L'histoire élitiste des historiens universitaires

Coalition pour l’histoire



À retenir
Nationalistes en quête de solutions
«De mon point de vue, ce n'est pas tant l'histoire du Québec "qui s'en va à vau-l'eau", comme le prétendait l'éditorial du Devoir, mais les nationalistes qui arrivent plus difficilement à convaincre et qui s'activent à trouver une solution à ce qu'ils voient comme un problème.» Le soi-disant déclin de l'histoire nationale au Québec, Denyse Baillargeon, Le Devoir, 14 octobre 2011


Le 3 octobre dernier, la Coalition pour l'histoire et la Fondation Lionel-Groulx publiaient une étude sur l'enseignement et la recherche en histoire au Québec, dénonçant, chiffres à l'appui, la place minuscule qu'occupent les grands personnages et les grands événements politiques qui ont marqué notre passé. La part du lion revient à l'histoire sociale qui s'intéresse aux pauvres, aux immigrants, aux exclus, etc. Ce constat en a dérangé plusieurs parmi les spécialistes, dont l'historienne Denyse Baillargeon, qui a réagi dans Le Devoir.
Son argument central consiste à dire que les historiens du social abordent aussi les enjeux politiques et nationaux. Ainsi lorsqu'on s'intéresse à la maternité, comme c'est son cas, on rencontrerait nécessairement ces questions. L'État gère la santé et y impose des normes, il donne des subventions aux festivals, un enjeu touchant la politique locale et lié aussi à la culture québécoise, etc. Le problème est que cette approche réduit la politique à des luttes d'influence entre groupes sociaux. L'évolution du peuple québécois n'est pas au centre du récit comme elle peut l'être avec l'histoire d'un grand comme la Conquête ou la Révolution tranquille.
Ce n'est évidemment pas le cas, par exemple, dans un livre relatant la vie de Maurice Duplessis ou Pierre Elliott Trudeau, qui permettra de mieux comprendre le Québec dans son ensemble. Qu'il soit fédéraliste ou souverainiste, l'historien qui se livre à un tel travail se situe dans le cadre de la nation.
Vision réductrice
Pour Denyse Baillargeon, les historiens du national n'ont toutefois pour but que de promouvoir la souveraineté, c'est-à-dire faire oeuvre de propagande. Il n'y a dans leur recherche aucun intérêt ou pertinence. Cet amalgame malhonnête revient aussi à dire que les tenants de l'histoire sociale agissent par partisanerie fédéraliste tandis que personne ne recherche la vérité.
Cette vision réduisant l'histoire québécoise à une querelle politique est de plus démentie par le fait que les historiens du national ne sont pas tous des nationalistes, tant s'en faut. Pas plus que les historiens du social sont des croisés de l'unité canadienne. Prenons l'exemple de Monique et Max Nemni. Ces deux politologues, qui ont fait le travail que les historiens ne font pas en écrivant une biographie de Trudeau, sont aussi des fédéralistes affichés.
Ces auteurs ont toutefois le malheur «de rapetisser l'histoire nationale et politique en la réduisant au rôle joué par certains membres de l'élite masculine», suivant le propos de madame Baillargeon. Pourtant, étudier quelqu'un qui a notamment présidé à la légalisation de l'homosexualité et fait insérer une charte dans la Constitution reconnaissant entre autres l'égalité des sexes et le multiculturalisme transcende le fait qu'il était un homme blanc faisant partie de l'élite, si tant est que cette condition soit un défaut et qu'il faille conséquemment effacer M. Trudeau de nos mémoires.
