Je suis parfaitement en accord avec l[es propositions d'intégration inclusive de Louis Préfontaine->26633] en conformité avec les énoncés de la SSJB de Montréal.
L'intégration inclusive ne veut pas dire assimilation. Elle reconnaît certaines caractéristiques ethniques des immigrants reçus. Cependant, connaissant l'ambivalence normale de ces immigrants entre leur attirance à s'intégrer dans une nouvelle société et leur désir de sauvegarder leurs valeurs identitaires, le peuple québécois se doit de mettre en place des mesures d'intégration inclusive. Au Québec comme dans plusieurs pays occidentaux, au nom du multiculturalisme, nous avons plutôt renforcé les ghettos: juif, italien, grec... À cause de la situation particulière du Québec au Canada et en Amérique du Nord, la majorité des immigrants se sont contentés d'adhérer au Canada. Dans les faits certains d'entre eux sont farouchement Canadiens et moins ouverts que plusieurs compatriotes anglophones à la réalité québécoise. Pour avoir participer aux deux référendums, l'hostilité ouverte envers les militants indépendantistes se retrouvaient beaucoup dans les quartiers ethniques (grec, italien...). Il faut reprendre ce combat pour retrouver notre cohésion sociale.
Depuis la fin des années soixante, nous avons laissé tomber des mots comme unilinguisme français pour ne pas déplaire mais qui se rappelle des événements de Saint-Léonard et de la volonté des Québécois, des Montréalais de se battre avec monsieur Lemieux pour qu'une école de cette ville reste française? Depuis plusieurs jours, des parents et des jeunes francophones occupaient l'école pour démontrer leur fermeté à garder cette école française. En appui à cette occupation, le 10 septembre 1969, 3,000 Montréalais manifestaient. Plus de deux cents d'Italiens nous attendaient, derrière des barricades, avec des pierres et cela, sous le regard amusé des policiers. Nous voulions démontrer que nous n'avions pas peur et que ce territoire nous appartenait aussi. Après une première vague refoulée sous les roches, une deuxième vague, consciente de la justesse de la cause, mit en déroute les contre-manifestants. Si je rappelle ce fait, ce n'est pas par bravade. Ce soir-là, les francophones, la plupart indépendantistes, ont démontré que nous étions aussi une force, que les autres devaient maintenant respecter. Ces événements ont aussi contribué à faire que la langue francaise devienne la seule langue officielle au Québec. Il est ironique de rappeler que le mouvement portait alors le nom de "Ligue pour l'INTÉGRATION scolaire". Quarante ans plus tard, nous revenons au même concept "intégration". Cette voie évitera des déchirements entre le PQ et le BQ sur de faux débats (interdiction du hijab) dans l'espace civique.
Je suis un homme non-violent et j'espère qu'un vaste mouvement pacifiste pour l'intégration inclusive se mettra en branle dès les prochains mois. Il y va de la survie d'une peuple. Notre appel pour une intégration inclusive doit rallier les tenants de la laïcité, mais surtout tous les souverainistes et nationalistes. Les propositions de la SSJB doivent être propagées partout; c'est la seule voie qui nous évitera de se diviser pour des détails et de s'unir pour le combat d'un peuple. Les francophones dans plusieurs parties du Canada ont été assimilés. Noua avons horreur de ce mot, nous voulons plutôt intégrer les immigrants. Pour cela, nous devons affirmer nos principales valeurs (égalité entre femme et homme, égalité entre mère et père, laïcité de l'État et de ses représentants, respect de la liberté religieuse individuelle dans l'espace publique associé au respect de la neutralité civique