La mauvaise pente

La nation québécoise va disparaître et déjà, dénuée d’ancrage institutionnel spécifique, elle est en voie de canadianisation.

Chronique d'André Savard

Quand Gilles Duceppe a accordé son entrevue à Anne-Marie Dussault, il a prévenu que le danger de l’assimilation guettait les Québécois. Ce fut traité avec beaucoup de désinvolture. Il aurait dit que le ciel allait nous tomber sur la tête qu’il eut déclenché moins de haussements d’épaules.
Pourquoi cette incrédulité? Depuis un bon bout de temps, on se raconte que l’on est à une autre époque, celle où l’anglais est passé de langue impérialiste à lingua franca. C’est vrai que, dans le monde, bien des tours de Babel réussissent à communiquer en utilisant l’anglais. Mais l’époque présente n’a pas mis le Québec dans la position de la Suède ou des Pays-Bas. Au Québec, l’anglais cherche à se substituer à la langue d’usage et ce n’est pas un simple outil à l’usage des individus.
Le foyer francophone en Amérique est une demeure qui se contracte parce que le régime canadien n’a toléré le français qu’à titre d’outil individuel. La tendance lourde, séculaire, c’est la contraction et la réduction. On a répondu à Gilles Duceppe qu’on ne vient pas à bout de plusieurs millions de personnes et que les francophones sont plus nombreux qu’au début de la colonie. Ce n’est pas qu’une simple question de nombre à mette en comparaison avec les origines.
Si on veut comparer, il faut considérer le nombre des francophones en proportion avec celui des anglophones. Être plusieurs millions, si cela ne représente que quelques points de pourcentage, n’implique pas les mêmes conducteurs de force sociale. En plus il faut considérer que plus les conducteurs de force sociale augmentent en faveur d’une nation majoritaire et que la minorisation s’accélère, plus la fin peut approcher à vitesse multipliée pour une nation minoritaire.
Pour continuer dans le domaine de l’anticipation, si on prend pour acquis que le gouvernement québécois va demeurer une législature provinciale dans un pays qui offre pour unique possibilité une minorisation et une diminution du poids politique de sa minorité linguistique, fatal! On peut déjà dire que le sort du Canada français est inscrit dans les tissus mêmes de la nation québécoise.
Ceux qui décrient le spectre de l’assimilation comme étant un épouvantail, disant que le plan de Lord Durham ne s’est pas réalisé, oublient que le Canada français a ressemblé à un enfant enfermé dans la cave. Ils oublient que le sort de la francophonie en Amérique a été scellé. Ils oublient que la loi dite de la clarté annonce une nouvelle étape du plan Durham car cette loi déterritorialise la nation québécoise. Une nation minoritaire de plusieurs millions en voie de minorisation et de provincialisation, est à la porte de la cave.
Ses lois linguistiques n’ont aucune chance à long terme car la langue ne peut pas être endossée comme une discipline par des gens qui, de cœur, appartiendront de plus en plus à la culture du Canada. Le plan Durham s’est paré de toutes les chances de succès complet au Canada et ses chances de réussite au Québec sont très bonnes.
La nation québécoise va disparaître et déjà, dénuée d’ancrage institutionnel spécifique, elle est en voie de canadianisation. Il n’est plus nécessaire de prévoir une action de haut en bas aussi logiquement que le fit Durham, une prohibition décrétée par les autorités par exemple. La puissance de pénétration des mœurs anglaises, le caractère définitif du vocabulaire anglais et sa grammaire facile, n’auraient pas un effet aussi fatidique sans le cadre institutionnel qu’offre le Canada. Le fait que le dernier foyer francophone en Amérique s’appuie sur une législature provinciale au poids politique diminué, se conjugue fatalement aux autres facteurs. Ils font déjà de notre nation un arrière-front.
On a commencé à élire des députés qui ne parlent pas français au Fédéral comme de bons Canadiens français. Il y a longtemps que les Acadiens le font. Après le Bloc, on veut des hommes de main qui vendent des sourires au Canada. Comme Jack Layton. Pour compléter le tableau, le mouvement souverainiste, qui se voit comme une aventure héroïque, risque d’être fatal au Parti Québécois, seule organisation politique encore susceptible d’empêcher le mouvement de tomber dans une phase romanesque.
Après le Parti Québécois, ce sera le règne des druides et des gourous égocentriques. Il y a longtemps qu’ils se pratiquent à danser entre deux ruines. Sous prétexte de suivre Parizeau et Laplante, les indépendantistes vont se camper dans un rôle d’une distinction supérieure. C’est un symptôme du passage du mouvement à la phase romanesque. Tout à coup, c’est à qui empruntera l’uniforme du soldat errant qui a de la vanité et de l’audace. Oh! Le nouveau Parizeau! Oh! Le nouveau Khadir!
Dans un tel contexte, on écoutera les Etats Généraux que dans la mesure où on promettra une direction à suivre en une seule étape facile. Mais moi, je persiste à préférer une indépendance qui se réalise dans un délai de huit à dix ans que pas d’indépendance du tout.
André Savard


