L’indépendantisme : seul véritable nationalisme québécois

Indépendance - le peuple québécois s'approche toujours davantage du but!

Le Parti indépendantiste ne peut que donner raison à monsieur Jean-François Simard, ex-député du Parti québécois, lorsque dans son texte intitulé [« Vers un nationalisme d’accommodement »->20785], il constate le changement de cap idéologique et politique du Parti québécois et du Bloc québécois, son parti frère fédéral. Nul doute que ces deux formations politiques ne cherchent plus à réaliser l’indépendance du Québec depuis le vol référendaire de 1995. Depuis ce temps, aucune élection, ni québécoise ni fédérale, n’a porté sur la nécessaire indépendance de notre Nation. Depuis le couronnement de Pauline Marois à la tête du PQ et la divulgation récente de son non-plan pour réaliser l’indépendance du Québec malgré un sondage interne du Bloc datant du mois de mars dernier qui démontre clairement qu’une majorité non négligeable du peuple québécois souhaite toujours que le Québec devienne un pays libre, force est de constater que ces deux partis démissionnaires ne visent qu’à réformer le Canada. En fait, le PQ et le Bloc se positionnent désormais comme les champions du fédéralisme renouvelé. Nous sommes loin du nationalisme assumé.
La vérité pour qui sait voir et entendre, c’est que le PQ et le Bloc ne sont plus que des partis provincialistes au même titre que le PLQ, l’ADQ et QS. Aucun de ces partis n’est nationaliste. Ce sont tous, à des degrés différents, des partis provincialistes prônant le mondialisme multiculturaliste bilingue qui menace à terme l’existence même de notre Nation québécoise, une nation française sans État plein et entier en voie d’assimilation. La balkanisation et l’anglicisation accélérée de Montréal sous le poids d’une immigration débridée qui ne s’intègre pas majoritairement à NOUS à cause du multiculturalisme et du bilinguisme officiel canadiens n’est que le prélude de la dénationalisation de tout le Québec. Sans indépendance, le plan d’assimilation de Lord Durham, qui disait de NOUS que nous étions un peuple sans culture et sans histoire, finira par se concrétiser comme au Manitoba, en Nouvelle-Écosse et en Ontario. La « monctonisation » du Québec sera complétée. Est-ce ce que nous voulons comme avenir national? Lentement disparaître en devenant Canadiens?
À moins de dénaturer le sens des mots, être nationaliste, c’est vouloir que sa nation réalise son indépendance en se donnant un État libre, plein et entier qui serve ses intérêts nationaux dans tous les domaines au-delà de la gauche et de la droite, axe d’analyse dépassé à notre époque de mondialisation et de globalisation. D’ailleurs, indépendantisme, autonomisme (on est 100 % autonome ou on ne l’est pas) et nationalisme sont considérés comme étant des synonymes par les grands dictionnaires de la langue française. Nationalisme et accommodement sont des termes qui ne peuvent être plus antinomiques, plus contradictoires en sachant que les intérêts nationaux du Québec divergent des intérêts nationaux du Canada. Le nationalisme d’accommodement est un concept qui n’existe nulle part sur la planète. Impossible pour le Québec donc de promouvoir les intérêts nationaux de notre peuple et le développement économique, social et culturel optimal de notre Nation tout en assurant la protection de notre environnement sans tous les pouvoirs d’un État normal, un État-Nation indépendant. La liberté politique est la clé de tout. L’indépendance du Québec nous permettra de voter toutes nos lois, prélever tous nos impôts et parler en notre propre nom sur la scène internationale. Ce n’est pas d’un strapontin à l’UNESCO dont nous avons besoin, mais d’un siège à l’ONU et dans toutes les instances internationales. Sans indépendance, notre Nation ne pourra assurer la pérennité de sa langue, de sa culture et de son identité unique, ni surmonter les défis du XXIe siècle sur les plans économique, social et environnemental.
Par contre, le Parti indépendantiste ne tire pas les mêmes conclusions que monsieur Simard et surtout celle-ci : « Les partis politiques ne sont que le reflet de leur société. » Le PQ et le Bloc n’ont pas changé d’objectif parce que le peuple québécois ne veut plus rien savoir de l’indépendance. Au contraire, nous la souhaitons toujours majoritairement. La raison fondamentale de ce changement idéologique s’explique par leur incapacité à exercer un leadership fort sur la question nationale, à proposer un plan d’action concret pour réaliser l’indépendance du Québec qui réponde au comment et au quand, et à faire confiance au peuple québécois. Une des raisons profondes de leur manque de courage, de détermination et d’audace réside dans le virage entrepris au lendemain du référendum volé de 1995.
