La réalité concernant les Commémorations du 50e anniversaire du RIN

Tribune libre 2010


Je me devais de réécrire un texte relatif aux commémorations du 50e du RIN car certains, par le biais le la tribune libre, ont fait montre d’un aveuglement navrant quant au comment et pourquoi de cette activité.
Un [ancien du RIN, M. Rolland a mentionné->29640] : « La célébration est organisée par le Mouvement souverainiste du Québec, qui a participé sous l’instigation de Lucien Bouchard, à l’organisation de l’assemblée d’investiture de Gilles Duceppe1.» Pour ce cas, M. Rolland, je vous invite à aller lire mon premier article sur Vigile et vous réaliserez que vous êtes mal informé. Vous avez, certainement reçu un appel téléphonique de M. Saint-Louis se présentant sous le couvert du MSQ, mais il travail avec nous tous, qui formons un comité organisateur hétérogène qui vise un but homogène : La commémoration de cet événement unique ( 50 ans du RIN) et rassembleur par des activités AUTONOMES. Votre invitation demande de libeller le chèque au MSQ, bien sûr, c’est pour une raison de fonctionnement pure et simple, si vous voulez plus de détails, il faut en demander.
Je vous répète cette phrase : « L’indépendance n’est pas une récompense, elle est un effort. » C’est ce que Pierre Bourgault disait et défendait, qui a dit que ce serait facile ? Il ne suffit pas d’agir en éteignoir vis-à-vis des projets de nos compatriotes pour réussir.
Or, M. Rolland continue plus loin : «Nombre de ces indépendantistes du RIN sont encore aujourd’hui, membres du PQ. Ils rêvent toujours de faire de ce parti, celui qui conduira le Québec à son indépendance. Je leur souhaite de tout mon cœur de réussir, mais le problème est que ce parti est pourri jusqu’à la moelle, que même s’ils y parvenaient lors d’un congrès, ce parti contient tellement d’éléments qui n’ont à cœur que leurs intérêts personnels, que tôt ou tard, l’option d’indépendance du Québec serait évacuée par eux2.» Pourtant aucune solution n’est apportée ici, outre de traiter ses compatriotes de rêveurs ce qui revient à les traiter de «pelleteurs de nuages», M. Rolland ne propose aucune approche. En tant qu’historien de formation, dont je ne connais pas le passé militant, vous considérez qu’il faut faire table rase du passé et encore tout reprendre depuis le début?
L’idée est de mettre son effort où il pourra servir, selon moi, au PQ si cela vous convient, au BQ le cas échéant, ou encore au PI, ou encore dans un nouveau groupe militant. C’est le choix de chaque indépendantiste, si autonomiste soit-il selon vous…
Il est fallacieux et déplacé de faire des procès d’intentions sur des ouïes dires et des présupposés. Évitons d’en faire et célébrons les 50 années du RIN et rendons hommages à ceux qui ont été nos compatriotes et qui nous ont quittés…
Antoine Bilodeau

Comité organisateur

50e anniversaire du RIN
1. ROLLAND, Michel, Le RIN récupéré par le PQ et le BQ, Tribune Libre de Vigile, le 7 août 2010, adresse URL : http://www.vigile.net
2. idem.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 août 2010

