L'élément déclencheur de la crise

Chronique d'André Savard

Le déclencheur de la crise, ce n’est pas l’amphithéâtre. Le déclencheur c’est le fait que le Bloc Québécois ait été pratiquement rayé de la carte après vingt ans d’existence. Pourquoi cet événement a-t-il eu lieu? Je l’ai écrit déjà, le Bloc a été victime d’une campagne de dénigrement de longue haleine. A force d’entendre que les Bloquistes ne sont que des figurants qui ne pouvaient rien réaliser, on finit par le croire.
Pour que le jupon ne dépasse pas et que cette version se substitue parfaitement à la réalité, on a répété que le Bloc ne pouvait que s’attribuer des réalisations et se déresponsabiliser des erreurs du régime. Ainsi donc le travail journalistique se voyait dispensé de faire le bilan de ses réalisations. Vous avez donc eu un compte-rendu monolithique au sujet du Bloc. Et puis est venu ce sondage en porte à faux alors que les autres sondages montraient l'augmentation des appuis au Bloc après la prestation dominante de Gilles Duceppe.
Au lendemain de la défaite, la question a surgi en sourdine dans le cerveau des indépendantistes: et s’ils faisaient la même chose avec le Parti Québécois? Après tout, l’accusation adressée au Bloc de ne faire que de la figuration politique s’adresse aussi au Parti Québécois depuis des lunes. Depuis l’origine du Parti Québécois, ses adversaires disent que ce n’est qu’une armée de figurants voulant usurper le pouvoir pour faire l’indépendance.
Le canevas qui a eu raison du Bloc ne pouvait-il pas être effectif contre le Parti Québécois? La question peut paraître bizarre. Oui on accusait le Bloc d’usurper des sièges à Ottawa mais on ajoutait “parce que de toute manière ça se règle à Québec”. Tout le temps où le plan de communication réitérait ce leitmotiv pendant la campagne électorale (et huit mois avant), il y avait une réplique que vous n’avez pas entendu: Oui, mais ordinairement, on dit que ça ne se règle pas à Québec non plus.
En effet, le Fédéral dit que si la décision de faire l’indépendance est une pratique démocratique, les conditions de sa réalisation lui appartiennent. Un point corroboré par beaucoup d’indépendantistes familiers avec le fonctionnement de l’Etat et qui disent qu’un rapatriement unilatéral des juridictions présenterait des difficultés de grande envergure.
Cette idée que l’indépendance ne peut pas se régler au Québec a été induite bien avant la loi de la clarté. Lors du premier référendum, le gouvernement Lévesque demandait un mandat de négocier. Mais les unitaristes disaient aux Québécois que l’indépendance du Québec n’était pas négociable. Bref, l’indépendance est une pratique démocratique mais elle n’est ni négociable ni réalisable. C’est ce qu’on appelle une pratique démocratique frappée d’un interdit virtuel.
Pourquoi virtuel? Ce n’est ni négociable ni réalisable mais c’est une pratique démocratique dans la mesure où un oui peut signifier un oui. Bref, c’est impossible mais c’est faisable. C’est la figure indéchiffrable d’un retournement opposé pour faire équilibre au retournement catégorique. Vous avez aimé le roman 1984 d’Orwell où blanc veut dire noir et où c’est Big Brother qui décide de la couleur des choses? C’est ici que ça se passe.
Il y a carrément une simultanéité des miroirs pour définir le régime canadien, marque certaine d’un charlatanisme politique. Le Canada en tant que pays se présente comme un tout unitaire (le pays) qui accorde des médiations régionales (les provinces) à ses citoyens. Ce pays a fait du fédéralisme un "isme" et du pays unitaire une idéologie en acte.
