L'elvisgrattonnisation du Québec

Tribune libre

Je suis de ceux qui croient que sans faire l'indépendance, la nation québécoise va disparaître péniblement. Ayant voyagé un peu partout en Europe, ayant vécu plusieurs mois en Angleterre, en Écosse, en Espagne, et plus de quatre ans en Suède, je sais que le Québec-province court à sa perte, c'est une sensation inexplicable. De toute évidence, le Québec est sur la voie de la minorisation dans la pseudo-confédération canadienne, et rien, mais absolument rien, ne va permettre de renverser cette tendance. Les Québécois sont, sans s'en rendre compte, une ethnie dans le Canada. Le Pakistanais à Toronto croit que les Québécois parlent français parce que des Français ont immigré au Canada au 20e siècle. Les anglophones du ROC voient Montréal comme une ville à coloniser. Quand un anglophone vient au Québec, il s'en contre-fiche pas mal que ça parle français. Dans 10 ans, 15 ans, 20 ans, le reste du Canada aura totalement colonisé Montréal et le reste du Québec ne sera qu'un ghetto où l'on parle le joual et où tout le monde voudra apprendre l'anglais pour se sortir de son ghetto. C'est déjà commencé, grave, dans la Capitale nationale, Quebec city, où la radio-poubelle a bien fait son travail.
Un Québécois à l'étranger, c'est un Canadien. Quand on me demande d'où je viens, je réponds normalement le Québec, mais je ne peux pas m'arrêter là. Autre que pour les francophones, je dois la plupart du temps extrapoler, expliquer que ma langue maternelle est le français, que j'ai parlé le «yes-no-toaster» jusqu'à l'âge de 22 ans sans complexe, que je ne connais pas la culture canadienne anglaise, etc. J'explique que lorsque je rencontre des Canadiens anglais, ils sont pour moi autant exotiques que les Russes, les Pakistanais, les Polonais, etc. Bref, qu'il m'est impossible de me reconnaître dans la supposée nation canadienne «coast to coast».
Les fédéralistes croient que la survivance du Québec comme nation, dans un Canada fort et uni, peut compter sur l'immigration. Foutaise! Jamais l'immigration au Québec-province va permettre la survivance de la fragile nation québécoise. Les immigrants qui arrivent au Québec sont canadiens, point à la ligne. Ils n'ont pas envie de bâtir une vie dans un ghetto francophone où on s'elvisgrattonnise. Et je les comprends! Plusieurs disent qu'en se concentrant sur l'accueil d'immigrants francophones il sera possible d'empêcher la disparition de la nation. Foutaise:

On peut de prime abord croire que le recours à l'immigration francophone pourrait encourager les nouveaux arrivants à rester au Québec. Or, les immigrants des pays francophones ne semblent guère manifester une propension plus élevée à s'établir au Québec, bien au contraire. Selon une étude du démographe Marc Termote de l'Institut national de la recherche scientifique, la perte moyenne parmi l'ensemble des immigrants arrivés entre 1976 et 1986, c'est-à-dire après une durée moyenne de cinq ans de séjour, est de 28 %; cette perte s'élève à 30 % pour les Libanais, les Marocains et les Belges, à 40 % pour les Suisses, à 44 % pour les Algériens et à 47 % pour les Français. On imagine le taux des départs après 10, 15 ou 20 ans. Dans ces conditions, toute politique visant à attirer plus d'immigrants francophones ne récoltera qu'un succès limité. Le recrutement des francophones demeure problématique: peu d'immigrants peuvent provenir de la France, de la Belgique ou de la Suisse; la source semble tarie depuis longtemps. Source

Pourquoi bâtir sa vie sur une fondation en décrépitude?