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10 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    18 septembre 2011

    @ M. André Savard:
    «La puissance de pénétration des mœurs anglaises, le caractère définitif du vocabulaire anglais et sa grammaire facile, n’auraient pas un effet aussi fatidique sans le cadre institutionnel qu’offre le Canada.»
    Le cinéma d'Hollywood contribue à l'exportation, vers le monde entier ou presque, des moeurs américaines.
    Pour ce qui est du reste, comment dire...? J'aime beaucoup, dans l'ensemble, votre texte, mais là, je crains bien que vous ne soyiez en train de nous resservir un mythe...
    D'abord, pour le vocabulaire de l'anglais: en quoi est-il «définitif»? Le sens des mots anglais, souvent, peut varier énormément en fonction du contexte dans lequel ils se trouvent.
    Une grammaire facile? C'est le coeur du mythe que les deux radios-poubelles utilisent ad nauseam...
    toute kangue a ses propres difficultés! En anglais, de toute évidence, la conjugaison des verbes est plus simple qu'en français, ou qu'en espagnol, mais en revanche, je connais tout plein de Québécois qui se disent bilingues qui pourtant, ne savent pas du tout bien utiliser les pronoms possessifs anglais, par exemple. Cela est un exemple parmi beaucoup d'autres exemples possibles.
    Ce n'est pas autant la grammaire anglaise qui est si simple, que la compréhension simpliste et superficielle, que peuvent en avoir tous les Elvis Grattons de ce monde!
    Habitant Québec, je pourrais dire que j'ai un nom pour l'espèce de curieux dialecte franglais que parlent de peine et de misère les auditeurs de radios-poubelles: C'est l'anglais des gars à casquette!
    Vous me suivez? Je ne croirais pas que ces gens, aient lu Shakespeare...
    Je crois que vous vez tapé en plein dans le mille, quand vous dites que chez nous, l'anglais tente de se subsituer à notre langue d'usage, le français. C'est ça la vraie nature du problème; le hic, c'est que trop de Québécois se laissent séduire, grâce à des arguments alliant le niveau intellectuel d'Elvis Gratton et l'élégance d'un Jean Chrétien, disons.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 septembre 2011

    Allez donc discuter avec Mde Dusseault ?
    Autant parler à une chaise.
    Le peuple du Québec ne disparaîtra pas si vite que l'on voudrait nous le faire croire.
    M. Savard ça ne prend qu'un grain de sable pour arrêter
    une montre une horloge et un parlement.
    Le matin que vous vous interrogerez vraiment sur ce
    qui se passe dans les chantiers ....
    L'ex-minitre des transports a sevie une conférence
    de presse de 100.000 Dollars à nos frais dites- ça aux
    citoyens au lieur de leur parler un langage thecnique
    qu'ils ne comprennent pas et pour cause ....