Le Québec est une province mais elle se voit comme une entité avec une mission particulière, ce qui en fait un ralliement de braillards incapables d’inscrire son action dans le cours normal des choses. C’est carrément ce que prétend le journal La Presse dans ces pages éditoriales : le Québec médiateur de la diversité canadienne et partenaire responsable de celle-ci ou faction ethnocentrique inécoutée. Voilà le choix.
C’est aussi la vision du gouvernement du Canada sur the province. Et comme toujours, le charlatanisme veut que, dans le champ du commentaire, plusieurs domaines imaginaires recouvrent la théorie du Canada jusqu’à tomber dans la vision prophétique échevelée parfois.
La plus comique, c’est celle défendue par Marie Grégoire: Pas la peine qu’il y ait une heure du Québec, selon elle, car les provinces canadiennes sont des entités en soi dont la voie évolutive les dirige vers la nationalisation régionale. Aussi le Québec verra-t-il les positions provinciales s’aligner dans le futur au point que les provinces prendront en charge ses revendications nationales plurielles.
Bref, ce n’est pas le Québec qui se normalise, c’est les provinces anglaises qui sont en voie de normalisation québécoise. En voulez-vous des mythes compensatoires? Écoutez Marie Grégoire et consorts, vous en aurez à la pelle.
Elle joue la “jeune” qui prêche le changement de paradigme. En fait, elle nous sert le discours du XIX ème siècle, le pacte entre la nation française et les autres et la formule confédérative comme terme naturel du régime. Ce n’est pas l’expression “changement de paradigme” de l’épistémologue Kuhn dont elle devrait se gargariser mais du thème de “l’éternel retour” de Nietzsche.
Cette mauvaise foi discoureuse est un des volets inducteurs du découragement des indépendantistes. Avant, ils se disaient qu’une fois les mirages épuisés, la volonté collective se rallierait et on reconnaîtrait l’indépendance dans sa nécessité historique. Alors la volonté collective se mettrait de leur côté. Tout va se régler par la volonté car la volonté est le moteur de l’histoire.
Mais le mouvement indépendantiste ne cesse de faire l’inventaire de forces coercitives qui ne se laissent pas nommer comme telles. Un référendum menace-t-il d’être gagné? Alors on apprend que dans les cartons il y avait cet appel possible au président américain qui annoncerait le décret possible d’une zone d’exclusion commerciale touchant le Québec.
Évidemment la question latente qui plane dans les cervelles bien québécoises des indépendantistes c’est: “Cou’don, sommes-nous les dindons de la farce?"
Pour sauver l’intégrité de la cause, on essaie de retrancher les dindons de la farce de nos propres rangs. “Ce n’est pas nous les dindons de la farce, c’est eux les plus mous, les opportunistes”. “Ce n’est pas la cause des indépendantistes qui connaît un problème, c’est le parti Québécois”. En fait, je l’ai déjà noté, les trois quarts des écrits sur Internet et dans les journaux unitaristes canadiens tapés par des indépendantistes impliquent un procès du véhicule, un antipéquisme militant qui annonce l’aube de la vraie coalition.
Il y a là une erreur de perspective. Est-il nécessaire que toutes les facettes de l’indépendantisme se manifestent par un parti politique ou en liaison avec une coalition? Non. Quand c’est rendu, et on voit cela si souvent, le mouvement indépendantiste qui se borne à gloser afin de savoir si les mots du Parti Québécois sont universellement justes pour tous les indépendantistes et de quel type de vérité le Parti Québécois est détenteur eu égard à la gauche ou à la droite, c’est tout le mouvement indépendantiste qui aide à creuser la fosse.