Personnellement, je préfère vivre à l'étranger. Tant qu'à ne pas avoir de pays, de sentiment d'appartenance au Canada, je ne souffre absolument pas de me sentir comme étant un immigrant en Europe, une «ethnie» comme on dit, alors que même au Québec, j'ai la même sensation quand je suis à Montréal, et dans le ghetto, j'ai l'impression de mourir culturellement. Pourquoi vivre au Québec, se faire accroire que ma progéniture travaillera nécessairemet en français, qu'elle devra vivre comme des immigrants dans le Canada, continuer à vivre comme des colonisés, à se faire manger la laine sur le dos, comme aujourd'hui, alors que John James Charest brade les ressources naturelles? Pourquoi un Québécois resterait au Québec, pourquoi voudrait-il vivre en français, alors que l'on respecte davantage l'intelligence des anglophones: ( L'Alberta milliardaire du schiste à son tour ) Pourquoi un Québécois devrait-il se battre pour préserver sa culture en français, alors que partout au Canada, on jouit de la monarchie, que chaque jour, c'est la face de la Reine que le Québécois voit sur ses 20 piasses et sur sa monnaie? Vraiment, c'est le supplice de la goutte d'eau! Et tant qu'à se faire fourrer, on comprend bien pourquoi le Québec s'elvisgrattonise: aussi bien se faire fourrer dans la fierté canadienne, comme avec ceci, par une Haïtienne par-dessus le marché: Michaëlle Jean en vacances avec les avions de l'État . Chose certaine, ce n'est pas avec une immigrante comme Jean que la nation québécoise va se perpétuer, mais plutôt s'elvisgrattonniser.
Je sais, les gens sont cyniques envers la politique. Monsieur et Madame Tout-le-monde préfèrent se dire «fuck la politique» et oublier la question de la souveraineté du Québec, et au lieu, regarder Occupation Double, nettoyer leurs petits nombrils et faire de Jack Layton un Gandhi canadien. C'est ça l'elvisgrattonnisation du Québec. C'est bien avancé, et ce sera de façon irrémédiable. L'élite fédéraliste n'aura aucune pitié, et les affronts à l'intelligence des Québécois vont se multiplier, jusqu'à l'extrême minorisation de la nation québécoise. Et le plus absurde, c'est que chaque nouveau «Elvis Gratton» vient en aide à l'assimilateur. Bref, une grande partie de la population québécoise, par son refus de voir la réalité en face, est en train de s'auto-assimiler. C'est le tableau que je vois de l'Europe, à lire l'actualité du Québec, depuis 4 ans. C'est pénible.


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10 commentaires

  • Stefan Allinger Répondre

    5 septembre 2011

    Vous touchez un point important M. Racine.
    J'espère encore qu'il va y avoir une prise de conscience par un noyau de québécois et que ça va faire changer le vent de bord.
    Imaginez un québécois qui se lève lors d'une réunion dans une entreprise anglophone de Montréal pour réclamer qu'on parle français de tant en tant durant les réunions. Il sera marginalisé et mis de côté... Par d'autres francophones en plus! Les gens à l'extérieur de Montréal ne comprennent pas ça parce qu'ils ne le vivent pas mais un jour leurs enfants ou leurs petits enfants le vivront.
    Je n'ai rien contre l'anglais, je suis bilingue moi-même, mais jamais je vais laisser de côté ma langue pour donner toute la place à l'anglais. Je comprend les francophones qui sont fièrs d'avoir réussi l'apprentissage de l'anglais et qui ne veulent pas le perdre alors ils prennent chaque occasion de pratiquer qu'ils peuvent mais à un moment donné il faut exiger que le français prime.
    J'ai eu un échange intense avec des internautes dans un blogue sportif parce que je disais que la musique francophone devrait être jouée plus souvent dans les stades et dans les amphithéâtres au Québec. Certains crachaient sur la musique francophone et m'insultaient. Ça montre le degré de colonisation d'une partie de la population. Il faut tenir tête à ces gens et répliquer.
    Les québécois sont divisés et désunifiés ce qui fait notre faiblesse. Je suis convaincu aujourd'hui qu'une partie importante de québécois souhaite l'assimilation de leur peuple. C'est vrai que le peuple québécois a des tares culturelles majeures mais il a aussi des qualités remarquables. Certains refusent de voir ce côté.
    Au lieu d'être fièrs et de diffuser la culture québécoise, on boit la bière des autres, on joue la musique des autres, on parle la langue des autres, on construit des amphithéâtres semblablent aux autres, on conduit les voitures des autres, on vend nos ressources naturelles aux autres, on chante l'hymne nationale des autres, on vie dans le pays des autres, alouette.
    j'ai la tête dure, je tiendrai mon bout avec la tête haute même si je suis seul face aux autres. Que chacun fasse sa petite part et nous aurons une chance de gagner, d'avoir notre pays. Que ce soit vous en Europe ou Joe Bine à New York.
    Il fait toujours bon vivre au Québec M. Racine même si Elvis vie maintenant ici!!
    Stefan Allinger

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2011

    L'Elvisgrattonisation c'est aussi une manière de penser en terme de patrimoine et de culture pour un certain nombre de Québécois .
    Ce matin j'écoutais une journaliste de RDI qui nous disait que suite a l'encan du restaurant le Madrid ,des québécois avait été déçu de voit une partie de leur patrimone s'en aller aux usa .
    De quoi s'agit-il pensez -vous ?
    Des églises centenaires que l'ont détruit a Montréal et ailleur au Québec ?¸
    Des orgues Casavent de nos églises qui prennent le chemin de l'Onrtario?
    De parcs saccagés et détruits comme le parc Albert Duqesnne sacrifier sur l'autel des festivals de Rozon qui trouve que l'on ne parle pas assez anglais a Montréal?
    De notre langue baffoué sur l'affichage ?
    Pas du tout , détrompez-vous.