L'intérêt des citoyens
Mais qu'importe la vie d'un ancien premier ministre. L'histoire sociale, elle, cherche à comprendre les événements vraiment importants, ceux qui ont eu des répercussions sur le tissu social, la vie quotidienne et donc sur le peuple, suivant la prétention la plus problématique de Denyse Baillargeon. Les grands événements politiques sont bien ancrés dans la mémoire collective du Québec, à défaut de l'être dans celle de la grande majorité de ses historiens. Nos concitoyens veulent comprendre les grands moments de notre passé ainsi que les hommes et les femmes qui s'y sont illustrés. Par exemple, alliant rigueur et succès de vente, le tome 1 de la biographie de Trudeau des Nemni s'est écoulé à 5000 exemplaires pour la seule version française.
Ces chiffres n'ébranleront pas les tenants de l'histoire sociale qui se désintéressent passablement de ce que le peuple a envie de lire. Mieux que cela, ils confisquent les ressources à leur profit pour écrire une histoire dont le peuple ne veut pas. C'est ainsi qu'un professeur de l'Université Bishop's, l'un des deux seuls universitaires travaillant sur les rébellions de 1837-1838, a vu ses demandes de subvention systématiquement rejetées pendant plusieurs années pour la rédaction d'un livre sur le sujet.
Pendant ce temps-là, le Fonds québécois de recherche Société et culture donnaient 128 000 $ d'argent public à un groupe de trois historiens de l'Université de Sherbrooke et l'Université de Montréal afin d'étudier «la construction de la masculinité à travers l'observation des normes et déviances masculines dans les collèges classiques au Québec» entre 1800 et 1960.
Sera-t-on surpris d'apprendre qu'avec de tels sujets, les ventes de livres universitaires d'histoire tournent autour de 100 à 200 exemplaires au Québec, selon les chiffres de l'historien Jack Granatstein? Or, il importe de rappeler que contrairement aux sciences sociales ou pures, la connaissance historique n'a aucune application pratique. Sa seule utilité consiste à rendre les citoyens meilleurs en leur faisant connaître leur passé, le contraire de la situation actuelle. La soi-disant histoire populaire d'historiens comme Denyse Baillargeon est en fait une histoire élitiste. Celle d'une petite minorité d'académiciens disant s'intéresser au peuple, mais qui en réalité n'écrit que pour elle-même.
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Frédéric Bastien - Professeur d'histoire au collège Dawson
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QUELQUES COMMENTAIRES DANS LE DEVOIR
Alexandre Dionne
_ Abonné
_ jeudi 20 octobre 2011 03h11
Se la jouer " neutralité axiologique " et faire le contraire de ce que l'on dénonce !
Voici une dénonciation raisonnée d'un tabou qui a trop duré ! Bravo à M. Bastien, qui s'en prend à ce qui est devenu, d'après une pléthore d'étudiants universitaires, une vérité de la Pallice : l'histoire de la perception de la couleur des poignées de portes en Nouvelle-France....
Le drame est triple :
1 - Les Jocelyn Létourneau, pire les Marc Simard du Québec, ces nouveaux types d'Inquisiteurs à la bure et la science fédéralistes soi-disant impeccables, experts de l'amalgame en une soi-disant " mythistoire ", non seulement d'une histoire politique savante de la nation non encore réfutée (l'École pessimiste de Montréal), mais aussi bien le renouvellement de cette histoire, ouverte à la multidisciplinarité d'ailleurs (Jean-Paul Bernard, Yvan Lamonde, Robert Comeau, Gilles Laporte, Éric Bédard, Jacques Beauchemin, Michel Sara-Bournet, Michel Seymour, Eugénie Brouillet....), n'ont en retour que l'autre ancienne école historique (sociale, de Québec) à revaloriser (ils en sont une réminiscence !), mais surtout n'ont le plus souvent, finalement, aucune leçon à faire sur la pensée pratique du chercheur : dans " La parlotte souverainiste ", Marc Simard, cet enseignant collégial en histoire, ne s'en cache même pas, le fédéralisme monolithique de son récit,il y souscrit (son rationalisme institutionnel pérenne !). Ses leçons de " neutralité axiologique " en dénonçant une " mythistoire " ne l'ont pas empêché de caricaturer et d'accorder une considération bien navrante et pressées des vues contraires (et contrairement aux essais d'un Fernand Ouellet, d'un incomparable câlibre !). Le citoyen, le logicien et l'historien Simard sont partiaux et le sont uniment !
