LA SECTE (5/7)

Le ciel décide-t-il de notre destin en tenant le pouvoir politique dans ses mains?

L’histoire d’un ours qui voulait régner sur le monde

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Chronique de Marc Huber

Le samedi 16 novembre dernier, une personne m’a informé qu’elle avait rêvé que nous étions attaqués par des extraterrestres. De la petite bière! J’ai vécu un délire similaire il y a quelques mois. Dans mon cas, les créatures de l’espace étaient des humains qui parlaient anglais et utilisaient un système de reconnaissance faciale pour procéder à une extermination sélective de la population. Un virus intelligent, si vous préférez. Mais pas suffisamment pour qu’il puisse communiquer en français. Aujourd’hui, non cerveau disjoncte pendant que je constate que les mots «COVID» et «OVNI» (objet volant non identifié) partagent trois lettres similaires.


Comment résister aux effets du confinement sur notre raison? Dans mon cas, je tente d’occuper mon esprit en chassant la réalité. Je connais deux façons de la piéger. Soit que chaque élément qui la compose évolue indépendamment des autres pour former une chaîne de hasard. Ou encore, il y aurait une intelligence supérieure qui agirait sur l’ensemble, en fonction d’un objectif qui ne relèverait pas d’une coïncidence. Pour certains, cette définition nous offrirait le choix entre l’athéisme et la foi. Dans la secte, cette liberté n’existe pas. Il faut croire aux dieux celtes. Cela implique qu’il faut aussi accepter de vivre des relations avec ces êtres surnaturels afin de leur permettre d’intervenir dans notre réalité, comme le font les chamanes ou les druides.


La source des religions relève d’un contact initial. Pouvons-nous ajouter que ces derniers détermineraient le destin de notre monde?   La mort de Dieu nous incite à croire que nous sommes maîtres de notre destinée et que chaque décision qui se prend, que ce soit autour de la gestion de la COVID-19 ou de la culture des pommes de terre, serait exempte d’une influence mystérieuse.  Est-ce le cas? Les divers sujets que nous avons abordés jusqu’ici nous laissent présumer que le mondialisme cacherait une refonte religieuse héritée du paganisme qui serait en rupture avec le christianisme. Cela se déroule à une époque qui multiplie les contacts avec des «visiteurs du ciel» qui marient l’avancement technologique et les facultés dites paranormales pouvant s’associer aux dieux de nos mythologies. J’ajoute qu’ils semblent apprécier les personnes qui frayent avec l'ésotérisme. Je pense à Aleister Crowley, celui qui aurait rencontré deux petites créatures dans les Alpes suisses, en 1896 (Magic Without Tears (1943) et à Austin Osman Spare, cet édificateur de la Magie du Chaos qui soutient avoir fréquenté une extraterrestre. Sans oublier John Lennon, ce témoin du vol d'un OVNI, le 23 août 1974.


Pour moi, la croyance qui associe  les OVNI à des visiteurs de l'espace, depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, répond au langage associatif inculqué. Un phénomène qui n’a cessé de se répandre par la culture du divertissement, dont le film La Rencontre du troisième type (1977) de Steven Spielberg qui a fait faire un bond prodigieux à cette croyance. Pour conséquence, aujourd’hui la majorité des jeunes personnes qui forment la génération de Greta Thunberg associent les OVNI à des extraterrestres. Sont-ils prêts à accepter que les représentants de cette transcendance post-moderne puissent intervenir dans les affaires humaines, dont le débat diffusé le lundi 20 avril dernier, sur les ondes du 98,5 FM, qui concernait les critères que nous devrions adopter pour décider qui sera sacrifié, si nous n’avons pas les moyens de sauver tout le monde?


