Florence a des problèmes semblables à ceux de Montréal

L'équilibre de nombreuses villes occidentales mis en péril

Tribune libre


Il est possible de dresser un parallèle saisissant entre les problèmes sociaux actuels qui perturbent la magnifique cité historique de Florence en Italie et ceux qui minent la ville de Montréal-sur-l'île.

Le prince Ottaviano de Médicis, pour qui le tourisme de masse menace sa ville natale, a exprimé le désir que le centre de Florence soit inscrit sur la liste de l'UNESCO du «patrimoine mondial en péril».

«Grave délabrement urbain, usure excessive de la ville, entretien insuffisant de l'héritage artistique de la cité, perte continue de l'identité culturelle»: dans un communiqué, le prince, chef de la maison historique des Médicis, s'alarme de la situation grave que vit la capitale toscane selon lui.

Remplacer "tourisme de masse" par "immigration de masse" et vous obtiendrez le même résultat que ce qui se passe à Montréal et dans plusieurs grandes villes occidentales qui subissent malgré elles l'assaut invasif provenant des pays surpeupleurs.

Le prince Ottaviano exprime son attachement à sa ville en cherchant à la préserver de la dégradation:

«Les effets sont désastreux», continue le prince: entre 1981 et 2001, plus de 20% des résidents de Florence ont quitté la ville.

«L'image de la ville est détruite par les longues queues de touristes» devant les musées, mais également, précise le prince, par les «camps semi-permanents» de Roms (romanichels), les «nuits débridées» de personnes alcoolisées, «l'invasion des fast-food et des boutiques gérées par des immigrants de multiples ethnies».

Comme on le voit, les Montréalais ne sont pas les seuls aux prises avec la menace de la dénaturation identitaire des lieux où notre peuple s'est établi il y a des siècles.

Nos préoccupations de préservation de notre identité commune sont normales et saines. Elle sont partagées par la population des villes occidentales qui subissent l'effet néfaste de ces forces migratoires désordonnées qui s'installent et s'imposent désormais sans le moindre souci d'intégration.

Le Québec revit ce qui s'est passé au début du régime anglais après la Conquête, à l'exception près que l'afflux de Britanniques arrivant en masse pour occuper le territoire est remplacé par l'afflux de tiers-mondistes qui se substituent peu à peu à la population native sans égard pour ce qu'elle représente en tant que nation bien constituée.

Des mesures correctives efficaces accompagnées de critères d'admission plus sélectifs s'avéreront nécessaires dans les plus brefs délais si on tient à ce que Montréal et par extension le reste du Québec continue à ressembler à la terre de nos ancêtres.
Pouvons-nous à notre tour espérer la venue d'un prince sans peur et sans reproche qui saura redonner à la métropole son lustre d'antan?

Photos: Florence et Montréal avec leur dôme respectif.

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Réjean Labrie881 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    31 octobre 2013

    En Italie, Florence, Venise et Naples le probleme c'est la mafia.
    L'importation des copies, sacs, foulards, bijoux, c'est les Chinois, la vente sur le trottoir les africains, faut payer la mafia pour vendre sur une couverture sur le trottoir, le pizzo.
    Trop de touristes, trop de monde, c'est le probleme, ca detruit les villes, Venise est vide de Venitiens, et Florence de Florentins. Naples la mafia est partout, ordures, eau, les putes, la drogue, restaurants, nettoyage.
    1 million de touristes par an a Quebec ? Imaginez les consequences.
    Faut voyager la-bas pour le voir.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 octobre 2013

    @Luc Bertrand,
    Ne reprochez pas au clergé catholique de refuser le baptême aux non-catholiques. La conversion est condition du baptême. Pour le nouveau-né, les parents doivent consentir comme s'ils vouait l'enfant à la religion catholique.
    @Labrie,
    Je suis d'accord pour couper le flux d'immigration.
    Mais je ne veux pas devenir un autre Israël.

  • Luc Bertrand Répondre

    31 octobre 2013

    Excellent parallèle, monsieur Labrie,
    Le problème de Montréal, effectivement, a commencé dès les lendemains de la capitulation du 8 septembre 1760. Nous n'avons pu empêcher notre métropole de se peupler de britanniques et de loyalistes américains en conséquence du gouvernement royal pro-britannique sur lequel nous n'avons jamais eu aucune prise. Après la fin des vagues d'immigration de l'Empire british, le gouvernement colonial anglais était remplacé par le gouvernement fédéral canadian, au sein duquel le Québec et le Canada français était désormais minoritaire. Comme c'est essentiellement la bourgeoisie anglophone (le "Golden Square Mile") qui a investi dans l'industrialisation, on n'avait d'autre choix que de venir travailler à Montréal, à moins de pouvoir vivre de l'agriculture, de la pêche, de la forêt ou des mines. Les vagues d'immigration venues de l'Europe, de l'Asie et d'Amérique du Sud n'ont pas fait exception.
    Le développement de la ville de Montréal s'est fait vraiment aléatoirement, sans plan d'ensemble (urbanisme) et les immigrants ont été laissés à eux mêmes. Notre Clergé catholique n'a pas aidé la cause non plus, refusant de baptiser les non-catholiques, ce qui a contribué encore plus à marginaliser les immigrants de la société civile francophone, encore très pratiquante et influençable jusqu'au début des années 1960. Les ressources allouées par le gouvernement provincial québécois pour les franciser ont toujours été insuffisantes et trop tardives, les immigrants ayant eu l'occasion de se constituer en ghettos depuis des décennies.
    S'il y avait un homme, un chef de file, qui pourrait personnifier notre prince de Médicis, ce ne pourrait qu'être Michel Brûlé, le seul candidat à la mairie qui a annoncé clairement ses couleurs sur la francité de Montréal en plus d'être intraitable sur la corruption. Jamais je n'aurais cru qu'un indépendantiste pur et dur comme lui ait le courage de poser un tel geste, surtout vu le degré de quasi-irréversibilité aussi élevé de l'anglicisation de la population.
    Mais vous connaissez la suite: nos chers médias ont préféré la "belle" Mélanie au dérangeant Michel Brûlé lors du premier débat des candidats à la mairie. Résultat: de pure inconnue du public, Mélanie Joly est maintenant deuxième dans les sondages, derrière le très multuculturaliste Denis Coderre et devançant même Marcel Côté, l'homme de main de Power Corporation, qui devait coaliser le tout Montréal aux desideratas de la communauté des affaires.
    Comme vous le savez vous aussi, il n'y aura que l'indépendance du Québec pour envisager tout redressement de la situation. Et le faux débat sur la charte des valeurs du Parti québécois ne fait que démontrer que la majorité francophone québécoise n'est pas prête à poser les gestes qu'il faut, voire est inconsciente du danger réel que pose la non-intégration des immigrants pour notre cohésion sociale.