    Nos Elvis Gratton du patrimoine pleurent a chaude larme le départ ves les USA du Bigfoot et de 3 ou 4 dinausores en papier maché du restaurant Madrid acheter a l'encan par un américain et qu'ils associent a notre patrimoine .
    Quand on parle d'Elvisgratonisation du Québec on en as un bel exemple.
    Le patrimoine de ces Elvis Gratton se résume a un bigfoot et quelque dinausores grotesque en fiberglass typiquement de culture américainne sur le bord d'une autoroute .
    Il nous parle du patrimoine qui vas disparaitre ...pincez moi quelqu'un.
    Think big comme dirait Elvis...pense dinausore en fiber glass
    Mais que l'on dépouille le patrimoine artistique de leur églises,que l'on baffoue leur langue et qu'on leur envoie des unilingues anglophonne de l'Ontario lors d'élection pour les représenter ...nos Elvis Gratton n'y trouve rien a protester.
    Ils sont pathétique et le niveau de leur décadence culturel fait pitié a voir quand ils vont déguiser en bouffon vêtu de smoking et de coat a queue pleurer la fermeture du Madrid et de ces artéfacts de mauvais gout de la culture américainne qui croient-ils font partie de notre patrimoine culturel...rien de moins .
    Une espèce de temps des bouffons à la Falardeau revisité au Madrid mais dans une soirée animée et concu par nos Elvis Gratton inculte en coat a queue qui pleurent un haut lieux de leur culture Gratoniène américanisé.

    Pour eux, de voir partir le bigfoot et les dinausores de papier maché aux mains d'un acheteur américain le jour de l'encan as été ressentie comme une perte du patrimoine aux profit d' étranger comme le dit la journaliste de RDI .
    Désolé mais comme québécois je ne trouve rien de patrimonial dans cette quétainerie Elvis Gratonienne américaine du Madrid sur laquelle RDI et LCN fondent en larmes.
    Ces Elvis Gratton de RDI et LCN ne doivent pas savoir qu'est ce que représente le patrimoine Québécois .

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Les Québécois expatriés me rendent très triste... ce phénomène ne fait évidemment qu'empirer le problème de proportion démographique. Pendant que vous quittez le Québec, des immigrants incompatibles (pas tous les immigrants) y entre. Sans oublier les Canadians qui s'installent à Montréal. À mon avis, il faut rester ici quoiqu'il arrive (même si la situation peut être déprimante) et avoir le plus d'enfants possible... c'est, après tout, ce que nous avons fait pour la grosse majorité de notre histoire et ce qui fait que nous somme toujours majoritaires au Québec. C'est la seule solution.
    Lorsque le PQ accepte le niveau d'immigration imposé par les libéraux, c'est probablement parce qu'ils ont peur de passer pour un parti raciste... surtout depuis 1995 et l'histoire du vote ethnique. Ils font tout pour gagner de ces fameux votes ethniques avec peu de succès. Ils n'ont quasiment pas le choix alors les libéraux peuvent faire ce qu'ils veulent, malheureusement.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Monsieur Racine,
    Le Canadien-Français a toujours été complexé. Dans ce contexte, il devient facile à assimiler parce qu'il préférerait être anglo-saxon.
    Les Canadiens-Français sont en général de type racial alpin contrairement aux gens d'origine britannique qui sont plutôt de type nordique. Mais les Canadiens-Français pensent qu'en parlant anglais, qu'en écoutant de la musique en anglais etc... ils seront des Anglo-Saxons.
    Mais même en parlant anglais on ne devient pas anglo-saxon lorsqu'on a l'âme gauloise...
    Mais ce problème est mondial. Je connais des Espagnols qui préféreraient être anglo-saxon, des Roumains dans le même cas... c'est la raison pourquoi la culture américaine anglo-saxone ainsi que la mondialisation capitaliste qui en découle s'imposent si facilement... et c'est aussi pourquoi tellement de Canadiens et de Québécois sont fiers du retour au symbole monarchique...

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Oubliez tout cela. On s'assimile tranquillement pas vite. Adieu Québec et vivement les ti-counes à la John James. Adieu!