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Y. Morissette
_ Inscrit
_ jeudi 20 octobre 2011 03h27
_ A Frédéric Bastien.
J'adhère complètement à votre conception et pratique de l'histoire. Ne nous laissons pas Berner par quelques professeurs d'histoire confortablement installés dans leur élitisme et leurs documents souvent inutiles et incompréhensibles. Les grands acteurs de l'histoire comme Mercier, Bourgault, Vallières, Lévesque et tant d'autres ont toujours pris des Risques énormes en se bagarrant avec la réalité quotidienne, risque que ne prennent surtout pas les éminents spécialistes que je ne mets pas tous et toutes à la même enseigne. Les vrais historiens ne peuvent ignorer ces grands personnages de notre histoire nationale. Pour donner des assises solides à un peuple, il faut lui enseigner son Histoire.Et j'affirme avec vous:"La soi-disant histoire populaire d'historiens comme Denyse Baillargeon est en fait une histoire élitiste. Celle d'une petite minorité d'académiciens (et d'académiciennes)disant s'intéresser au peuple, mais qui en réalité n'écrit que pour elle-même." Je n'ai pas le complexe du ou de la spécialiste universitaire qui ne sont en rien comparables aux grands personnages de l'histoire du Québec.
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Alexandre Dionne
_ Abonné
_ jeudi 20 octobre 2011 03h29
_ Suite....
2 - Pourtant, il ne va pas de soi, comme le souligne ici M. Bastien, que les questions et les conclusions historiographiques d'une part et la pensée pratique du chercheur d'autre part relèvent du même registre. Ou plutôt, ils en relèvent, mais pas aux conditions que l'on s'imagine : l'immense Paul Veyne a tourné en dérision l'anathème de Paul Valéry, tant " l'histoire est la plus inoffensive activité qu'ait produit l'intellect ! " L'on peut tout aussi bien respecter la neutralité axiologique en comparant les passés, apprécier la multitude des trajectoires des fins et des moyens composés, et le plus souvent, en discontinuité.... tout en conservant à l'esprit qu'il n'y a pas davantage d'inconséquentialisme que de conséquentialisme pur, que de rien, rien ne saurait naître, quoique tout ne dure ! Évaluer l'hier ou le présent sont donc parfaitement commensurables. Non pas parce que, contrairement aux valorisations et prescriptions d'hier, celles du présent sur le devenir seraient d'une fixité et d'une généralité plus sûre, ou que les autres le seraient moins : le rétrodictif n'a nulle leçon à donner au prédictif, et le savoir au vouloir (valoir-devoir faire l'être) ! Or donc, le problème est, si l'on peut dire, désamorcé, l'innocuité flagrante : les pseudo-triomphes claironnés des sorties de l'idéologie et le radical réductionnisme de la pure subjectivité des sciences historico-socio-culturelles-humaines sont nus, ces constructions sont ineptes et 1789 a bel et bien été un renversement de la souveraineté absolue des Capétiens impulsée par Louis XVI en Personne !
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Alexandre Dionne
_ Abonné
_ jeudi 20 octobre 2011 03h45
_ Fin....
