Avec les révélations de la Commission Charbonneau sur la corruption et la collusion, avec les perquisitions de l’UPAC au parti libéral, avec son bilan en matière d’intégrité, le PQ croyait avoir en mains une carte maitresse en ce qui concerne l’intégrité.
Le bilan du PQ
Le bilan péquiste en matière de lutte à la corruption est impressionnant : règles d’attribution des contrats à des firmes propres, implication des autorités réglementaires, importantes modifications de la loi électorale au chapitre du financement des partis, les Gaudreault, Drainville et autres Bédard ont fait plus en 18 mois, infiniment plus que les Libéraux de Jean Charest en presque dix ans, et à qui il a fallu tordre un bras pour obtenir une commission d’enquête. Difficile d’en demander plus à ce chapitre avant d’avoir les recommandations de la Commission Charbonneau. Mais le message n’a pas passé.
Le financement du PQ
Le PQ tenait à attaquer non pas le bilan législatif désastreux des Libéraux de Jean Charest, mais leur intégrité en matière de financement et d’éthique. Sur ce terrain, il était beaucoup moins solide. En effet, il était notoire que le PQ avait lui aussi été financé par des prête-noms. Qu’il avait lui aussi bénéficié des largesses des firmes de génie-conseil, et de celles qui font affaire avec le gouvernement. Dans une moindre mesure que les Libéraux sans doute, mais il n’était pas blanc à ce chapitre, tant s’en faut.
Un reportage d’Alain Gravel de Radio-Canada sur l’usage présumé de prête-noms par le propre mari de Mme Marois est venu tout gâcher. Le journaliste brandissait un affidavit dont il refusait de préciser le nom du signataire, et en profitait pour y aller à cœur joie contre Mme Marois. Mme Marois a dit que le signataire agissait par vengeance en raison de l’adoption des mesures que j’ai évoquées plus haut. Elle donnait peut-être ainsi l’impression de le connaître, ce dénonciateur, et de connaître aussi ses motifs.
Le message
Dans ces deux cas, le message est venu tuer le messager. Pour le premier, Mme Marois a expliqué que les Libéraux étaient plus malhonnêtes que le PQ. Mais on n’est pas malhonnête un peu, beaucoup ou à la folie, on l'est ou on ne l’est pas. Et si on est malhonnête, même un peu, il ne faut pas attaquer les autres à ce chapitre. Il faut se méfier de l'effet boomerang. Mon père disait que quand on habite une maison de verre, il ne faut tirer de cailloux à personne. Il aurait fallu limiter ces attaques et s’en tenir au bilan législatif du PQ.
Le deuxième cas est bien pire. Le reportage montrait que le PQ n’est aussi blanc que l’agneau qui vient de naître. Et Mme Marois, plutôt que de ramener le débat à son bilan législatif, s’est comporté comme si elle connaissait l’auteur de la dénonciation et qu’elle confirmait ainsi ses dires. Je crois qu’elle aurait été plus avisée de réclamer le nom de l’individu, elle le connaissait peut-être, mais pas nous, et d’expliquer qu’il agissait ainsi pour se positionner en vue d’obtenir de plantureux contrats des Libéraux une fois au pouvoir. Ce qui est tout aussi plausible, un service en attire un autre. Le nom et la firme où travaille cet individu sont donc d’intérêt public tout autant, sinon plus, que sa déclaration. Il n’y a que Gravel qui sache qui il est, et peut-être Mme Marois. J’aimerais bien savoir où il crèche pour vérifier quelle part du gâteau va recevoir sa firme.
Conclusion
Le bilan du PQ en matière d’intégrité aurait dû lui rapporter bien plus en campagne électorale. Mais il fallait jouer ses cartes avec plus d’habileté pour en tirer profit. Et il fallait être d’autant plus habile que les médias sont loin, très loin d’être favorables au PQ. Dans ce dossier comme dans d’autres, ils ont fait le jeu de nos opposants. Mais leur attitude n’avait rien de neuf. Il fallait donc être d’autant plus habile.