  • Michel Pagé Répondre

    13 septembre 2011

    Le recul relatif des francophones n'est pas "inéluctable". Après avoir fait preuve d'un degré étonnant de déni de la décroissance de la vitalité démolinguistique du français ( au Québec, et au Canada) voilà que certains verseraient dans le défaitisme! Ne tombez pas dans ce piège, mon ami.
    Je vous propose une attitude constructive, de résilience et de cohésion...
    La décroissance était annoncée depuis longtemps, résultat de paramètres effecteurs très clairs que décrivaient depuis longtemps les démographes ( depuis Messieurs M. Henripin, C. Castonguay, Marc Termote, etc. depuis les années 80) La situation a bien failli progresser utilement, mais c'était sans compter l'insoutenable insensibilité du gouvernement libéral Charest pour les questions linguistiques depuis 2003.
    Les études "académiques" (IRPP, INRS, etc..) ou de l'OQLF hésitent ou évitent de proposer des solutions: elles décrivent, au politicien lucide et responsable de le faire. La décroissance future n'est pas inéluctable si les moyens cohérents sont utilement déployés, sainement déployés de manière à influer sur chacun des paramètres différentiels importants: immigration francophone qualifiée, francisation sérieuse tout azimut, francisation des petites PME, respect par l'Administration de la Charte de la langue française, respect par les institutions fédérales de l'emploi en français en sol québécois et de la capitale nationale (promesse NPD), système d'éducation intégral en français (ce qui n'est pas le cas à cause des écoles passerelles et de l'arrêt à la onzième année de l'enseignement en français (alors que le Canada anglais, les É.U, etc. obligent à l'enseignement en anglais jusqu'à 18 ans, la fin des douze années du High school...) et ainsi de suite. Je crois que le chapitre 6 du petit livre "Un passé, un destin ou l'avenir d'un peuple, ISBN 978-2-9812205-1-6 peut constituer un bon résumé consensuel de ce qui pourrait être fait dans les grandes lignes.
    Bref s'il vous-plait, ne versez pas dans le défaitisme, n'entraînez pas diaboliquement les autres au défaitisme, après avoir tout nié: cette attitude ne serait ni lucide, ni constructif ni utile, ou les trois à la fois. Je vous exprime qu'il n'y a pas de dilemme linguistique, mais que de l'ambiguïté; qu'un manque de conscience nationale, coeur et l'âme d'une société stable, viable et prospère.
    Ce qui manque actuellement c'est une cohésion solidaire: tout le monde propose ses petites mesures, c'est une tohu-bossu lamentable. Il n'y aurait pas faute à faire union avec d'autres, de se réunir sur l'essentiel: le peuple en a marre des chicanes et de la fragmentation des opinions. Il faut que tous les souverainistes, les gens mûs de conscience nationale, nonobstant les opinions diverses sur des sujets secondaires, développent une voie concertée. Travaillez ensemble et non dans un capharnaüm lamentable, voilà ce qu'il faut apprendre pour devenir une Nation viable!.
    Sur le seul sujet des cégeps en français: c'est une mesure qui donnerait au système d'enseignement une cohérence qu'il n'a pas. M. P. Curzi, C. Castonguay et l'IRPA ont bien fait leur travail, reconnaissez-le et allex dans la même direction.
    Assez de bruit de tout bord tout côté, un peu de solidarité sur toutes les questions essentielles et la langue identitaire est en péril et mérite l'union des voix!
    Les commentaires de M. Gilles ci-haut sont justes et sages: "Je crois qu’un des problèmes principaux que l’on rencontre actuellement, c’est le fait que beaucoup de souverainistes continuent de discuter pour avoir raison, plutôt que de s’unir pour avoir collectivement raison."
    Je vous propose donc de modifier l'attitude en une attitude de résilience, positive. Si tous les bonnes gens qui écrivent sous ce site développement une telle attitude au-lieu de verser dans des critiques des uns les autres alors tout serait, que dis-je souverainement positif...
    Un dernier mot encore: http://www.vigile.net/Sur-le-theme-de-la-cohesion
    Le plus positivement du monde.