Dans un contexte éreintant comme celui-là, la démission en bloc des grandes divas du PQ ressemblait à un : « Québécois en avant et sauve qui peut ». On a remarqué qu’ils ne disaient pas la même chose et que chaque démissionnaire avait cherché à se fondre dans une posture morale avantageuse. L’une veut être chef des pressés, ce qui impliquerait qu’un clan veut volontairement retarder l’accomplissement de la cause. L’autre en appelle à une explosion de l’imagination politique et à un appel au bon ton face à un gouvernement éclaboussé par la corruption.
Les Québécois ont très peur de la ligne droite. Elle risque de faire clignoter toute une série de propositions coercitives de la part des acteurs principaux de la scène politique. D’où l’esquive en permanence et les engouements faciles en faveur de ceux qui proposent l’esquive. Ajouter à cela cet appel à l’implosion et aux activités critiques par rapport à tout ce qui a été ignoré par l’horizon politique marqué par les agendas indépendantiste et unitariste, puis vous culminerez à coup sûr dans l’esquive de part en part de la nation québécoise.
L’éradication du Bloc a semé le doute sur les conditions de possibilités du mouvement indépendantiste. Si le mouvement indépendantiste servait par son existence de caution morale au régime canadien, juste pour prouver que le libre choix peut se mettre en scène même s’il ne peut pas aboutir?
C’est que les accusations de ne faire que de la figuration politique viennent de tous les côtés. Les indépendantistes se voient dans l’obligation d’être légitimistes et ils ne veulent pas être des figurants. Situation impossible et ils se font accuser de ne pas dépasser la situation nouée. Leur défaite est programmée paraît-il et ce serait en raison d’une pauvreté d’imagination de leur part.
Un point est certain. Les indépendantistes ou du moins une large fraction a du mal à penser les rapports du pouvoir et de la lutte. On le voit dans leur hésitation à le prendre ce pouvoir malgré un bilan bien plus positif que celui du gouvernement Charest.
Les indépendantistes se disent légitimistes mais au niveau des principes déclarés, les ressorts de cette légitimité doivent-ils s’appuyer sur la rationalité du pouvoir canadien? Le fait qu’il y ait un gouvernement national des Québécois ne devrait-il pas impliquer une rationalité propre? Le seul fait qu’il y ait des institutions nationales au Québec devrait normalement renverser la situation au plan des principes.
Un gouvernement, ce n’est pas qu’un appareil administratif. C’est une méthodologie active pour la connaissance du monde et qui naturalise l’appartenance de ses commettants à son espace. D’où l’idée de la Constitution, d’où la citoyenneté québécoise, d’où le besoin d’affirmer la légitimité propre et autosuffisante du gouvernement national des Québécois.
Mais pour cela il faut prendre le pouvoir. Cette année, ce n’est pas que la pluie qui a freiné nos ardeurs à la St-Jean. On se posait des questions sur la canadianisation du Québec qui va faire ressembler notre fête nationale à une autre fête nationale, le fameux grand tintamarre acadien.
Un gouvernement a un impact culturel majeur. Le Canada joue à plein la construction nationale. On disait que le Canada était une fiction juridique. Attention, c’est le Québec qui est en passe de devenir un fantasme collectif auquel l’individu est libre de se rallier dans l’ordre d’importance qu’il veut.
André Savard