Louis Champagne
Note au lecteur : Je ne répondrai pas aux commentaires sur la Charte ni ici, ni dans le texte sur PKP. Bien entendu, je vais ignorer les attaques personnelles. Je vais analyser pour la Charte ce qui s’est dit par le PQ pendant la campagne, après avoir rappelé l’état du dossier au début de la campagne. Mais pour ce qui est du texte, il n’est pas encore tout à fait prêt.
La défaite du PQ - III
Le débat sur l’intégrité
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
3 juillet 2014Il y a des gens qui pensent que Mme Marois est allée en élections pcq elle craignait que des squelettes sortent dans le placard en lien avec elle mais surtout son mari.
D'autre part, les mêmes gens pensent que le fait que Blanchet se soit acheté une Ferrari, immédiatement après les élections, constitue une espèce de pied de nez.
Les mêmes gens soulignent que, alors que Pauline était au gouvernement, Blanchet, alors au service de l'État, s'est fait donner une généreuse pension.
Archives de Vigile Répondre
1 juillet 2014M. Champagne,
Vous écrivez: «Je n’ai pas écrit que Mme Marois savait effectivement le nom du signataire, mais qu’elle se comportait comme si elle le connaissait. La nuance a son importance et vous aura échappé.»
Là-dessus j'ai écrit que la logique vous a fait défaut. Pauline Marois ayant pris comme position que son mari Claude Blanchet n'a jamais reçu 25,000$ comme le soutient le dénonciateur dans son affidavit, c'est vous qui avez inventé qu'elle se comportait comme si elle le connaissait. Comment pouvait-elle connaître le nom d'un signataire qui aurait menti à Alain Gravel? Cette personne qui a menti (selon Claude Blanchet), elle a spéculé sur ses motifs. Vous ne pouvez conclure qu'elle se comportait comme si elle le connaissait. Il se peut que des nuances m'échappent; parfois, il n'est pas toujours facile de suivre "votre logique" que je qualifierais de tordue sans vouloir faire d'attaque personnelle.
«Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément» écrit Boileau dans son «Art poétique».
J'essaie de vous suivre dans votre logique. Comme point de départ, vous soutenez avec des exemples, que Claude Blanchet n'aurait pas pu être assez imprudent (ou idiot...) pour accepter personnellement 25,000$ d'une firme d'ingénieurs.
Donc, que le signataire de l'affidavit a menti à Alain Gravel. Pour nuire au Parti québécois et pour positionner sa firme pour des contrats d'infrastrucures annoncés par les Libéraux en campagne électorale.
Pourquoi Alain Gravel l'a-t-il cru? Et pourquoi a-t-il fait un reportage là-dessus au pire moment (ou au meilleur moment pour les libéraux) ce qui a neutralisé complètement le thème de l'intégrité en principe favorable au Parti québécois?
Vous répondez qu'Alain Gravel a agi ainsi pour sauver son émission Enquête menacée par les coupures à Radio-Canada. C'est vraisemblable. Vous descendez Alain Gravel de son piédestal et cela est opportun. Il est toujours dangereux de mettre un journaliste sur un piédestal.
Enfin, un dernier commentaire. Si par la Charte quelqu'un sent que sa foi religieuse est personnellement et intimement attaquée et menacée et que ça explique sa position anti-Charte, pourquoi serait-ce une attaque personnelle que de le dire! Ce n'est pas parce que la personne refuse de l'avouer que ce n'est pas vrai. N'est-ce pas!
RBG, 1er juillet 2014
p.s. «Parlons du Canada, déployons de mornes efforts.» (Réjean Ducharme)
Louis Champagne Répondre
30 juin 2014Mon cher Robert,
Comme je m’y étais engagé, je ne répondrai pas aux attaques personnelles, encore moins aux commentaires sur la Charte.
Il n’y a pas de logique pour les ingénieurs, une autre pour les professeurs, et ainsi de suite. Il y a une logique. Si vous aviez mieux lu mon texte, vous auriez réalisé que je ne donne pas mon opinion sur l’histoire racontée par Gravel. Je n’ai pas écrit que Mme Marois savait effectivement le nom du signataire, mais qu'elle se comportait comme si elle le connaissait. La nuance a son importance et vous aura échappé. Comme je me sens interpellé, je vais la donner, mon opinion, et formuler des hypothèses sur l’affidavit de Gravel, et même m’aventurer sur les motifs de Gravel pour faire le reportage qu’il a fait.