3 - Pour prendre un exemple concret, j'en reviens à Marc Simard dans ce texte que je citais. Après l'avoir valorisé pour mieux diminuer le souverainisme, l'enseignant éteint aussitôt l'espoir que représente pourtant le remarquable succès historique de conditionnement linguistique de la réformiste Loi 101 du PQ, ceci pour mieux congédier au moment présent et, d'une pierre deux coups, expliquer la saturation populaire du combat identitaire québécois : en effet, victime de son succès, la Loi 101 a pu faire croire que le combat était gagné. Pourtant, ce récit, légitime quoique discutable et insuffisant pour d'autres, de Simard, enchevêtre ses propres espérances actuelles (son dénigrement, son mépris et son congédiment du souverainisme et sa " mythistoire " étaient avoués d'entrée !), qui le contaminent en retour : la langue anglaise est devenue la nouvelle lingua franca de l'Amérique, et cela, " aucun mouvement politique n'y pourra rien " ! Conclusion bien arrangée avec le gars des vues : avant, le français avait un remarquable effort à faire pour relever le défi économique mais aussi linguistique des Canadiens français et, dit Simard, il y est honorablement parvenu ; après, n'y pensez plus, car la tâche serait par trop colossale ! Enseignant de l'histoire, logicien tordu, prophète de malheur, et à la fin, complice de cette " sorte d'utilitarisme " que le " peuple " dont il parle envisagerait quant à la valeur rationnelle des institutions historiques du Canada fédéral !
Comme anti-"mythistoire ", on aura vu mieux, beaucoup mieux, incomparablement mieux !
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Yves Côté
_ Abonné
_ jeudi 20 octobre 2011 05h09
_ Lire...
Si cela n'est pas déjà commis, lire mon modeste commentaire laissé à Monsieur Létourneau et le reporter ici pour Monsieur Bastien en changeant la conclusion...
"Or, il importe de rappeler que contrairement aux sciences sociales ou pures, la connaissance historique n'a aucune application pratique. Sa seule utilité consiste à rendre les citoyens meilleurs en leur faisant connaître leur passé, le contraire de la situation actuelle." mentionne faussement Monsieur Bastien.
L'utilité de l'histoire, malgré votre affirmation pompeuse et prétentieuse, n'est pas de "rendre les citoyens meilleurs", cette idée n'étant qu'une illusion utilitariste véhiculée par celles et ceux qui ne peuvent envisager le monde que sous une lorgnette mercantile et linéaire en terme de temps.
L'utilité de l'histoire est de rapprocher l'Homme de lui-même en explorant son passé, ce qui lui donne alors des outils sans cesse renouvelés pour connaître son présent et se projeter dans un futur hypothétique.
Nous lecteurs, ne serons pas surpris de constater qu'avec votre opinion que "la connaissance historique n'a aucune application pratique", vos propos seront à mettre immédiatement du côté des illusionnistes instruits qui tentent dorénavant de jouer le tout pour le tout pour tuer l'espoir tenace d'un peuple déjà libre malgré certaines apparences trompeuses.
A bon entendeur, salut !

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Marc Ouimet
_ Abonné
_ jeudi 20 octobre 2011 08h12
_ Sortir l'histoire des départements universitaires
_ La sortie de la prof Baillargeon illustre effectivement assez à quel point l'histoire universitaire est déconnecté du "besoin d'histoire" de la société civile. C'est vrai pour l'ensemble des sociétés modernes, mais encore plus au Québec, où l'élément culturel est si important à la définition de l'ensemble - de la nation.
Pour insignifiantes qu'elles puissent paraître aux observateurs extérieurs, les guerres de tranchées universitaires sont bien réelles. Comment penser que ce cloisonnement des champs de recherches et/ou des approches cessera un jour pour revenir vers une production plus intelligible pour le peuple qui, disons-le parce que bon nombre d'universitaires l'ont oublié s'ils en ont jamais eu conscience, paie de sa poche les savantes recherches de nos doctes chercheurs qui défendent si jalousement leur pré carré et dénigrent si facilement ceux qui ne sont pas de leur obédience.
Il y a beaucoup de gens formés en histoire qu'une telle dynamique a découragé de poursuivre un parcours de recherche à l'Université, mais qui contribueraient volontiers à une histoire qui soit indépendante de ces querelles d'egos. Cette histoire ne serait pas parfaite, elle ne remplacerait pas la recherche qui se fait à l'Université et qui a sa valeur propre, mais elle pourrait néanmoins offrir quelque chose à la société que l'Université a depuis longtemps renoncé à faire: un lien vivant et parlant avec le passé de ceux qui se définissent comme parties prenantes du continuum historique francophone en Amérique du Nord. Quelque chose comme l'histoire d'une conscience collective.
