouvernement du Québec aurait pu, dans le passé, et peut encore, faire beaucoup plus que ce qui a été fait dans tous les domaines, sans pour autant recourir à la sécession, nous affirmons qu’il est utopique pour un peuple de vouloir accéder à son plein développement économique et à son plein épanouissement culturel et social sans posséder la maîtrise politique de ses destinées.
    Il faudra s’en rendre compte un jour... »
    Marcel Chaput ne fait pas le portrait d'un pays rêvé mais la description d'une société qui devrait s'assumer complètement et qui devrait, prioritairement, « POSSÉDER LA MAÎTRISE POLITIQUE DE SES DESTINÉES » comme préalable à son développement dans tous les autres domaines (pol., écon., culturel, social, etc.). Ce n'était pas un moyen mais un but à atteindre et à réaliser. C'est ce qui l'a démarqué des autres nationalistes de la réforme du fédéralisme. Il avait compris, il y a 40 ans, que la direction du fédéralisme renouvelé n’était pas la bonne. C’est encore vrai aujourd’hui.
    VOIR :
    ««« Indépendance du Québec
    MARCEL CHAPUT ou LE PARI DE LA DIGNITÉ
    L’indépendance prend le tout du Québec et non une partie
    Bruno Deshaies
    Vigile.net, 17-10-2002
    http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs/02-10-17.html
    http://archives.vigile.net/05-3/25-chaput.html

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2010

    Madame Ferretti,
    En tant que militant indépendantiste de l'Outaouais, comme l'était Marcel Chaput, qui a même donné son nom à une rue de Gatineau (ce qui montre bien que, même aux portes d'Ottawa, de fiers Québécois savent se tenir debout), je vous remercie de rappeler aux lecteurs de Vigile la contribution de Marcel Chaput. Il faut effectivement le relire parce que, comme vous dites, la situation n'a pas vraiment changé fondamentalement.
    J'en profite pour vous remercier de votre généreuse contribution à vous, Madame Ferretti. Votre présence sur Vigile est une source d'inspiration pour nous tous qui voyons en vous le courage, la dignité et la liberté personnifiés.