Sur la dénonciation, je crois que le don de 25,000 $ allégué dans l’affidavit a bel et bien été fait, et ce sera facile à prouver. Je crois aussi qu’il s’agissait de prête-noms opérant selon le stratagème décrit à la Commission Charbonneau. C’est déjà bien assez grave, mais ça n’aurait pas fait l’objet d’un reportage si le solliciteur avait été un tartempion, alors que le dénonciateur accuse Claude Blanchet de l’avoir sollicité. Ça, en tout respect pour Alain Gravel, je n’y crois pas. Que l’accusateur connaisse Blanchet ne fait aucun doute. Je ne connais pas personnellement Claude Blanchet, je lui ai peut-être dit bonjour par politesse lors d’événements auxquels nous avons participé. Il ne serait pas difficile de prouver que nous avons participé à ces événements. Je pourrais ainsi prétendre avoir manigancé Dieu sait quoi avec lui. Le dénonciateur le connait assurément, il lui est probablement facile de le démontrer. Il peut donc dire n’importe quoi sur les supposées sollicitations de Blanchet, c’est vraisemblable. Et c’est d’autant plus vicieux que ce sera sa parole contre celle de Blanchet.
Mais il est une règle non écrite en politique qu’un vieux renard comme Blanchet ne transgresserait jamais. Le chef d’un parti et sa famille immédiate doivent se tenir en dehors des activités de financement de leur parti. Ils laissent faire ce boulot à d’autres. Ni Jean Charest ni Michou, ni Jean Chrétien ni Aline, ni Gérald Tremblay ni Madame n’ont jamais approché le financement de leur parti en tant qu’élu. Ils ont bien entendu participé à des cocktails de financement. Mais ils "ignoraient" effectivement tout du patronage, de la collusion et des prête-noms. Ils s’en doutaient bien, mais ils ont fermé les yeux. Ils peuvent alors d’autant plus facilement nier être au courant des « irrégularités » commises à leur insu, et envoyer aux tribunaux les délinquants. Claude Blanchet et Pauline Marois ne font pas exception. Le dénonciateur a profité d’un financement certes illégal, mais pour ainsi dire banal, que sa firme a fait au PQ, et il a fait porter le chapeau à Blanchet. On transforme ainsi un pétard en bâton de dynamite. Ce n’est qu’une hypothèse, mais elle est bien plus plausible et conforme à nos étranges mœurs politiques que la fable qu’a racontée Gravel. Et, pour en rajouter, je suis convaincu que Gravel sait tout ça lui aussi. Pourquoi se prête-t-il à ce jeu alors ?
Tout simplement pour sauver son émission menacée par les coupures conservatrices. Il n’est pas tout seul dans son équipe, cette émission coûte une fortune, et même si elle rapporte, elle pourrait facilement passer au hachoir. Donner une jambette au PQ comme il l’a fait lui assure un sursis. Et il pourra toujours dire qu'il n'a fait que citer un affidavit, qu'il ne pouvait pas savoir s'il était ou non exact.
Tout ça n’est qu’hypothèse, mais je ne peux rien offrir de mieux. Quant aux motifs du dénonciateur, je maintiens l’hypothèse que j’ai faite dans mon texte. Il lorgnait les plantureux contrats d’infrastructures annoncés par les Libéraux en campagne. Et il pouvait aussi agir par vengeance, l’un n’empêche pas l’autre. Mais que Blanchet ait trempé là-dedans? Il me faudrait l’entendre librement l’avouer pour y croire. Et si vous avez mieux à offrir, je vous lirai volontiers.
Louis Champagne
Archives de Vigile Répondre
30 juin 2014Pour les militants convaicus , les nuances, les degrés et la quantité de corruption sont importantes à analyser. Mais pour la majorité des gens, les raccourcis intellectuels sont beaucoup plus pratiques pour CONFORTER son pour de vue initial....