  • Marcel Haché Répondre

    12 septembre 2011

    Pendant les années 60-70, les grands idéologues du fédéralisme canadien opposaient au souverainisme l’idée que le fédéralisme était une conception de l’État canadien qui permettaient l’évolution des rapports entre les provinces et le fédéral, que rien n’était jamais définitif avec le fédéralisme canadien. Les demandes historiques du Québec, formelles et supposant d’innombrables conférences constitutionnelles, cela pouvait se négocier plutôt à l’intérieur du fédéralisme lui-même, sans remise en question du cadre constitutionnel.
    À Ottawa, on parlait alors de fédéralisme coopératif. Pendant qu’à Québec, on parlait de fédéralisme rentable.
    S’il avait fallu que ti-pet Trudeau ait alors « placé sur la table » son projet de rapatrier la constitution canadienne SANS satisfaire aux demandes historiques du Québec, sans réforme préalable de la constitution canadienne, ce politicien ne serait jamais resté aux affaires. Il aurait été rejeté ici même au Québec et aussi dans le R.O.C.
    Bien vrai que le fédéralisme peut évoluer. Même sous un coup de force comme celui de 82… Simple méthode politique.
    Tout à voir avec la gouvernance. Rien à voir avec le programme. Les indépendantistes se sont fait avoir pendant 35 ans. Certains persévèrent.


  • Archives de Vigile Répondre

    12 septembre 2011

    Je crois qu'un des problèmes principaux que l'on rencontre actuellement, c'est le fait que beaucoup de souverainistes continuent de discuter pour avoir raison, plutôt que de s'unir pour avoir collectivement raison.
    Quand notre ami devient notre ennemi c'est que quelque chose vient de nous échapper. Pour vaincre l'adversaire il ne faut pas multiplier les chapelles.
    L'hitoire nous donne des exemples où l'indiscipline conduit à des défaites écrasantes. Ainsi la bataille de Crécy. Allez voir les détails c'est intéressant et c'est pertinent.(http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Cr%C3%A9cy)
    «La bataille de Crécy oppose à partir du milieu de l'après-midi du 26 août jusqu'à l'après-midi du 27 août 1346 l'armée du royaume de France à une armée venue d'Angleterre pour saccager et piller les terres proches des rivages de la Manche. Cette bataille violente et sanglante où les monarques respectifs, Philippe VI de Valois et Édouard III sont présents et actifs, se conclut au soir du second jour par une victoire écrasante de l’armée anglaise, pourtant en infériorité numérique, sur la chevalerie et la piétaille française et ses alliés, qui accusent des pertes catastrophiques du fait de l'indiscipline et des lacunes de commandement.»
    Supérieurs en nombre mais insdisciplinés. Et c'est le désastre. On dirait que certains des nôtres n'apprennent rien du passé et semblent pratiquer une forme «d'aveuglement volontaire» pour reprendre l'expression de Michel David, qualifiant ainsi l'attitude du gouvernement charest en matière de langue.
    En matière de stratégie et d'action, l'aveuglement volontaire ne mène pas très loin non plus.
    Je suis entièrement d'accord avec votre conclusion monsieur Savard.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2011

    @ monsieur Mathieu
    Et pourquoi ne pas défaire Charest avec une coalition d'indépendants prête à faire l'indépendance rapidement plut que d'attendre 8-10 ans ?