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Monsieur Racine
    D'accord avec tous les points de votre texte! Ça fait 50 ans que je me bats pour l'indépendance du Québec et je dois vous dire que les Elvis Gratton et les Ti-Counes ne se trouvent pas juste parmi la population mais dans la direction du PQ qui a vendu son âme depuis belle lurette à l'establishment fédéraliste d'Ottawa et de Bay Street. Le PQ fut un gros leurre pour les Québécois, depuis sa fondation, et ceux qui le défendent encore aujourd'hui sont déconnectés de la réalité. Je n'ai jamais vu un chef ou un leader s'esquiver et reculer à moins de reculer pour mieux avancer ce que Marois ne fait pas avec la menace d'assimilation que nous connaissons au Québec et avec cette venue massive d'immigrants pour diminuer notre majorité. Le peuple ne se sent pas appuyé par ses dirigeants politiques. Au contraire, ils travaillent contre nous.
    Marois devrait être au front, crier fort pour dénoncer cette politique fédéraliste, colonisatrice et assimilatrice envers le Québec. Si elle ne le fait pas, ça prouve que Marois et le PQ sont vendus au fédéralisme "CANADIAN" d'Ottawa, de Bay Street à Toronto et aux oligarchies. Et ce parti a le culot de se dire "chouverainiste"; une vraie honte nationale! J'en ai marre de ces politiciens vendus, style Elvis Gratton, qui ne sont que des minables petits provincialistes et qui ne pensent qu'à leur carrière et à leur future retraite dorée avec l'argent des contribuables en plus. Seule la venue d'un nouveau parti indépendantiste peut nous amener à l'indépendance du Québec. Le chien du PQ est mort qu'on se le dise!
    André Gignac 3/9/11

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Lointain Sylvain.
    Au sujet des artistes :«Les gens qui se taisent reçoivent des pensions souvent beaucoup plus avantageuses que la vôtre parce qu’ils ont pleinement profité de la «partisanerie» politique.» (Ronald Losier à Claude Jasmin dans: Quel prix la liberté? 27 août 2011 http://www.claudejasmin.com/wordpress/?p=1688)
    Quant à l'accès aux «merdias» lire aussi: Le passé de Thomas Mulcair? 30 août 2011 http://www.claudejasmin.com/wordpress/?p=1693
    J'espère que le nouveau site:https://www.facebook.com/pages/Pour-Un-Vigile-TV-Pour-Nous-Informer-Autrement/186253714778238 accueillera les Claude Jasmin, Luc Archambault et tous les autres...
    Romane

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    M. Marineau,
    simplement faire du Québec un pays, il n'y a pas autre solution. Bien sûr, la question est comment?
    Premièrement, je n'ai pas l'impression que le parti québécois, depuis 1995, a suffisamment parlé des raisons pour faire l'indépendance. L'elvisgrattonisation, la minorisation, la ghettoisation du Québec sont pour moi des raisons suffisantes pour faire du Québec un pays. Peut-être que le PQ devrait aussi être aussi direct que moi lorsqu'il parle à la population?
    De toute évidence, les fédéralistes vont tout faire pour déposséder le Québec de ses ressources naturelles. Voyez le PLQ! Une autre raison.
    Enfin, ici, nous sommes entre convaincus. La question est comment faire passer notre message dans la population? Pour moi, il faut que les artistes, écrivains, comédiens, etc, qui sont indépendantistes, mettent la main à la tâche. Eux ont facilement accès aux médias, aux émissions de télévision, à la radio, etc.
    Et puis, je partage à 100% les textes de M. Cloutier. Le PQ n'a pas fait son travail. Le Québec ne peut pas attendre que la population soit prête. Elle ne sera jamais prête, pire, elle sera de moins en moins prête, comme je l'ai dit dans mon texte: la population s'elvisgrattonnise, voilà!
    Un politicien comme Jean-Martin Aussant, qui parle d'indépendance, qui explique les avantages du côté économique, c'est inspirant. Mais au PQ, avec Marois, on tente de les museler, les cacher, les personnes inspirantes.
    Finalement, les inconditionnels PQMarois, eh bien pour moi ils sont en train de mettre le clou dans le cercueil. Imaginez, Marois appelle à des États généraux, mais quelques jours plus tard dit que le plan de gouvernance souverainiste ne changera pas. Alors pourquoi des États généraux? On se fout de votre gueule!

  • Henri Marineau Répondre

    1 septembre 2011

    Votre texte est un constat, pour le moins pathétique, des Québécois et je suis prêt à me ranger derrière certaines de vos affirmations!
    Toutefois, ceci étant dit, que proposez-vous pour sortir le Québec de cette "elvisgrattonisation"?

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2011

    [1] S'auto-assimiler, avec l'aide des "souverainistes" qui essaient de calmer le jeu au lieu d'avoir le courage minimal de présenter aux citoyens du Québec un projet d'indépendance nationale lors de la prochaine élection.
    [2] C'est cela qui est plus terrible. Avoir des prétendus leaders qui nous trahissent à tous les jours pour ne pas faire trop de bruit et obéir à leur Maître.
    Pierre Cloutier