Je crois que plutôt que de faire des changements au niveau du cégep concernant l'application de la loi 101, le gouvernement devrait encourager les étudiants qui étudient dans les cégeps en français à aller faire des immersions de langue anglaise. Cela, pas parce que le Québec est au Canada. Ça, on s'en tape. Plutôt parce que c'est vrai que l'anglais peut être bien utile, mais aussi le mandarin, le russe, l'italien, l'espagnol, etc...
Par exemple, le gouvernement pourrait aider financièrement les étudiants qui étudient dans les cégeps en français pour qu'ils puissent passer deux mois pendant l'été à suivre des cours dans un pays où la langue officielle est l'anglais. À leur retour, ils pourraient se voir créditer des cours d'anglais, et plutôt que d'étudier l'anglais dans la deuxième ou la troisième année de cégep, ces étudiants pourraient étudier une troisième langue, comme l'espagnol ou le mandarin, par exemple.
Dans le cas des étudiants dans les cégeps anglophones, ils ne pourront pas crier à l'injustice. De un, les francophones seront déjà en immersion, profitant du cégep financé par le gouvernement. Dans le cas des anglophones, ils ont le Québec tout entier pour vivre leur immersion française et ils avaient le choix d'étudier en français de la maternelle jusqu'en cinquième secondaire.
Ce pourrait être l'Aide financière aux études qui s'occupe de ce programme spécial.
C'est une idée comme ça. Je sais que, par expérience personnelle, j'ai appris plus d'anglais en 2 mois en immersion et en étudiant dans une école de langue en Angleterre que j'en avais appris entre la troisième année du primaire et la fin de mon cégep.
Ça permettrait à des jeunes moins fortunés de voyager, d'apprendre l'anglais, d'avoir des crédits au cégep pour ces cours et ça deviendrait une motivation pour ne pas quitter le système francophone. Comme je l'ai noté plus haut, même que ces jeunes pourraient aussi apprendre une troisième langue par la suite.
Cette idée me vient de mon expérience personnelle: une langue s'apprend beaucoup, extrêmement plus rapidement en immersion totale. En Suède, les jeunes peuvent, s'ils veulent étudier une autre langue à l'étranger, se prévaloir de prêts et bourses, en autant que ce soit pour un minimum de 12 semaines et que l'école de langue à l'étranger ait été approuvée par le système de l'aide financière aux études.