La chronique de Gilles Verrier du 10 août 2018, « Que cache la démesure de la réaction saoudienne ? », m’a incité à rédiger un commentaire, qui s’est finalement prolongé en article, vu la haute importance géopolitique du sujet. Son analyse fait un rapprochement inusité mais justifié entre l’Arabie saoudite et Israël. D’autant que ce dernier vient de se proclamer comme un État officiellement juif, donc religieux non plus de facto mais de jure.
L’envahissement religieux
L’ultrareligiosité des deux entités politiques les rapproche et les sépare tout à la fois. Comme M. Verrier l’indique, elles cherchent à se forger une immunité diplomatique qui les place au-dessus du reste de l’humanité. Néanmoins, elles sont fondamentalement opposées dans leur identité religieuse ; seul le soutien intéressé de l’impérialisme états-unien les associe provisoirement. Les incitations religieuses à la violence grave et au génocide répandues dans le Coran et la Bible sont des promesses de lendemains qui déchantent, pour eux et l’ensemble de l’humanité.
Certes, le péché mortel inexpiable de la Shoah, d’une part, et la sainte communion pétrolifère avec les « valeurs » islamiques, d’autre part, servent à absolutiser la repentance et la dépendance dans l’esprit des nations aux racines catholiques ou chrétiennes afin de les dominer. Toutefois, il y a lieu de considérer en priorité ce règne de la quantité qui se déploie depuis quelques décennies seulement : l’islamisation progressive des puissances majeures de l’Europe occidentale — la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Italie —, ainsi que des pays de la Scandinavie, spécialement la Suède (centre de recherche Pew sur les religions, « Croissance de la population musulmane en Europe », 29 novembre 2017).
Heureusement, l’Autriche et l’Italie se rebiffent à présent, comme suite au sursaut existentiel de pays de l’Europe orientale contre la déliquescence, notamment le groupe de Visegrad, ce front du refus constitué par la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la Tchéquie. Ainsi, une lueur d’espoir : le soleil se lève de nouveau à l’est. Il faut reconnaître que les pays de l’Europe orientale, ayant été immunisés contre le totalitarisme communiste, ont réagi plus spontanément contre le totalitarisme islamiste.
Le royaume despotique
Par l’exportation de son wahhabisme, un islamisme radical, l’Arabie saoudite est responsable, entre autres méfaits, de la guerre civile qui s’est déroulée en Algérie dans les années 1990. La monarchie des Saoud, qui avait montré des signes d’ouverture avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, n’est en fait qu’elle-même, plus que jamais. Après avoir écarté ses rivaux dans la conquête du pouvoir personnel, le nouveau chef du clan saoudien a simplement offert quelques gages rhétoriques à son vassal pétrophile états-unien. On se rappellera la scène navrante où le président Donald Trump, lors d’une visite de courtoisie obligée au royaume pétrolier, fit tournoyer avec malaise les sabres de son hôte dans un vide éloquent afin de se soumettre au rite d’inspiration mahométane.
La situation est dramatique : il est prévu que les citoyens de souche de l’Europe occidentale pourraient devenir minoritaires dans leur propre pays vers l’an 2050, donc passer irrémédiablement sous le joug islamiste à cause de l’élément musulman prépondérant de son immigration légale ou illégale, à la forte fécondité. Or, le taux d’immigration sciemment trop élevé du Canada (en 2016, 22 % de ses habitants sont nés à l’étranger) mène à la minorisation des Québécois de souche française, prévue vers 2035 (Grégoire Bergeron, Immigration de masse au Québec : effet sur le poids démographique des Canadiens-français, 2017). L’Arabie saoudite s’en prend donc au maillon le plus faible de la chaîne occidentale en opérant une razzia sur le Canada postmoderne, d’où est sorti le virus multiculturaliste qui a contaminé et désarmé l’Europe, maintenant elle aussi soumise à l’ouverture illimitée des vannes migratoires.
L’offensive du pouvoir saoudien n’est qu’un fruit logique de la conduite du facilitateur de l’islamisme Justin Trudeau — le rejeton immature du paternel qui avait instauré la politique nauséabonde du multicul —, forcément le plus benêt des dirigeants occidentaux. Dont la riposte consista à recourir à sa propagande d’écervelé en souhaitant une bonne marche des fiertés LGBT+ à… Allah ! Un nouveau festival du rire jaune pour l’homo festivus par excellence de Sa Majesté.
Les tentacules spatiotemporels de l’islamisme
Imaginez que l’aire islamiste pourrait s’étendre de la péninsule arabique ainsi que de l’Afrique, de l’Asie centrale et de l’Océanie sur l’ensemble de l’Europe occidentale jusqu’en Amérique du Nord. À l’heure actuelle, ce scénario peut sembler saugrenu, mais sa réalisation est possible dans une trentaine d’années seulement. La guerre islamiste de basse intensité qui se déroule quotidiennement en Europe avec ses agressions ou ses meurtres, la plupart du temps des « coups de couteau au niveau du cou » (longue expression typique des médias oligarchiques pour cacher le terme égorgement, trop sanguinaire ou… stigmatisant), vise à tétaniser les nations occidentales afin de les transformer en pays islamistes. Dans 50 pays du monde, les musulmans représentent plus de 50 % de la population (en 2009, selon le centre de recherche Pew). Quel sera le premier pays d’Europe occidentale à devenir le 58e membre de l’Organisation de la conférence islamique ? Imaginez les nouveaux pays de l’oumma (la Nation islamique), avec à la clé leurs attentats à répétition entre factions sunnites, chiites, etc., qui produisent des victimes par dizaines, par centaines, par milliers… s’ajoutant infiniment aux 270 millions de victimes de l’islamisme depuis 14 siècles (conférence de Bill Warner [sous-titrée en français], directeur d’un centre d’étude de l’islam politique).
La seule solution : dès maintenant et partout, tenir tête sans relâche à toutes les avancées de la religiosité agressive et conquérante.
Vive la résistance !
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1 commentaire
Me Christian Néron Répondre
16 août 2018Vous dites que la situation est...dramatique !
Personnellement, je crois que c'est plus que ça.
Le totalitarisme nazi s'est effondré en 12 ans.
Le totalitarisme soviétique s'est effondré en 72 ans.
Le totalitarisme islamique poursuit sa carrière depuis 14 siècles.
Dans totalitarisme, il y a le mot total.
L'islam ne sépare rien. La Cité de Dieu et la Cité terrestre sont fondues au sein du Coran.
L'Europe est en crise.
La France est en crise majeure et permanente.
Il n'y a pas de solution !
L'Europe deviendra un Grand Liban, peut-être une Grande Syrie.
Le réformiste Mohamed Abdoh ( 1849-1905 ), un théologien aussi savant que modéré, écrivait déjà : «« Allah n'a pas encore achevé une promesse qu'il n'a réalisée qu'en partie. Il est fatal qu'il l'achèvera par la maîtrise de l'islam sur le monde entier, y compris l'Europe qui nous est si hostile »». Al-Manar, tome 1, page 204.