Je le sais. Ce genre de discussion finit par nous lasser. Dans mon cas, je tente de me divertir en soignant un ours.  La secte de Solstice d’été en possède un. La raison est simple. Ce gentil omnivore est associé à de nombreuses divinités qui marquent l’histoire de l’Europe tout en symbolisant le rite de passage chez les Celtes. Il se retrouve aussi sur une toile qui décore la chambre de Dani depuis sa tendre enfance en plus d’habiller le corps de Christian. Le même animal nous rappelle de vieilles alliances entre le paganisme et le christianisme qui se tissent par l’étymologie des noms des deux principaux personnages. Dani évoque Dana, l’équivalent de Gaïa, la déesse mère des païens, alors que Christian fait référence au Christ, l'unique fils de Dieu chez les chrétiens.


Cette symbolique nous plonge vers l’an 500, à une époque où les Celtes des îles britanniques et de la Bretagne se sont confrontés aux Germains catholiques. Un évènement qui a nourri la légende du roi Arthur. Celui dont l’étymologie (Artos) l’associe à l’ours. Par la suite, vers le XIVe siècle, le roi Arthur fut relié à la quête du Graal des chrétiens, une croyance se rapportant à une  descendance royale divine issue de la lignée du roi David. Cela pour vous dire que ce monarque juif aurait un ourson qui se nomme Claude.  Il se présente comme le «descendant du roi David qui rassemblera tous les exilés du peuple juif et défendra la Torah». Il a même pris le temps d’envoyer des lettres à «des rabbins, dont le Grand Rabbin Ovadia Yossef [(1920-2013)], les avisant qu’il était le Machia’h qu’ils attendaient depuis des siècles». Toujours selon Claude, «la raison pour laquelle Hitler [(1889-1945)] a voulu tout éliminer les juifs de l’Europe centrale est qu’il savait que le Machia’h allait naître à cette époque»[1]. Je fais référence à Claude Vorilhon, dit Raël, le Messager des dieux de l’espace et demi-frère de Jésus qui a créé la plus importante organisation religieux extraterrestre, connue sous le nom de Mouvement raëlien.  


Le capital cosmique


Nous le savons, ce n’est pas la première fois qu’un contact se transforme en religion. Et lorsque ça se déroule à notre époque, je ne crois pas que nous pouvons nous contenter de dévoiler les mensonges, sans nous pencher sur son objectif. Jacques Vallée, un astrophysicien, un informaticien et une notoriété dans le domaine ufologique a pondu de nombreux livres incontournables, dont Messengers of Deception: UFO Contacts and Cults (1979) qui fut publié en français en 1983, sous le titre OVNI: la grande manipulation. Dans cet ouvrage, nous retrouvons ces «six conséquences sociales» concernant les OVNI et leurs liens avec les dogmes de la secte[2]:



  1. Les motivations irrationnelles et la crédulité vont de pair avec la croyance en une intervention extraterrestre.

  2. La propagande des Contactés affaiblit la conception qu’a l’homme de son libre arbitre vis-à-vis son destin.

  3. La croyance aux OVNI renforce l’idée d’une unification politique à l’échelle mondiale.

  4. Les organisations de Contactés pourraient constituer le noyau d’une nouvelle religion.

  5. Il existe très souvent une corrélation entre les philosophies des Contactés, le racisme et l’adhésion à des systèmes politiques totalitaires hostiles à la démocratie.

  6. La croyance aux OVNI creuse le fossé entre le grand public et les institutions scientifiques.


La «croyance en une intervention extraterrestre» propose l’idée d’une intervention bénéfique nécessaire, à mesure  que nous vivons les effets pervers du capital. Cela s’accompagne d’une remise en question du «libre arbitre» qui se définit selon les impératifs du mondialisme, au détriment de la souveraineté.  Et lorsque Jacques Vallée associe la croyance aux OVNI à une «unification politique à l’échelle mondiale», cela rappelle que le Machia’h des Élohim propose, depuis 1975, l’édification d’un gouvernement mondial qui serait dirigé par une élite de génie (géniocratie). L’Ours n’est pas seul. Michael Noonan (1917-2010), un contacté qui a eu la chance de se retrouver dans un vaisseau spatial, entouré de créatures angéliques, quelques années avant Raël, souhaitait voir naître une gouvernance mondiale.  Qui s’en plaint? Avant Noonan et Vorilhon, ce concept était bien implanté chez les ploutocrates, bien qu’il  fut seulement avouée en 1991, par David Rockefeller (1915-2017), quand il prit quelques minutes pour remercier les médias d'avoir gardé le silence, sur sa volonté d’instaurer une autorité planétaire[3].


