Jérusalem, capitale d'Israël : «scandaleux» ou «pas de quoi hurler» ?

Deux points de vue bien distincts sur la question

L'avocat Gilles-William Goldnadel et le vice-président de l'association EuroPalestine Nicolas Shahshahani ont des jugements diamétralement opposés quant à la décision de Donald Trump concernant Jérusalem. RT France leur tend le micro.



Gilles-William Goldnadel, avocat et essayiste aux prises de position pro-israéliennes et Nicolas Shahshahani, président de l'association de défense du peuple palestinien EuroPalestine, paraissent irréconciliables. Réagissant à la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'Etat juif et d'y transférer à terme l'ambassade américaine, Nicolas Shahshahani dénonce une décision «scandaleuse». «C'est un encouragement de plus qui est donné au régime d'apartheid israélien», déplore-t-il.




Jérusalem est la capitale de la Judée et d'Israël depuis 3 000 ans, donc il n'y a rien de très nouveau




Pour l'avocat en revanche, il ne s'agit que d'entériner une loi votée en 1995, après les accords d'Oslo, la «Jerusalem Embassy Act», dont la troisième section prévoit de revoir tous les six mois l'opportunité de déplacer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. «Il n'y a pas de quoi hurler», estime Gilles-William Goldnadel, poursuivant : «Jérusalem est la capitale de la Judée et d'Israël depuis 3 000 ans, donc il n'y a rien de très nouveau.»






La réalité, c'est que la violence exercée par Israël sur la population qu'elle occupe est constante




Mais Nicolas Shahshahani n'est pas de cet avis : «La réalité, c'est que la violence exercée par Israël sur la population qu'elle occupe est constante. Depuis plus de 50 ans, et de manière redoublée ces dernières années.» Quant à la réaction des populations à l'initiative de Donald Trump, le miliant pro-palestinien n'est pas optimiste. «Ce qui est certain, c'est que la violence israélienne continuera à s'exercer», prévient-il par ailleurs.