Par peur de passer pour racistes, xénophobes et intolérants, le PQ et le Bloc ont dénaturé le nationalisme québécois en avançant le concept de nation civique : tous les individus dès qu’ils vivent ou s’installent au Québec sont des Québécois, même s’ils ne parlent pas notre langue nationale, le français, même s’ils ne partagent pas nos valeurs fondamentales telles l’égalité homme-femme, la séparation de la religion et de l’État, la laïcité de nos institutions publiques et le respect de notre patrimoine historique chrétien. Un Pakistanais fraîchement arrivé au Québec et qui éructe « Speak White » en nous adressant la parole est un Québécois. On en mourrait de rire si ce n’était pas si révoltant. Pas étonnant que ces deux partis n’aient pas dénoncé vigoureusement le rapport Bouchard-Taylor, véritable insulte à notre Nation. Ils se sont même dits d’accord avec l’interculturalisme proposé par les deux commissaires, qui n’est rien d’autre que le multiculturalisme de Trudeau, mais québécisé. Ce n’est pas nous qui le disons, ce sont Bouchard et Taylor. Pas grave, l’ouverture, c’est l’ouverture, même si cette ouverture fonctionnant à sens unique met en péril notre identité nationale.
À travers le monde, il n’existe que deux types de nationalismes : le nationalisme libérateur basé sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et le nationalisme dominateur. Le premier type définit le nationalisme québécois et le deuxième, le nationalisme canadien à l’égard du peuple québécois. Il s’agit maintenant de savoir lequel va gagner au Québec. De l’invasion britannique de 1759 et la Conquête sanglante de 1760 à l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867 imposé au peuple québécois, en passant par l’écrasement de la révolte des Patriotes et l’Annexion forcée de 1840, notre histoire nationale québécoise n’est qu’un lent processus d’assimilation. Le Canada s’est construit sur l’effacement progressif de notre Nation. Le rapatriement unilatéral de la constitution de 1982 et l’enchâssement de la Charte canadienne des droits et libertés donnant préséance au multiculturalisme et au bilinguisme officiel canadiens sur toutes nos lois adoptées démocratiquement à l’Assemblée nationale, ayant notamment permis à la Cour suprême du Canada de massacrer la Loi 101, et ce n’est pas terminé, n’ont fait que réitérer la vérité canadienne : le Canada est un pays anglais et le peuple québécois n’est qu’une anomalie que l’on tolère tout en travaillant à son effacement de la carte de l’Amérique du Nord.
Malgré le fait qu’aucun de nos gouvernements québécois n’ait signé l’infâme constitution de 1982, tous les partis siégeant à l’Assemblée nationale agissent comme si nous l’avions signée, même ceux qui se prétendent nationalistes. Pourquoi? Parce qu’ils ont intégré, tous autant qu’ils le sont, le discours nationaliste canadien : multiculturalisme, bilinguisme, chartisme, prédominance des individus, des communautés culturelles et des intérêts particuliers sur les intérêts nationaux du peuple québécois. Encore une fois pour ceux qui savent voir et entendre, le PQ et le Bloc démontrent par leurs prises de position publiques et les politiques qu’ils avancent, QS, n’en parlons même pas, qu’ils se soucient davantage des privilèges de la fausse minorité anglaise du Québec et des droits et libertés des immigrants que des intérêts nationaux du peuple québécois, et ce, dans tous les domaines.
D’ailleurs, que ces partis politiques cessent de parler des Francophones en parlant de NOUS. Nous ne sommes pas des Francophones, mais des Québécois. Serions-nous le seul peuple sur la surface de la planète à être incapable de se nommer? Avons-nous honte à ce point de notre identité, de notre ethnicité? Pourtant, cela fait plus de 400 ans que notre Nation développe le Québec et réussit à intégrer de nouveaux arrivants de diverses origines. Se dire Québécois n’est pas raciste. Les Québécois ont en partage le français. Peu importe leurs origines, les Québécois parlent français à la maison, pensent en français, vivent en français, travaillent en français lorsque l’on ne les oblige pas pour des raisons fallacieuses de le faire en anglais et échangent en français avec les autres au Québec. Attention, c’est du nationalisme ethnique ça! Pas beau, pas bon, ça! Les Québécois sont ouverts. Cependant, ils veulent que tous les immigrants les respectent et deviennent des Québécois, et ça commence par la langue française. Difficile d’atteindre cet objectif alors que le Québec n’est qu’une province canadienne multiculturelle bilingue dont les principaux pouvoirs en matière d’immigration et d’intégration des nouveaux arrivants lui échappent. Après tout c’est Ottawa qui contrôle la moitié de l’immigration du Québec (volets réfugiés et réunification des familles) et naturalise les immigrants. Ces derniers deviennent donc des Canadiens. D’autant plus qu’ils peuvent choisir l’anglais au détriment du français tout en vivant une bien meilleure vie au Québec que dans leur pays de naissance. Dans la province de Québec, et surtout à Montréal où 90 % d’entre eux s’établissent, l’anglais leur est suffisant pour assurer leur avenir. Même l’État québécois leur facilite la vie en communiquant avec eux en anglais, en leur payant des cours d’anglais afin de faciliter leur insertion au marché du travail, en finançant un réseau scolaire public anglais de la maternelle à l’université et un réseau de la santé public anglais. Le français? Pas important, facultatif. Après on osera nous dire sans sourciller que le français est la seule langue officielle du Québec.