Les dieux de la secte sont aussi liés de près à la naissance d’une «nouvelle religion».  En plus du Mouvement Raêlien, nous retrouvons Noonan qui fut invité par Ashtar, un extraterrestre, à devenir son  porte-parole. Après avoir accepté sa mission, il rédigea une interprétation de la Bible qui fut publiée en 1973 sous le titre The Everlasting Godspel (L'Évangile éternel) et a dû consommer des hallucinogènes et pratiquer des exercices psychiques. Il ne manque que les runes! Pas vraiment. Vers 1981, un cas de la région nord de Montréal fut porté à l’attention d’un groupe ufologique européen concernant  des runes écrites dans la neige, sans la moindre trace de pas.  Auparavant, le 24 avril 1964, le sergent Lonnie Zamora (1933-2009) a observé un OVNI, dans le district Soccoro au Nouveau-Mexique. La lettre Tiwaz était visiblement inscrite sur l’objet volant.  Il s’agit d’une flèche, la pointe en haut, qui symbolise Tyr, le dieu du ciel.


Ajoutons que nous  sommes de plus en plus confrontés à l’idée d’une «adhésion à des systèmes politiques totalitaires hostiles à la démocratie» afin de trouver des solutions efficaces aux problèmes qui nous menacent. Pour Raël, il s’agit de sa  géniocratie, un pouvoir élitiste qui remet en question la démocratie, alors que Noonan désirait instaurer son gouvernement mondial, sans devoir se plier aux contraintes de la démocratie et des droits individuels. Pour ce qui est du «racisme», notons que les dieux calquent l’eugénisme du siècle dernier. Les personnes contactées, ou enlevées, par les prétendus extraterrestres se regroupent majoritairement au sein du 10 % de la population blanche qui recouvre le globe. Bien sûr, il y a des exceptions, mais en général, les contacts ne correspondent pas au ratio ethnique.


Que dire des pilotes? George Adamski (1891-1965) aurait rencontré, le 20 novembre et le 13 décembre 1952, un  Vénusien nommé Orthon, alors qu’il est accompagné de Al Bailley et George Hunt Williamson (1926-1986) que certains associent à l’inspiration du personnage Indiana Jones. Orthon pilote un OVNI qui est une copie conforme du Hannebu II (Rendez-vous II), un mythique appareil allemand qui aurait volé dès 1944. Il a aussi la peau basanée, des yeux bleus et de longs cheveux blonds. Une autre visite  se déroule en 1954, avec pour bonus un petit voyage dans l’espace et la rédaction de trois livres qui auront une influence majeure sur la croyance extraterrestre. Qui en  profite? Le temps qui passe laisse l’impression que le mouvement völkisch s’est métamorphosé en de prétendues expériences d’hybridations qui auraient donné naissance à des enfants blonds aux yeux bleus, à réjouir les disciples de Houston Stewart Chamberlain.   


Enfin, «le fossé entre le grand public et les institutions scientifiques» se creuse plus que jamais. Avec raison, puisque les avancées prodigieuses de la science ont multiplié les occasions pour détourner cette dernière au profit du capital. Quelque chose qui semble s’envenimer plus que jamais avec la gestion de la COVID-19 répondant au programme de l’OMS, qui semble plus près de ses mécènes que de la santé publique.  Pour conséquence, nous pouvons penser que l’intelligence derrière les OVNI nous a déjà envahis, ou du moins, que les dieux de la secte dirigeraient des institutions mondiales en fonction d’un objectif ésotérique.  


