Québec — Après avoir laissé planer le doute sur ses intentions politiques pendant plusieurs mois, Amir Khadir confirme qu’il se présentera aux prochaines élections.
« Absolument, je serai candidat aux prochaines élections », a répondu d’emblée le député de Mercier alors qu’il se livrait au traditionnel bilan de fin de session de son parti jeudi.
Au cours d’une entrevue à l’émission Caucus à MATV en décembre dernier, le tout premier député élu de Québec solidaire avait clairement laissé entendre qu’il en était peut-être à son dernier mandat. Devant les questions des journalistes jeudi, Amir Khadir a senti le besoin de « clarifier les choses ».
« Dans un monde idéal, dès que Québec solidaire est bien en selle puis qu’on est sûrs qu’on a plusieurs députés, que c’est parti, c’est sûr que moi, j’entends bien insister sur une culture où les députés ne s’accrochent pas à leur siège », a-t-il affirmé.
« C’est dans cette optique-là que j’ai dit : à la première occasion, moi, je me retire pour laisser la place à du sang neuf. Mais tant et aussi longtemps que ce sang neuf ne sera pas là, ici, à l’Assemblée nationale, en grand nombre, je ne m’en irai pas. »
Avec seulement deux députés élus, Françoise David continue de croire que QS peut se retrouver « d’ici 2018-2020 » à la tête d’un gouvernement majoritaire.
« Je ne fais pas de la science-fiction, a lancé la députée de Gouin. Ça s’est déjà vu, un parti tout petit en 1967-1968 et qui prend le pouvoir en 1976. Ça s’appelait le Parti québécois. […] Personne n’est jamais condamné à rien, tout dépend de la population. »

Bilan
Amir Khadir a sévèrement critiqué le gouvernement Marois pour la « déception causée au sein de la population » et le « non-respect de ses promesses en matière environnementale », l’accusant notamment de vouloir « transformer Anticosti en torchère ».
Françoise David, de son côté, a fièrement dressé la liste de leurs réalisations, insistant sur le dossier de l’aide sociale, où QS « a été particulièrement actif », sur les abris fiscaux et sur la « parole libre ».
« Un seul exemple : pendant que les autres partis politiques hésitaient vraiment de façon importante à commenter la nomination de Pierre Karl Péladeau comme nouveau p.-d.g. d’Hydro-Québec, nous n’avons pas craint de dénoncer cette nomination qui nous semblait complètement inopportune. »

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