Plus les Russes se rapprochent de la capitale ukrainienne Kiev, plus le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky monte le ton envers ses alliés qu’il accuse d’être responsables de la mort des Ukrainiens qui mourront à cause d’eux. «Vous aussi, vous voulez qu’on nous tue lentement.», clame Zelensky, faisant référence au refus de l’OTAN de mettre en place une zone d’exclusion aérienne, l’OTAN alléguant qu’une telle stratégie pouvait dégénérer en conflit mondial impliquant une puissance nucléaire, à savoir la Russie.
Dans cette foulée, le président Zelensky argue que si «vous ne pouvez pas nous donner une zone d’exclusion aérienne, alors donnez-nous les moyens de nous protéger en nous fournissant des avions de chasse ou des armes de défense antiaérienne.» À cet effet, la Pologne s’est d’ailleurs dite prête à céder ses Mig-29, des avions de combat soviétiques, aux États-Unis qui, eux , les remettraient à l’Ukraine. En contrepartie, les États-Unis remplaceraient les appareils de la Pologne par des chasseurs de type F-16. Or, là encore, le spectre de Poutine hante les esprits des stratèges occidentaux qui craignent que Poutine n’interprète ce troc comme une intervention de l’OTAN. En bref, l’Ukraine semble inéluctablement prise dans un étau qui se resserre sans qu’aucun allié n‘ose s’engager davantage, obnubilé par la hantise du comportement imprévisible du maître de Moscou.
Et pourtant, est-il possible d’envisager un scénario dans lequel Poutine, après s’être emparé impunément de l’Ukraine, hormis les sanctions économiques, décide d’envahir certains pays limitrophes, tels la Lettonie, la Lituanie et pourquoi pas la Pologne et la Roumanie, tous des pays membres de l’OTAN? Le cas échéant, nous assisterions à un conflit entre des pays membres de l’OTAN et la Russie qui dégénérerait en conflit mondial, les États-Unis n’ayant pas d’autre choix que de s’impliquer dans ces conflits potentiels mais plausibles, connaissant le tempérament mégalomane de Poutine.
En termes clairs, l’Occident ne peut plus se contenter de sanctions économiques contre la Russie, et encore moins de s’attendre à des concessions de la part de Poutine qui semble bien résolu à aller jusqu’au bout de sa paranoïa. Conséquemment, l’Occident doit s’engager davantage dans la guerre en Ukraine, à défaut de quoi il faut s’attendre à une escalade des conflits de la part de Poutine envers les pays limitrophes de la Russie…
La Régie de l’énergie doit reprendre le contrôle des tarifs d’électricité
Un taux d’inflation qui fluctue actuellement autour de 5% a des répercussions énormes dans les poches des contribuables, et la guerre en Ukraine ne fait rien pour arranger les choses. Or, chez-nous, plus particulièrement chez Hydro-Québec, la hausse des tarifs pour l’an prochain pourrait s’élever à plus de 5 % puisqu’elle est maintenant calquée sur l’inflation depuis l’adoption du projet de loi 34 présenté par le ministre de l’Énergie, Jonatan Julien, en 2019.
Petit retour en arrière. Malheureusement pour les Québécois, la Régie de l’énergie n’a plus un mot à dire sur la hausse annuelle des tarifs d’électricité puisque le gouvernement Legault lui a carrément enlevé ce pouvoir. Si l’augmentation annuelle des tarifs d’électricité s’est maintenue sous la barre du 1 % au cours des années 2016 à 2019, c’était grâce à la Régie de l’énergie qui avait le mandat de déterminer annuellement la hausse des tarifs, et ce après analyse des demandes d’augmentation d’Hydro, lesquelles demandes de la haute direction ont plusieurs fois été révisées à la baisse. C’était, entre autres, le cas pour les années 2015 à 2019.
Mais revenons à aujourd’hui. Lors de l’instauration de la loi 34, on prévoyait, pour les années 2020 à 2024,un gel du tarif pour la première année et une augmentation des tarifs d’électricité pour les quatre prochaines années selon le taux d’inflation ce qui représentait, selon les prévisions d’Hydro-Québec, une « économie » de 155$, basée sur des prévisions de l’inflation à 1,7%. Avouons qu’on est loin d’un taux d’inflation de 5%...
Les hausses annuelles du prix de l’électricité vendue par Hydro-Québec sont fonction de l’indice d’inflation. Or, cet indice est galopant depuis quelques mois et risque de continuer son ascension compte tenu du climat politique actuel instable. En conséquence, je suis d’avis que la Régie de l’énergie doit reprendre le contrôle des tarifs d’électricité pour le mieux-être des poches des contribuables québécois.
Henri Marineau, Québec
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