Un projet libéral

L’immigration de masse, c'est l’Eldorado des bas salaires

Le Grand capital et la gauche libertaire main dans la main

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Chronique de PHP

Un récent reportage, mis en ligne par le réseau TVA, mentionne que les dirigeants des parcs industriels de la région de Québec se plaignent de faire face à un déficit d'au moins 5 000 postes d'ouvriers qualifiés. Rappelons que la Coalition Avenir Québec (CAQ) propose de faire baisser le seuil des immigrants acceptés de 52 000 à 40 000 annuellement, cela afin de mieux les intégrer et d'éviter qu'ils ne quittent le Québec pour s'envoler vers d'autres destinations.


Les industriels réclament plus d'immigration


Toujours selon TVA, le président de la Corporation des parcs industriels de Québec, Pierre Dolbec, estime que le problème ne se situe pas au plan de la maîtrise du français ou de la rétention des immigrants, mais plutôt en termes de personnes qui passent la frontière... pour venir s'agréger aux forces de réserve d'une main-d'œuvre qui est vieillissante, serait-on tenté d'ajouter. « Il faut se sortir la tête du sable, pis prendre le taureau par les cornes ! », s'enflamme-t-il.


Dans un contexte où nos voisins du Sud ont délocalisé un nombre important de leurs centres de production, les régions limitrophes, à l'instar de la Beauce, profitent d'un regain d'intérêt pour nos produits afin de regarnir leurs carnets de commandes.


Toutefois, « les gens [dirigeants et employés] sont fatigués, on a un carnet de commandes qui s'allonge, on a des délais de livraison qui s'allongent également, notre niveau de service est mis en jeu et, évidemment, si on ne livre pas, c'est le concurrent américain qui va livrer », expliquait une autre intervenante aux reporters de TVA.


Pourquoi ne pas augmenter les salaires ?


Le professeur Pierre-André Julien, dans une analyse publiée dans les pages du Devoir du 7 septembre 2017, tenait à remettre en question un « mythe de la pénurie de main-d'œuvre » qui serait destiné à renforcer le pouvoir de négociation des patrons.


Il en a profité pour nous rappeler que « la moyenne des salaires en valeur réelle dans les quinze dernières années n'a à peu près pas augmenté ». Il estime qu'en augmentant la masse salariale, les propriétaires d'entreprise seraient en mesure « de rapatrier des centaines d'employés partis dans l'Ouest canadien, étant donné le ralentissement économique là-bas ».


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Patrice-Hans Perrier181 articles

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Patrice-Hans Perrier est un journaliste indépendant qui s’est penché sur les Affaires municipales et le développement urbain durant une bonne quinzaine d’années. De fil en aiguille, il a acquis une maîtrise fine de l’analyse critique et un style littéraire qui se bonifie avec le temps. Disciple des penseurs de la lucidité – à l’instar des Guy Debord ou Hannah Arendt – Perrier se passionne pour l’éthique et tout ce qui concerne la culture étudiée de manière non-réductionniste. Dénonçant le marxisme culturel et ses avatars, Patrice-Hans Perrier s’attaque à produire une critique qui ambitionne de stimuler la pensée critique de ses lecteurs. Passant du journalisme à l’analyse critique, l’auteur québécois fourbit ses armes avant de passer au genre littéraire. De nouvelles avenues s’ouvriront bientôt et, d’ici là, vous pouvez le retrouver sur son propre site : patricehansperrier.wordpress.com