La couronne royale et les armoiries britanniques doivent disparaître de l'Assemblée nationale

Mais que le crucifix symbole de nos ancêtres demeure!

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Tribune libre

Nous avons maintes fois expliqué les raisons pour lesquelles le crucifix de l'Assemblée nationale doit demeurer en place là où il est présentement installé. C'est d'ailleurs le souhait exprimé par la grande majorité de la population québécoise de souche.



Rappelons pour mémoire qu'il symbolise le code moral visant la victoire du bien sur le mal qui inspira nos prédécesseurs de par le passé pour prendre leurs décisions au bénéfice de la population et auxquels nous voulons rendre hommage.


C'était également à l'époque où il fut installé l'un des tous premiers signes d'affirmation de la nation canadienne-française face au gouvernement britannique tout-puissant et anglican.


De plus, peu importe la date ou par qui le crucifix a été mis en place, car il aurait pu y être installé 50 ans avant, 100 ans avant, 400 ans avant, par n'importe quelle des autorités précédentes.



En effet, sa présence représente l'esprit de droiture et de bien faire qui animait la prise de décision par les autorités en place. On s'inspirait des lois divines qui étaient la référence convenue pour la détermination du bien et du mal, afin que les élus prennent des décisions honnêtes, morales et non corrompues par l'intérêt personnel ou autre.


Le maintien de sa présence encore à notre époque rappelle tout simplement que les élus actuels doivent aller dans le même sens que leurs prédécesseurs, qu'ils font partie d'une continuité de représentants qui désirent continuer à prendre des décisions éclairées, basées sur le bien commun et l'intérêt supérieur de la nation.



Le crucifix a également joué un rôle crucial dans l'affirmation nationale du Québec. Il fut l'un des premiers jalons posés pour signifier la revendication légitime de plus d'autonomie pour le Québec encore sous le contrôle du Canada anglais, un premier geste qui fut rapidement suivi par un second tout aussi important: l'adoption du drapeau fleur-de-lysé servant à nous démarquer encore plus du régime anglais dominant. C'étaient deux façons éclatantes d'affirmer notre identité collective bien distincte.



Ces 2 éléments hautement significatifs envoyaient un message on ne peut plus clair et audacieux pour l'époque: "nous ne sommes pas comme vous, tenez-vous le pour dit, et ça ne fait que commencer, on va voir ce qu'on va voir".


Et c'est grâce à ces premiers balbutiements que le gouvernement représentant les Canadiens-français, puis les Québécois a pu ainsi continuer à progresser au fil des ans dans la défense des intérêts de notre peuple.



Dans cette lignée de vouloir contester l'assujettissement humiliant au Canada anglais, et à la monarchie de la Grande- Bretagne, le gouvernement doit non seulement conserver le crucifix bien en évidence ainsi que la présence du seul drapeau québécois dans cette enceinte sacrée, mais l'étape suivante doit logiquement être le retrait de la couronne royale britannique et des armoiries britanniques qui trônent au-dessus de notre crucifix emblématique.



Image: les armoiries du Québec



Ces deux symboles de la monarchie doivent être remplacés par les armoiries du Québec francophone, en hommage à son peuple fondateur dont nous sommes les dignes descendants en droite ligne, dans notre cheminement patient et continu de la Nouvelle-France jusqu'à nos jours, du début de la colonie jusqu'à aujourd'hui.



Le gouvernement actuel doit entreprendre au nom de tous les Québécois les démarches législatives nécessaires pour faire disparaître pour de bon les vestiges de l'empire britannique dans un avenir rapproché, afin de pouvoir déclarer officiellement que le Québec ne relèvera plus jamais de cette emprise étrangère pour sa propre gouverne.



Et, tant qu'à faire, pourquoi ne pas ajouter par la même occasion l'abolition du serment d'allégeance obligatoire à Sa Majesté la Reine d'Angleterre Élizabeth II, qui n'a décidément plus aucune raison d'être dans nos institutions?


Il serait approprié qu'une grande cérémonie officielle d'envergure nationale célèbre en grandes pompes l'heureux événement libérateur, une étape de plus vers l'indépendance totale de la nation, et la pleine maîtrise de tous nos moyens d'action sur notre évolution collective.




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Réjean Labrie881 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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2 commentaires

  • Henri Marineau Répondre

    8 avril 2019

    Une motion tout à fait légitime


     


    La motion déposée à l’Assemblée nationale par la députée indépendante Catherine Fournier eu égard au retrait du Salon bleu de tous les signes et symboles religieux revêt, à mes yeux, un caractère tout à fait légitime dans le contexte d’un projet de loi sur la laïcité de l’État québécois.


    « Je ne vois pas pourquoi des symboles de la religion anglicane auraient davantage leur place que des symboles de la religion catholique », argue Catherine Fournier, faisant allusion et aux signes de la monarchie britannique associés à l'Église anglicane et au crucifix.


    Je suis d’avis que cette motion devrait être soulevée lors des consultations prévues sur le projet de loi 21… C’est une question de gros bon sens qui ne peut être évitée!


     


  • Réjean Labrie Répondre

    6 avril 2019


    Le nouveau haut-relief en bois surmontant le fauteuil du président de l'Assemblée nationale pourrait être sculpté par l'un de nos artisans avec du bouleau jaune, notre arbre emblématique.



    On pourrait y incorporer comme éléments l'emblème aviaire du Québec, le harfang des neiges, ainsi que notre emblème floral, l'iris versicolore.



    Référence: Les symboles provinciaux du Québec