Vivement une histoire indépendante des départements et aussi des groupes aux visées trop orientées. Il faudra cependant, comme société, faire le choix de se donner les moyens d'une telle histoire. À mon sens, toute la société bénéficierait de cet apport, car au fond, l'histoire, comme l'art, parle de l'expérience et de l'âme d'un peuple. Celles-ci ne peuv



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William
_ Inscrit
_ jeudi 20 octobre 2011 09h30
_ Une dichotomie construite
_ Je ne perçois pas la dichotomie que M. Bastien construit entre "l'histoire national" en tant que tel et l'histoire sociale. Les deux sont enchevêtrés. Or, c'est clair qu'on peut utiliser les faits historiques (et économiques, culturelles, ethniques, etc) pour construire un discours politique nationaliste, mondialiste, altermondialiste ou autre. Cette démarche de politisation orientée ne devrait pas s'inscrire dans les œuvres universitaires, collégiales, ou scolaires.
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Michel Simard
_ Abonné
_ jeudi 20 octobre 2011 09h48
_ Le nationalisme de bayle
_ Je ne vois pas en quoi le nationalisme britano-canadian serait différent d'un patriotisme québécois. Nationalisme et patriotisme sont des synonymes dans la réalité, nation et patrie étant équivalents. Les connotations que certains peuvent leur prêter n'affecte en rien la réalité. Donner des mots différents ne change pas la réalité.
Alors, suivant votre raisonnement, j'en conclus les nationalistes canadians, dont vous êtes, ne sont que des gens haineux des autres, particulièrement des Québécois. Les patriotes québécois cherchent l'amour des Québécois et le développement de la partie québécoise.
Bel exemple du manque de rigueur intellectuelle des écoles historiques à tendance canadianiste.
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Charles Dubois
_ Inscrit
_ jeudi 20 octobre 2011 11h25
_ Le relativisme des idéologues
_ La vision de Denyse Baillargeon et de tous ceux et celles qui gravitent autour des multiculturalistes et des laïcistes ouverts de Bouchard-Taylor s'articule autour de :
-Une préférence marquée pour une vision neutre et à la limite nihiliste de l'histoire nationale du Québec car le nationalisme serait dangereux
-Il ne faut pas favoriser l'histoire nationale car l'immigrant arrivant au Québec pourrait se sentir exclu de celle-ci. Donc, des idéologues prônant le multiculturalisme croient sincèrement qu'il est préférable de ne pas l'enseigner.
- Ils essaient de l'escamoter et ils ont réussis à pénétrer avec leur idéologie les plus hautes sphères du Ministère de l'Éducation.
Le reportage de Léo Kalinda est éloquent. Les étudiants universitaires en histoire confirment qu'ils apprennent très peu sur l'histoire du Québec lors de leurs études pour devenir professeur d'histoire. Ils sont les premiers à le décrier dans ce reportage.
Le cours d'éthique et culture religieuse est un autre exemple flagrant de programme inventé par des élites et des idéologues prônant le relativisme culturel, religieux et historique. Ils sont peu nombreux, mais ils ont beaucoup d'influence.
http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/dimanchema

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Frédéric Bastien167 articles

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Titulaire d'un doctorat en relations internationales de l'Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, Frédéric Bastien se spécialise dans l'histoire et la politique internationale. Chargé de cours au département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal, il est l'auteur de Relations particulières, la France face au Québec après de Gaulle et collabore avec plusieurs médias tels que l'Agence France Presse, L'actualité, Le Devoir et La Presse à titre de journaliste. Depuis 2004, il poursuit aussi des recherches sur le développement des relations internationales de la Ville de Montréal en plus d'être chercheur affilié à la Chaire Hector-Fabre en histoire du Québec.





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