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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juin 2011

    Mr GV,
    Vous marquez un bon point sur nos perceptions du moment présent don tout le monde peut voir devant leur écran LCD ou cathodique.
    Les guerres illégales au nom de la liberté et de la protection du publique, les restructurations financières de pays entiers imposées au nom de l'austérité budgétaire, les diminutions du pouvoir d'achat au nom de la mondialisation (n.f. le fait de devenir mondial). À quand peut-on parler d'un état de mondialité? Et d'une mondialité de quoi au juste? D'une nouvelle forme de tyrannie? D'un nouveau type du fascisme? Étrange tout ces nouveaux documentaires à la SRC et autres (la 2e guerre mondial en couleur aux grands reportages sur la SRC a paru 7 mois avant sur le Military Channel) sur le fascisme Hitlérien. Comme si Hitler avait un droit déposé sur ce type d’abus du politique avec les armes de l'économie!
    Prendre compte de ces forces en présence (en force, en intensité et en amplitude) est un acte de conscience. Faire dépendre des ces tendances le contexte de l'indépendance du Québec est une délibération réaliste. Mais de rendre l'acte de l'indépendance inopérant selon la seule manifestation de ces forces est de reconnaitre l'invulnérabilité de cette nouvelle tyrannie qui se déploie devant nous dans le monde. Et également le fait du réalignement politique du Canada dans sa place dans le nouvel ordre mondial pro-USA.
    Tôt ou tard, qu'on le veuille ou non, nous serons concernés avec ces choix (manque de choix) difficiles. Entre les notions récentes introduites par John Perkins sur l'économie de prédation que semble pratiquer différentes institutions et cycles provenant des USA, et celle suggéré de la part de Williams Blum selon laquelle l'Impérialisme Américain attaque et discrédite par tricherie les choix alternatifs de gouvernance afin que les choix disponibles au publique se réduisent à un seul choix possible et 'acceptable' aux yeux du capital et des banques (une théorie que semble supporter le néocon et économiste Francis Fukuyama), comme disent les anglais: take your pick!
    Tout ces faits connus par ceux qui cherchent à comprendre les ensembles qui nous gouvernent sont des caractéristiques qui ne sont pas immuable dans le contexte ou dans le temps. En mathématique, en chimie ou en physique, plusieurs problèmes ont plus qu'une solution. Il se peut, en ce qui concerne le cas de l'indépendance du Québec, qu'on ne regarde pas la bonne perspective du problème (contrairement à la démonstration de Mr. Savard) et la volonté & les ressources pour résoudre ce problème.
    Un point à souligner: est-ce que je supporte un suicide politique que seul les québécois auront à supporter le fardeau de leurs décisions? Bien sûr que non. C'est pour cela qu'il faudra reconnaitre impérativement des liens communs avec ceux qui connaissent les mêmes difficultés en ce moment (les grecques, les Irlandais, les Islandais et autres) avec les effets du capitalisme de prédation imposé par défaut sur le monde.
    Vous voulez une prochaine démonstration? En 2012, à Chicago, pour la première fois dans les relations internationales 'modernes', il y aura une réunion du G20 et de l'OTAN simultanément en un seul et même lieu & temps. Une réunion entre une oligarchie économique et militaire! Au menu: la sécurité économique et militaire du monde. La sécurité! Est-ce que la description du fascisme s'applique ici?

  • Gilles Verrier Répondre

    29 juin 2011

    À une certaine époque, l'indépendance faisait lever les foules. Aujourd'hui nous sentons tous que l'avenir est bel et bien bloqué et ce n'est pas que la faute des Québécois. L'avenir bouché n'est pas que leur lot d'ailleurs...
    La diplomatie, qui pourrait encore aujourd'hui aplanir les différends est remplacée partout par les canons. Le moindre écart étatique est passible des pires sanctions. En Libye, on bombarde un gouvernement (on viole l'esprit et la lettre de la résolution 1973 des Nations Unies mais tout le monde l'ignore ou s'en fout !)pour soutenir une autre tyrannie, sous de faux prétextes.
    En Grèce, les banques ont joué et perdu. Mais l'arnaque c'est qu'elles ne comptent pas assumer le risque capitaliste mais faire payer une classe moyenne en voie de paupérisation et mise lourdement à contribution pour payer quoi ? ...des armements. Le savez-vous ? Pour «aider» les banques à ne pas assumer le risque qu'elles ont pris, l'État et les médias viennent à la rescousse pour culpabiliser le citoyen et en abuser. Et c'est partout le même paradigme depuis que les États ont renoncé à la souveraineté monétaire pour se mettre au service des banques. Prétendez-vous qu'il y a une exception québécoise à cela, qui serait l'exception canadienne ? Vos articles peuvent en ennuyer certains (je ne parle pas du style, on pourrait y revenir...) c'est peut-être parce qu'ils portent à croire que les confins de l'enfermement du Québec se situent aux limites d'une dynamique purement canadienne. Comme si le Canada était indépendant et libre de ses politiques. Il faut cesser de feindre que les réseaux mondialistes qui portent partout la même politique, sinon les mêmes grandes orientations n'existent pas.
    Vous voudriez faire quoi avec ça ? Faire l'indépendance du Québec comme une exception, un diamant solitaire dans un monde occidental de plus en plus asservi ? je veux bien, mais il serait utile de vérifier d'abord dans quelle direction souffle le vent.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2011

