Selon le dernier recensement de Statistique Canada, soit celui de 2016, le pourcentage de la population de langue maternelle anglaise au Québec a augmenté de 9 à 9,6 %, alors que celui de la population de langue maternelle française a reculé de 79,7 à 78,4 %. Le Québec français perd ainsi sur les deux tableaux. Voilà qui est inquiétant.
Les locuteurs de langue maternelle anglaise sont ici moins de 10 %, et pourtant, 77,8 % des 5386 documents audiovisuels classés par l’ancienne Régie du cinéma du Québec du 1er janvier au 31 décembre 2019 sont en anglais et seulement 11 % en français, soit sept fois moins.
À Bibliothèque et Archives nationales du Québec, à la section « Livres, musique et films », 54,9 % des 525 045 documents sont en anglais et 27,6 % en français, soit deux fois moins. C’est le monde à l’envers.
Qui a affirmé déjà que nous traitions mal notre minorité anglophone ? Si la minorité francophone hors Québec était aussi bien traitée, elle n’aurait pas autant fondu depuis 50 ans.