Je crois qu'il faut cesser de se DISTRAIRE avec les erreurs mineurs de la campagne. Ce qui est primordiale c'est le REFUS de la souveraineté par la majorité. Nous semblons croire qu'une campagne PARFAITE qui réussirait, en plus, d'esquiver la question d'un référendum pourrait nous garantir le pouvoir majoritaire....
On s'amuse entre nous là !!!! A quand, la VRAI question ???
Est-il possible de faire l'indépendance sans garder les mains sur le volant ?
Le danger de laisser le PLQ. au pouvoir, à éroder notre autonomie, notre langue et nos convictions nationales nous est beaucoup trop dommageable...
Nous avons atteint le maximum "permis" de pourcentage de partisants souverainistes... Depuis que les fédés ont pris conscience que la menace devenait réelle, en 1995; deux choses se sont passées : 1- TOUS les moyens ont été mis en place pour contrecarrer la poursuite de conditions gagnantes
2- Plus important, l'ensemble des soi-disants partisans qui embrassaient la stratégie de menace d'indépendance ONT reculés... Ils sont maintenant fédés... ( j'ai plusieurs amis ainsi, à mon grand désarroi)
Il faut cesser de vouloir le pouvoir ET l'indépendance avec le même parti. Il faut, en tant que province, prendre le pouvoir et s'enrichir malgré le fédéral et... Croyez-moi, ce sera un défit tout aussi valorisant que primordiale...:-)
Nous avons besoin du maximum des efforts de tous nos intellectuels et de tous nos politiciens dédiés à la nation... NE NOUS DILUONS PAS !!!!
Archives de Vigile Répondre
29 juin 2014M. Champagne
Parlant du 25,000$ inventé par le mythomane Gilles Cloutier, il semble que ce soit le chiffre préféré des dénonciateurs. C'est ce même montant de 25,000$ qui aurait été donné à Claude Blanchet par une firme d'ingénieurs pour financer la campagne à la chefferie de Pauline Marois. Avec affidavit bien sûr obtenu par Alain Gravel.
Il est certain que ce reportage a nui à la campagne de Pauline Marois et a saboté les gains que le PQ aurait pu faire sur le thème de l'intégrité. Le citoyen ordinaire ne demande pas mieux que de conclure: tous pourris. Pour justifier son vote pour la CAQ ou pour QS ou pour rester chez lui le jour du vote.
J'ai essayé d'entrer dans votre logique d'ingénieur, n'y voyez pas une attaque personnelle. Vous ne manquerez pas de me dire si je me trompe.
Vous basant sur la crédibilité d'Alain Gravel, vous supposez qu'un don de 25,000$ a été fait à Claude Blanchet. Donc que Claude Blanchet savait qui avait signé l'affidavit et qu'il a donné son nom à sa femme Pauline. La suite est intéressante puisque vous écrivez:
«Mme Marois a dit que le signataire agissait par vengeance en raison de l’adoption des mesures que j’ai évoquées plus haut. Elle donnait peut-être ainsi l’impression de le connaître, ce dénonciateur, et de connaître aussi ses motifs.»
Vous oubliez que Claude Blanchet a nié avoir reçu 25,000$ et que Pauline Marois a dit que son mari disait vrai. Dire que «le signataire agissait par vengeance en raison de l’adoption des mesures» gouvernementales favorisant l'intégrité ne vous autorise pas à conclure qu'elle connaissait le nom du dénonciateur puisque, selon Claude Blanchet, le dénonciateur qui a signé l'affidavit a menti. Pauline Marois essaye de comprendre les motifs du dénonciateur: cela ne veut pas dire que, selon elle, son affidavit dit la vérité.
Qui a menti? Le dénonciateur ou Claude Blanchet? Vous décidez que c'est Claude Blanchet et votre logique vous permet de construire un échafaudage digne d'Edgar Allan Poe sur le nom du dénonciateur que Pauline Marois connaissait peut-être. Si Claude Blanchet n'a pas reçu de 25,000$, comment aurait-il pu connaître le nom du dénonciateur et en parler à sa femme?