    Ne mélangeons pas les pommes et les oranges. En Grèce on parle d'un Etat qui aurait dépensé besucoup plus que ses finances ne le lui permettent. Au Québec on parle d'Un gouvernement national qui prive un peuple d'un libre choix réel. Et pour ce qui est de l'élection référendaire, il y a une dfférence notable entre la nationalisation de l'électricité et l'indépendance.
    André Savard

  • Gilles Verrier Répondre

    29 juin 2011

    Le parallèle que fait Pierre Cloutier avec l'élection référendaire de 1962 sur la nationalisation de l'électricité mérite qu'on s'y arrête. La situation du Québec a changé mais pas que dans le Canada, le monde a changé aussi et radicalement. En 1962, de Gaulle au pouvoir, l'indépendance de la France et la «décolonisation» étaient dans le paysage. N'y a-t-il pas eu depuis un recul de la démocratie et des libertés politiques ? Peut-on encore mettre franchement le projet d'indépendance du Québec «sur la table» sans risquer la diabolisation des élites tissées serrées : pouvoir poilitique-médiatique-économique. Peut-on encore le faire alors que même un pays comme la France a perdu son autonomie politique.
    La réduction des choix possibles n'est pas un phénomène québécois ni canadien. Inutile de vouloir continuer à penser l'indépendance comme avant. Regardez ce qui se passe ailleurs, les petites gens (comme en Grèce) se font dire : «there is no alternative». Ce qui veut dire, pas d'option de changement. Par conséquent, la promotion de l'indépendance - qui est un faux combat si elle ne coïncide pas avec le recouvrement de l'espace démocratique et de liberté, ne peut être portée par un parti politique qui aspire à l'alternance du pouvoir dans le système. Les forces de l'indépendance auront plus de succès dans leur combat en l'inscrivant davantage dans les luttes contemporaines contre l'oligarchie mondiale.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juin 2011

    Cet excellent texte peut demander une seconde lecture, pourtant il décrit très bien un glissement bien subtil qui s'est infiltré dans le schéma de discours de plusieurs souverainistes/indépendantistes de nos jours (en privé tout comme en publique).
    Quand on pense la réalité québécoise avec des mécanismes cognitifs ou organisationnels provenant de la 'démocratie à la sauce Canahienne', on ne peut penser et exécuter une politique de la pleine souveraineté du Québec malgré les embuches.
    S.V.P. ne sous-estimez pas la porté de ce long propos de Mr. Savard. Le cadre de nos discussions entre amis, connaissances et familles, ainsi que le désir de converger nos motivations vers des buts communs, peuvent dépendre de cette perspective énoncée.
    Après tout, le point de vue sur la réalité est une affaire de perspective. Notre capacité de dépasser le point de vue unique (qui semble prévalent via le corps politique Canadien et nos médias) en dépend. Et aussi la capacité de filtrer des influences néfastes de certains propos rationalistes comme celles proposés par Marie Grégoire entre-autre.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    27 juin 2011

    La clé du texte est simple a comprendre :
    Il n'y a jamais eu de rapport de force favorable pour que le Québec en arrive a un changement de statut (souveraineté). C'est ce qui explique que le Parti Québécois a eu à s'ajuster continuellement entre le souhaitable et le réalisable, qui ne l'était pas en fait.
    Depuis 1995, cette difficulté de rendre effective la souveraineté est de plus en plus claire dans l'esprit du peuple, c'est pourquoi le 2 mai il a choisit l'effacement plutôt que la poursuite une lutte aux perspectives qui le traumatisent.
    Le défi fondamental qui se pose au mouvement est celle de dégager une doctrine politique (vision commune) qui répond a la question: Comment bâtir ce rapport de force favorable avant de passer à l'acte.
    Et le temps pour y répondre se fait court. Perdre la prochaine élection signifie nous inscrire sur la pente irréversible de la louisianisation.
    Bref, se doter d'une doctrine politique claire pour mettre fin rapidement à la confusion et la division des forces est une question existentiel.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juin 2011

