La souveraineté n’est pas un ministère

Si La Révolution tranquille a été un projet porteur d’une vision et d’un sens commun, la souveraineté se doit elle aussi de l’être

Tribune libre 2010

Le projet de l’indépendance du Québec a toujours évolué dans le temps selon les réalités et contextes historiques de la nation québécoise. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus penser la souveraineté comme nous la pensions il y 25 ans ou même 15 ans. Si La Révolution tranquille a été un projet porteur d’une vision et d’un sens commun, la souveraineté se doit elle aussi de l’être. Un des problèmes actuellement, c’est que le projet n’est pas assez cohérent et matériel pour convaincre les québécois et québécoises d’adhérer ou d’en parler sérieusement, sans cynisme...
Devant le statut-quo et l’immobilisme politique, qui disons-le ne favorise pas la flexibilité de notre système politique, probablement un des seuls moyens pour rendre attrayante l’option souverainiste, serait de l’inclure dans un projet de réforme de l’État en fonction des besoins d’aujourd’hui et des réalités que nous vivons dans un Québec, qui se doit d’être de plus en plus compétitif sur plusieurs niveaux.
Une réforme de l’État qui impliquerait des engagements clairs et des investissements stratégiques et efficients envers l’environnement par exemple et des programmes scolaires mieux structurés afin de facilité et rendre plus rapide l’accès au marché du travail seraient incontournables. Si la relève tarde à contribuer au développement du Québec, la démographie nous rappelle que nous devons nous ajuster à tous points de vue. Certains programmes sociaux pèsent aussi très lourds dans les finances publiques. Un filet social c’est bien mais deux c’est trop.
Prendre la souveraineté à part, comme le PQ l’a toujours fait clairement, c’est d’être déconnecté de la réalité et du contexte général de la condition québécoise inclusive actuelle. Cela dit, rien n’indique que le moment est propice pour un retour en force de L’option souverainiste, même advenant un prochain gouvernement péquiste.
Auteur : Steeven Gagné


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    9 août 2010

    Je crois que la révolution tranquille n'est pas terminée. Et c'est en fait pour cela qu'il faut revoir la façon dont la souveraineté se fera.
    Les Québécois sont raisonnables. Ils prennent le temps de bien faire les choses et depuis le début de la révolution tranquille nous avons chaque fois fait avancer la cause (et elle avance encore).
    Certain pensent que la révolution tranquille est terminée. Je crois que c'est faux. Elle n'est pas terminée tant que l'indépendance n'est pas faite. L'indépendance se fait lentement, doucement, dans la paix. C'est la révolution tranquille dans toute sa splendeur.
    p.s.: C'est long parce qu'on doit aussi faire cheminer les canadiens...