Contrairement au PQ, au Bloc et aux autres partis provincialistes du Québec, le Parti indépendantiste, seul parti nationaliste québécois, sait qu’il y a deux nations au Québec. Notre Nation, la québécoise, que même le gouvernement illégitime, arbitraire, unitaire et néocolonial d’Ottawa a reconnue à la fin de l’année 2006. Et la nation canadienne, représentée par la fausse minorité anglaise du Québec, qui ne cesse de grossir ses rangs en intégrant de plus en plus les immigrants. Le P.I. sait que les intérêts nationaux des Québécois et des Canadiens sont différents et souvent opposés. Le P.I. sait que sans l’indépendance et sans un aménagement linguistique territorial assurant la prédominance du français partout au Québec et dans tous les domaines de la vie collective, le Québec français est impossible. Prétendre le contraire n’est que mensonge et manipulation. Sans l’indépendance du Québec, donc sans véritable Constitution d’État, sans Loi 101 renforcée qui fait du français la seule et unique langue officielle du Québec, notamment en instaurant l’unilinguisme institutionnel et en francisant toutes les entreprises peu importe leur taille, sans véritable citoyenneté à laquelle se rattache le droit de vote, sans une politique d’immigration intelligente qui prend en compte nos capacités d’accueil et de francisation, sans les pleins pouvoirs d’un État normal qui permettent un développement économique, social et culturel optimal tout en protégeant notre environnement, sans le contrôle national de nos ressources naturelles, sans la sécurité agroalimentaire et énergétique, sans le contrôle de nos communications, sans profiter de tout l’argent provenant de nos impôts et taxes (garder les 50 milliards de dollars versés par année à Ottawa) et sans voix propre à l’international, notre Nation ne peut que poursuivre sur son déclin jusqu’à sa disparition complète. Ottawa aura enfin réussi à nous normaliser en faisant de nous de bons Canadiens…des Québécois assimilés à défaut d’avoir su assimiler les nouveaux arrivants.
Au Québec, tout parti politique qui ne vise pas à libérer notre Nation québécoise du carcan canadien est un parti provincialiste et même fédéraliste, pas nationaliste, que ce parti cherche le renouvellement de la fédération canadienne par un nouveau partage des pouvoirs entre Québec et Ottawa ou non. Une gouvernance nationale dans le respect de la constitution canadienne, cela n’existe pas. C’est de la fumisterie. Le Parti indépendantiste est le seul parti nationaliste québécois, car il est le seul à proposer un plan d’action concret pour réaliser l’indépendance du Québec dès la prise du pouvoir afin de servir les intérêts nationaux des Québécois au-delà de la gauche et de la droite. Le P.I. ne veut pas gérer la province de Québec, un petit Canada multiculturel bilingue en voie d’anglicisation qui s’appauvrit, mais déclarer l’indépendance du Québec à la suite de l’élection d’une majorité de députés indépendantistes à l’Assemblée nationale. C’est par un vote majoritaire de ses élus que notre Nation déclarera son indépendance et se dotera d’un État libre, fort, plein et entier qui lui permettra enfin, au bout de 400 ans d’histoire, d’assurer la pérennité de son identité, de favoriser son plein développement et d’entrer en relation directe avec le monde entier.
Soyons fiers, honorables et dignes, déclarons notre indépendance!
Soyons enfin maîtres chez nous et prenons notre destinée nationale en mains!
Éric Tremblay
Chef du Parti indépendantiste


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2009

    Monsieur Tremblay,
    merci pour vos nombreuses prises de parole en faveur de l'indépendance de mon pays, le Québec. Je suis convaincu que je ne verrai jamais ce bonheur et cet espoir se réaliser dans les prochaines décennies. C'est évident, on ne peut pas compter sur le PQ et le Bloc : sont trop bien assis sur leurs salaires!!! Je ne peux que vous encourager et vous supporter de tout coeur et financièrement, le moment venu.
    MILLE MERCIS et VIVE L'INDÉPENDANCE DU QUÉBEC.
    Louis Blanchet
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juillet 2009

    Des réactions à ce titre sont accessibles via la Tribune libre de Vigile
    Lettre ouverte à Éric Tremblay - Robert Chevalier de Beauchesne (pseudo) - Tribune libre de Vigile - 2009 07 16
    Réplique aux PIïstes d’un Québec... bi-national !? - Nous sommes un peuple. Nous sommes le peuple souverain du Québec -Le Canada est un État bi-national ( si tant est ). Pas le Québec. - Luc Archambault - Tribune libre de Vigile 2009 07 16