    Les pressés se nourrissent de l'hypothèse de l'existence maléfique des pas pressés. On met ce qu'on veut dans l'hypothèse, les accusations contre le bureaucratisme paperassier, la bourgeoisie, l'élitisme, et on fait de l'éradication des pas pressés le centre de la vie sociale indépendantiste. On se raconte que les problèmes de la cause relève de l'arbitraire des pas pressé. André Boisclair arrive. On fait campagne sur le fait que c'est du toc et que ça fait vomir. Puis arrive un autre et la spécialité c'est de la persuader à franchir le pas historique qu'on ne franchit pas par mauvais vouloir.Entre vrai de vrai on va capturer la pure essence indépendantiste. Là on va avancer parce que la ligne générale du PQ était dictée par les pas pressés. PAs besoin d'un dictionnaire pour comprendre ça en effet.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juin 2011

    Ce qui me met en rogne avec les élites péquistes actuelles c'est leur esprit électoraliste provincialiste à tout crin et leur peur congénitale de mettre le pays sur la table lors d'une élection.
    Quand le PLQLesage a voulu nationaliser l'électricité en 1962, il l'a mis sur la table lors de l'élection et il a gagné son pari.
    On appelle cela du courage politique élémentaire, le contraire de la lâcheté péquiste.
    Aujourd'hui au 21e siecle il s'agit de nationaliser nos institutions politiques, mais le principe est le même.
    S'ils sont incapables de mettre le pays sur la table, qu'ils disparaissent du décor et personne ne va pleurer.
    En 2005, on avait un projet de pays. Ils l'ont chrissé aux poubelles lors des élections de 2007 et de 2008 et ils ont perdu par 2 fois.
    Maintenant ils paient le prix de leur lâcheté. Bon débarras.
    Est-ce que c'est assez clair ou vous voulez que je mette des points sur les i et des barres sur les t? On n'a pas besoin ni d'un dictionnaire ni d'un roman pour comprendre cela.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juin 2011

    Bon, il aurait fallu peut-être réduire ce texte à un noyau. Avant les indépendantistes disaient aux Québécois n'attendez pas trop longtemps car l'indépendance vous ne seraz plus en mesure de la faire. Puis arrive la défaite du Bloc. Les indépendantistes se demandent s'Ils ont jamais été en mesure de faire l'indépendance et s'ils ne sont pas les dindons de la farce, des figurants. Aujourd'hui des indépendantistes se disent c'est le PQ qui n'est pas en mesure de faire l'indépendance, nous on est capable. elle est possibe immédiatement si on le veut bien et si on crie bon débarras aux mous. Sur cette pente, le combat indépendantiste va tourner en panier de crabes. Ce serait mieux de cesser cette culpabilsation du PArti Québécois et voir les étapes pour être en mesure de faire l'indépendance.
    Crier à l'imagination politique et au guillotinage des élites, c'est une réaction de meute aveugle.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juin 2011

    Je comprends que ce soit plate à entendre et que ça ne provoque pas 'enthousiasme des cris de ralliement contre la trahison des élites.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juin 2011

    Hostie que c'est plate. J'ai une maîtrise en droit public plus 41 ans de pratique comme avocat et juriste et je ne comprends pas ce que vous nous dites.
    Le parfait jargon intellectuel complètement détaché du peuple.
    Ça va faire, le radotage et la diarrhée verbale.
    Quand on veut un pays, on le met sur la table franchement et directement. Ce n'est pas le cas des élites "chouverainistes" du Bloc et du PQ qui se complaisent dans la "chouvevaineté ronronnante et mollassonne" depuis trop d'années.
    Le peuple en a marre. C'est tout, de toutes ces tergiversations.
    Pierre Cloutier ll.m
    avocat à la retraite