Alain Dion - «Les églises sont vides, vous savez pourquoi ? Parce que les croyants sont tous en route pour Ottawa.» C’est avec cette image extrêmement forte que s’ouvre le premier chapitre d’un petit livre qui devrait soulever quelques passions dans un Québec de plus en plus enclin à accommoder divers comportements religieux.
Intitulé La laïcité ça s’impose, ce livre de Louise Mailloux vient jeter un pavé dans la mare des tenants de la prétendue laïcité ouverte prônée par la Commission Bouchard-Taylor. Après avoir brillamment tracé un bref historique du mouvement en faveur de la laïcité au Québec, l’auteure s’applique page après page à démontrer comment seul un parti pris en faveur d’une laïcité républicaine permet entre autres de véritablement garantir le droit à l’égalité des femmes et de préserver les valeurs communes de notre identité nationale.
Divisé en quatre grands chapitres qui regroupent articles et interventions publiques, cet ouvrage risque d’en faire sourciller plusieurs. Dans un chapitre intitulé Polémiques, l’auteure réserve certaines de ses flèches les plus acérées à Québec Solidaire et à la Fédération des femmes du Québec qui, par leur position en faveur de cette laïcité ouverte, permettent l’intrusion du religieux dans les institutions publiques.
Le débat sur la laïcité est d’une actualité toujours aussi criante au Québec. La montée des intégrismes conservateurs et religieux occupe encore quotidiennement l’avant-scène de la vie québécoise. Louise Mailloux dénonce la situation et rappelle l’urgence de clore ce débat. Et j’aborde dans le même sens. Il faut mettre fin aux accommodements religieux de toutes sortes. La laïcité ça s’impose vraiment !
Louise Mailloux est professeure de Philosophie au cégep du Vieux-Montréal. Cofondatrice du collectif citoyen pour l’égalité et la laïcité, elle a entre autres collaboré au Dictionnaire de la laïcité, Armand Collin (2011), de même qu’à l’ouvrage Le Québec en quête de laïcité, Écosociété, (2011).
La laïcité, ça s’impose, Les Éditions du Renouveau québécois, 2011, 166 p.
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