    Notre mode de scrutin continue d'être simpliste, brutal et taillée sur mesure pour assurer la prépondérance de gentlemen privilégiés et de ces groupes d'intérêt que sont les vieux partis.Et si on se demande ce qu'on entend par un vieux parti,la réponse de René Lévesque était impitoyable:un parti politique n'a de réelle valeur démocratique positive que pendant quinze ans...
    Cet extrait est tiré du livre d'André Larocque, AU POUVOIR, CITOYENS! Mettre fin à l'usurpation des partis politiques. Éditions BLG, 2006, page 61.
    Voilà pourquoi beaucoup de militants sincères de la cause de l'indépendance ne croient plus au PQ comme messager.
    C'est devenu le repaire des opportunistes, des carriéristes, des sensues et des parasites du pouvoir de la province de Québec.Pour eux, ce n'est pas le temps de parler d'indépendance nationale. Ce ne le sera jamais d'ailleurs!
    Leurs discours vides de contenu tournent à l'infini comme un vieux disque usé depuis 1995.Ces gens-là ont trop d'intérêt en jeu, le leur.Ce n'est ni celui de leurs compatriotes et encore moins celui de la patrie.C'est de là que vient le cynisme de la population. Les québécois et québécoises le sentent d'instinct qu'ils veulent se servir et non servir la patrie.
    J'ai eu le très grand honneur de parler au Dr. Desmarteau, grand patriote et militant de la première heure du RIN dans Duplessis quelques temps avant son décès. Il m'avait dit que seuls des gens dotés d'un grand sens moral et qui mettaient l'intérêt de la patrie avant tout autre considération étaient dignes de porter le combat québécois, des gens désintéressés et dont l'unique loyauté était de faire du Québec un pays libre et indépendant. Pas une fois a -t-il utilisé le mot souveraineté parce qu'il sentait la mollesse, l'ambiguïté et la nébulosité de ce mot.
    André Ferretti avait raison lorsqu'elle s'objectait à ce que le RIN se transforme en parti politique et encore plus qu'il se saborde au profit du PQ. Elle le savait que le pouvoir finit par corrompre et à diluer l'option jusqu'à la mettre en danger de disparaître.
    La meilleure façon de rendre hommage au RIN fondée par André D'Allemagne, un grand patriote québécois et à toutes ces femmes et tous ces hommes qui en firent partie, c'est de tirer les leçons du passé. Ce qui signifie pour moi qu'il reprenne du service où il s'est tue. Qu'il continue non pas dans un esprit nostalgique mais en regardant vers l'avenir et en remobilisant le deux millions de québécois et québécoises qui ont cru au pays en 1995 et pour utiliser une formule consacrée: ''Le RIN est mort! Vive le RIN!

  • Archives de Vigile Répondre

    11 août 2010

    Bien sûr, le RIN doit renaître de ses cendres qui ont été semées à tout vent depuis la fondation du PQ. Et nous en voyons les résultats aujourd'hui.
    M. Bilodeau vous écrivez :
    (...) mais le problème est que ce parti est pourri jusqu’à la moelle, que même s’ils y parvenaient lors d’un congrès, ce parti contient tellement d’éléments qui n’ont à cœur que leurs intérêts personnels, que tôt ou tard, l’option d’indépendance du Québec serait évacuée par eux2.(...)
    Ce parti est infiltré depuis des années par des opportunistes, quand ce n'est pas par des fédéraux.
    La preuve.
    Hier, le député Bertrand Saint-Arnaud, en qui j'avais mis certains espoirs à la suite de ses performances lors de la dernière session, a démontré en entrevue au sujet de Jacques Depuis, que nous nous sommes leurrés encore une fois sur les convictions des uns et des autres. Il s'est appliqué à nous démontrer que Jacques Dupuis était un homme foncièrement honnête, sincère, etc... (ole! ole! nous sommes tolérants et ouverts). J'étais gênée de l'entendre parce que j'imaginais ce que penserait l'électeur moyen. Et madame Roy de l'ADQ n'a pas été plus édifiante à ce sujet.
    Qu'est-ce à dire ?
    Que tout ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale le printemps dernier n'était que de la comédie ? Que ces comédiens, hors les murs de l'Assemblée, s'aiment bien, se félicitent de leur performance, prennent un verre à leur santé respective, à leur carrière, n'ont pas accordé plus d'importance qu'il le faut aux gestes ténébreux posés par Dupuis, entre autres, puisqu'il s'agit de lui dans le moment ?
    Et ensuite on se demandera pourquoi le PM Charest ne les respecte pas plus, parce que Renard roux n'est pas sans savoir tout cela.
    Enfin, cette performance de Saint-Arnaud hier nous démontre bien que c'est blanc bonnet et bonnet blanc.
    Faudra-t-il les laisser s'aimer entre eux et les abandonner à leurs amours contre nature?
    Devrons-nous les croire dorénavant ?...parce que si Dupuis est un homme honnête, moi, je suis une sainte.