Vivement une commission parlementaire...

L'héritage du passé

Le torchon brule au PLQ

Tribune libre

Dans toute la saga entourant les enquêtes de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) sur Jean Charest et Marc Bibeau, le premier ministre Philippe Couillard clame que les pratiques de son gouvernement sont sans faille : « Depuis mon accession à la direction du parti [2013], depuis que je suis premier ministre du Québec [2014], on n'est pas capable de montrer un seul cas, un seul cas autre qu'une pratique irréprochable de l'administration publique ».
Or, les allégations de corruption et de collusion entourant l’ex-premier ministre libéral Jean Charest et l’ex-grand argentier libéral Marc Bibeau pointent directement le parti politique dont Philipe Couillard assume actuellement la chefferie, une responsabilité qui déborde son mandat actuel et englobe le passé récent du parti.
Conséquemment, il m’apparaît évident que le premier ministre ne peut se délester des enquêtes de l’UPAC en invoquant la « pratique irréprochable » de son gouvernement. À mes yeux, Philippe Couillard se doit d’assumer l’héritage du passé du parti qu’il dirige au lieu de tenter de s’en laver les mains sans scrupule…Tout est une question d’imputabilité légitime envers le gouvernement libéral au pouvoir!
Le torchon brule au PLQ
Décidément, le PLQ de Philippe Couillard a fait face, dans les derniers jours, à une tourmente incessante qui place le gouvernement dans une situation pour le moins inconfortable, voire précaire.
Encore sous le choc des révélations des derniers jours portant notamment sur l’enquête de l’UPAC sur l’ex-premier ministre Jean Charest et l’ex-argentier libéral Marc Bibeau, c’est maintenant au tour du président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, Yves Francoeur, d’alléguer qu’un élu actuel du PLQ a été visé par une enquête criminelle qui n'aurait jamais abouti pour des raisons qu'il juge douteuses.
Aux yeux de l’opposition, les policiers veulent « mettre de la pression sur la machine », en raison de manœuvres d’« obstruction ». Une saga qui en est arrivée à son paroxysme lorsque certains membres de l’opposition ont sorti l’hypothèse de l’existence d’une « immunité libérale » au sein du caucus du PLQ.
La coupe déborde, M. Couillard…Il est minuit et cinq! Vivement une commission parlementaire sur ces allégations qui ébranlent sérieusement les colonnes du temple libéral du Québec et, par ricochet, la crédibilité de l’Assemblée nationale. Notre système démocratique réclame illico une telle mesure d’urgence…À vous d’agir!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2094 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    29 avril 2017

    « La coupe déborde, M. Couillard…Il est minuit et cinq ! Vivement une commission parlementaire sur ces allégations qui ébranlent sérieusement les colonnes du temple libéral du Québec et, par ricochet, la crédibilité de l’Assemblée nationale » H. Marineau
    Une commission parlementaire pour quoi exactement ? Pour poser des questions ?
    Voilà bien la solution des péquisteux, poser des questions, quand il y a nécessité de donner un grand coup de balai… On jase.

  • Yves Corbeil Répondre

    28 avril 2017

    http://www.985fm.ca/lecteur/audio/parodie-charest-bibeau-upac-362161.mp3
    Pour les nostalgiques du passé en attendant l'aboutissement qui ne viendra pas car ces gens là sont plus fort que la police, c'est eux la police au Québec.

  • Yves Corbeil Répondre

    28 avril 2017

    Ça traînasse, on perds du temps, on s'occupe de dossiers banales, on discute, on n'aboutit pas car il ne faut pas aboutir avant que le ménage soit fait. En terme criminel, ils appellent ça, contamination de scène de crime.
    http://www.985fm.ca/lecteur/audio/tempete-politique-a-quebec-suite-aux-declarations-362140.mp3
    Je me demandais tout le temps pourquoi il restait là après s'être fait tasser. J'ai eu ma réponse ce matin, triste et décourageant venant d'un ex homme de ''Law and Order.
    Il doit y avoir des avantages que je ne comprends pas pour qu'un homme de sa stature continue à couper le gazon, entretenir les plates bandes puis arroser les fleurs à l'assemblée nationale ou peut-être que je me trompait sur sa stature. Il y a aussi Ouellette qui apprends les rouages politique depuis 10 ans.