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2011

    M. Savard,
    J'apprécie votre article.
    J’ose à peine aborder la question qui parfois me vient à l’esprit et c’est la suivante : Que ce passerait-il si les québécois à partir de demain ne parlait qu’anglais ? Serions-nous heureux ou malheureux ? Est-ce que l’idée de nation et l’idée d’indépendance feraient encore partis des préoccupations politiques en ce territoire Nord Américain ? Quel serait notre rapport avec le Canada ? J’ai parfois l’impression que plus ou moins consciemment plusieurs québécois fatigués de se battre pour la survie de leur langue en terre d’Amérique auraient le goût de se laisser noyer dans cette mer anglophone. Finie la bataille. Un peuple assimilé mais libre enfin (étrange). Une illusion sans doute puisqu’il semble que certains états américains se questionnent aussi sur leur avenir au cœur même des Etats-Unis. La puissance des illusions de l’esprit. En tout cas ça me fait du bien de vous le dire.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2011

    @ Monsieur Croteau
    Je suis 100% avec vous suite à votre dernier commentaire. La situation politique actuelle exige une action rapide pour contrer cette immigration massive qui déferle actuellement sur le Québec combinée avec l'affaiblissement de la langue française sinon nous sommes un peuple en phase terminale qu'on se le dise.
    André Gignac 11/9/11

  • Archives de Vigile Répondre

    10 septembre 2011

    ... Mais moi, je persiste à préférer une indépendance qui se réalise dans un délai de huit à dix ans que pas d’indépendance du tout...
    Totalement d'accord. Les Québécois doivent se défaire du gourvernement Charest en priorité. L'urgence, elle est là !

  • Archives de Vigile Répondre

    10 septembre 2011

    M. Savard, votre dernière phrase m'autorise à taper sur mon clavier.
    Ma réaction... vous nous proposez encore une autre forme d'étapisme pour prolonger notre agonie pour finalement réaliser dans 8-10 ans que c'est trop peu trop tard avec 55 000 nouveaux immigrants qui nous arrivent chaque année d'un peu partout... Non, je ne marche plus là-dedans...
    Avec l'élection du 2 mai dernier, j'ai réalisé qu'on est dans le monde de l'instantané et qu'on peut gagner une élection avec un seul sourire, une canne et rien d'autre. Il nous faut donc s'adapter et développer de nouvelles stratégies avec des résultats immédiats quoiqu'on en pense. Il y va de notre survie collective en ce moment crucial de notre histoire. Là-dessus, Charest sait comment s'y prendre...
    Pour être bref, voici l'approche que je privilégie après mûre réflexion. Un programme ne visant qu'à faire l'indépendance sur un horizon à très court terme qui tient essentiellement sur un page comme le propose Me Cloutier (j'exagère à peine) et une équipe de 125 braves pour occuper le terrain en sachant que nous avons présentement en réserve un nombre inouï de ressources disponibles et connues du public suite, entre autre, à la déconfiture du Bloc et à plusieurs autres qui n'attendent qu'un signal pour sauter sur le terrain. Ne manque qu'un quart-arrière crédible et connu pour mener les troupes à la victoire finale quart par quart... et ça, ce n'est peut-être pas facile à trouver, j'en conviens car son rôle sera primordial.
    L'avantage principal de cette approche tient au fait qu'en misant sur des personnes de divers horizons, compétentes et populaires auprès du public, l'effort pour convaincre devrait être moindre, se comparant même avantageusement par rapport à la stratégie du bon Jack qui a remporté la mise au Québec. Pas besoin de structures lourdes ni même de grands moyens financiers pour réussir une telle opération; le succès reposant sur la popularité de chacun des candidats et en cherchant à mettre en valeur le sentiment d'appartenance profond à une nation qui cherche à se prendre en main.
    Le but ultime d'agir de cette façon serait de nous positionner tout de suite sur l'échiquier politique et de mesurer notre performance via les sondages (hé oui!) qui ne nous coûteraient rien. Si ça lève, nous sommes en affaires, sinon, on se reprend à la prochaine élection en ayant acquis une expérience de terrain sans que ça laisse de blessures profondes comme ce serait le cas avec déjà deux référendums perdus.
    Et compte tenu du positionnement du PQ dans le dernier sondage qui ne risque même pas de prendre le pouvoir, une telle approche pourrait même obtenir un meilleur score que le PQ d'ici la prochaine élection et ça ce serait tout un changement de cap vers l'indépendance...
    Stratégie casse-cou ? Allez vérifier auprès du NPD! Osons!!!
    Réal Croteau