Je ne voudrais pas être PKP

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En somme, il nous souhaite la chèvre ET le chou !

Je constate, à la lecture des médias québécois, les attentes élevées que certains militants ou élus péquistes nourrissent à l’égard de monsieur Péladeau et la crainte qu’il inspire aux opposants. Il est considéré par plusieurs comme le seul qui pourra sortir le PQ de sa décrépitude et en devenir son sauveur. Un nouveau rédempteur nous est né, il ne faudrait toutefois pas perdre de vue que ce type de personnage a la fâcheuse habitude de finir crucifié. Nous n’aurons d’ailleurs pas attendu longtemps pour observer les émules d’Hérode, lire Couillard ou Legault, dans leur entreprise de massacre.
Il est vrai que j’ai toujours eu la plume acerbe pour monsieur Péladeau, mais je ne lui souhaite pas de devenir le dernier fossoyeur du PQ après que ses opposants l’auront forcé à abandonner son entreprise pour accéder à la tête du parti. Pendant que nous voyons madame Ouellet tenter de ramener les indépendantistes déçus vers le navire amiral de la souveraineté avec quelques appuis extérieurs, d’autres espèrent, avec monsieur Péladeau rallier les sympathisants nationalistes de droite qui ont glissé vers la CAQ. Dans le cadre actuel, j’ai peine à croire à la vraisemblance de l’un ou l’autre de ces scénarios.
Chacun de ces candidats essaie à sa manière de ramener les brebis égarées, je doute cependant que le résultat puisse en être positif. Dans la meilleure des perpectives, il pourrait s’avérer à effet nul, en espérant que les gains sont égaux aux pertes d’électeurs selon le candidat choisi. Que voulez-vous, comme nous aurait dit Jean Chrétien, les deux postulants font malheureusement le vide sur une aile: Martine Ouellet à droite et Pierre Karl Péladeau à gauche. Malheureusement, ni l’un, ni l’autre n’aura été assez longtemps ministre pour faire taire les détracteurs par leurs réalisations.
La campagne larvée à la chefferie du PQ a fait plus de tort que de bien jusqu’à présent. Certains élus péquistes n’ont pas été sans ménagement les uns pour les autres, laissant l’impression d’un navire en complète dérive. Pourtant, mis à part Jean-François Lisée qui pourrait être qualifié de la vielle garde péquiste, les potentiels postulants représentent une nouvelle génération de politiciens qui pourraient être associé à ce renouveau souhaité par la population pour sortir du cynisme ambiant. Bien qu’il soit neuf, ils se sont putôt employé à faire les choses de la vieille façon jusqu’à maintenant.
Durant la période estivale, la rumeur avait circulé autour d’une alliance Hivon-Gaudreault dans la course à la chefferie, cependant les deux députés ont annoncé qu’ils renonçaient à la course. Je ne sais pas quelle forme aurait pu prendre cette alliance pour les deux protagonistes, mais si j’étais Martine Ouellet ou Pierre-Karl Péladeau, j’explorerais la possibilité. Le PQ a peut être sa seule chance de refaire sa crédibilité en ayant deux capitaines qui balaieraient un large spectre politique. Je sais que ce n’est pas dans les habitudes, cependant cela pourrait s’avérer un excellent moyen de combler les lacunes de notre systéme de votation actuelle et de répondre à Bernard Landry quand il nous rappelle que l’indépendance n’est ni à gauche, ni à droite, mais en avant!


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