Une dernière remarque suite à la note. Quand quelqu'un nie la réalité et prend des positions irrationnelles, ce n'est pas faire des attaques personnelles que d'essayer de comprendre cette irrationalité ou l'acharnement qu'il met à tenir une position hostile à une partie de la Charte des valeurs sur l'interdiction des signes religieux ostensibles pour les employés de l'Etat au nom de la neutralité de l'Etat et de ses employés.
RBG, 29 juin 2014
Archives de Vigile Répondre
29 juin 2014M. Champagne
Les catégories de l'être sont la quantité, la qualité, la relation, l'espace et le temps.
Sur la question du financement des partis politiques par le moyen préféré des firmes d'ingénieurs c'est-à-dire les prête-noms (ce qui était illégal), l'aspect quantitatif a son importance. Au pouvoir ou non, le Parti québécois ramassait autour de 5 millions plus ou moins par année par le moyen d'une grande quantité de petit donateurs. Le Parti libéral au pouvoir doublait son financement soit de 8 à 9 millions par année et le nombre de souscripteurs à 3,000$ était considérable. La quantité a ici son importance.
Une recherche sur le site du DGEQ m'a permis d'établir que la famille Desmarais et les membres des Conseils d'administration de Power corporation ont donné plus de 250,000$ à la caisse électorale du Parti libéral du Québec. Amplement de quoi donner un bonus de 75,000$ par année à Jean Charest pendant dix ans, bonus qui a été caché pendant dix ans. C'était sans doute un montant plus élevé que celui qui a été admis mais on ne peut pas le prouver. Et il y eu le scandale des garderies de Tony Tomassi mis jour patiemment par le député péquiste Nicolas Girard: un lien a été fait entre l'obtention d'un permis de garderie et le financement du Parti libéral.
Et la commission Charbonneau devait apporter de l'eau au moulin de l'intégrité. Au lieu de cela, la procureure Sonia Lebel a fait du mythomane Gilles Cloutier son témoin vedette qui vint semer le doute sur Guy Chevrette et un 25,000$ qu'il aurait reçu de Roche. Guy Chevrette a pu s'expliquer…après les élections alors que le mari de Liza Frulla, André Morrow, de Morrow communication (déjà impliqué dans le scandale des commandites…) est venu rapidement noyer le poisson lourdement à propos de certaines factures.
Et on continue de voir l'indispensable Liza Frulla partout à Radio-Canada, elle qui a dû quitter le club des Ex…
La commission Charbonneau a gardé Julie Boulet, Nathalie Normandeau, Bruno Lortie et Marc-Yvan Côté pour après les élections. Ces gens-là qui établissent l'agenda ont tous été nommés sous l'influence de Jean Charest: les nominations par post-it, c'était un aspect important de l'exercice du pouvoir par le chef comme on l'a vu à la commission Bastarache. Quand Marc Bibeau passera-t-il devant la commission?
A la fin des audiences, on comprend pourquoi c'est Michel «toxique» Décary, l'avocat du Parti de Jean Charest, qui est venu remercier France Charbonneau pour la façon qu'elle mène la Commission... de manière à ne pas trop nuire au Parti libéral du Québec. Car c'est sous le gouvernement Charest pendant dix ans que la corruption et la collusion ont atteint des sommets qui dépassent ce qui a été vécu sous Duplessis.
Il est vrai que le thème de l'intégrité n'a pas rapporté autant que prévu au Parti québécois comme vous essayez de l'expliquer. Comme quoi cette campagne électorale a été un fiasco sur toute la ligne.
Je suis d'accord avec votre conclusion: «Le bilan du PQ en matière d’intégrité aurait dû lui rapporter bien plus en campagne électorale. Mais il fallait jouer ses cartes avec plus d’habileté pour en tirer profit. Et il fallait être d’autant plus habile que les médias sont loin, très loin d’être favorables au PQ. Dans ce dossier comme dans d’autres, ils ont fait le jeu de nos opposants. Mais leur attitude n’avait rien de neuf. Il fallait donc être d’autant plus habile.»
RBG, 29 juin 2014