Le saint ciel des mutations


Je vous explique. Les pilotes des OVNI,  les biens nantis et les gouvernements agissent conjointement dans la diffusion d’agents mutagènes. Une théorie du complot des uns, la réalité des autres, dépendant de notre relation avec la secte. À savoir si nous acceptons qu’on puisse engranger des gains en faisant le mal. Dans les prochaines lignes, je vous présente trois exemples qui ont profité du soutien économique de la même foutue Fondation Rockefeller qui oeuvra au sein du programme eugénique allemand. Cela se déroule entre 1934 et 1940. Depuis des interventions se multiplient à travers des labyrinthes corporatistes de ploutocrates qui sont à l’abri des lois étatiques.


Commençons par la génomique. La naissance de cette science remonte à 1934. Il s’agit de la création de la première ferme moléculaire financée par la Fondation Rockefeller. Une des premières tentatives de mise en marché du fruit de cette recherche a été suivie par la division et l’intolérance de la secte. Sa victime fut le biochimiste écossais Arpad Pusztai. En 1998, après avoir constaté qu’une  pomme de terre génétiquement modifiée (GM) causait un «affaissement du système humanitaire» et un «développement anormal des organes internes», dont le «foie et le cerveau» de rats ,  il fut «congédié, son équipement fut saisi, ses données ont été  confisquées et  on lui a interdit de parler publiquement»[4]. Pardonnons ce comportement puisqu’en 1956 des extraterrestres aryens ont gratifié cette recherche agroalimentaire, lors d’une promenade dans l’espace en Hannebu II.  Comment? En faisant déguster, au contacté étasunien Howard Menger (1922-2009), une pomme de terre cultivée sur la Lune, possédant cinq fois plus de protéines que son homologue terrestre.


Vous ne réussissez pas à croire que les patates poussent sur la lune, même après avoir écouté Les patates (1998) de Mononc Serge? Le 20 novembre 1989, à Ste-Marie-de-Monnoir, un village situé à environ 40 km au sud de Montréal, un OVNI s’est posé près d’une résidence en laissant un cercle d’herbe verte sur le lieu de l’atterrissage, malgré la saison froide.  Selon des analyses réalisées par l’Université Laval de Québec, à la demande des ufologues Christian Page et François Bourbeau, le taux de chlorophylle était dix fois plus élevé que la normale, pendant que le taux d’azote était de 2 %, comparativement à 0 % à l’extérieur du cercle[5]. Christian Page, spécialiste de l’étrange, a espéré que la science puisse se pencher sur ce cas, afin de profiter à une nouvelle agriculture. C’est en se reposant sur cet optimisme que les firmes de biotechnologie ont créé de nombreux végétaux GM qui ont commencé à envahir les cultures agraires québécoises, après avoir été autorisées par le bon et gentil gouvernement canadien dès 1996.   En 2019, 90% du canola, 84 % du maïs et 64 % du soja cultivé au Québec étaient GM. Au total, cela représente près de 600,000 hectares et devient une source de contamination des cultures biologiques, dont de nombreux producteurs qui tentent de survivre en Montérégie, là ou se situe Ste-Marie-de-Monnoir.


Je ne sais pas si c’était l’intention de la Fondation Rockefeller, mais dès le début des premières homologations, le capital ouvrait la porte à la manipulation de l’ADN humain. Pour reproduire des oursons corporatistes? Je ne peux dire. AquaBounty, une entreprise étasunienne,   produit le premier animal GM, un saumon baptisé du nom AquAvantage. Le bon et gentil Canada est le deuxième pays, après les États-Unis, à avoir autorisé la vente de ce poisson GM. Pour conséquence, près de 5 tonnes sont passées par le Québec. Une réussite? Je le crois puisque AquaBounty espérait commencer la production de 250 tonnes de saumon GM à l’Île-du-Prince-Édouard, d’ici la fin de 2020.  En 2019 cette fois, on apprenait que la Chine manipule des gènes humains. Faut-il s’étonner? Non seulement la génomique passionne les dieux, mais le 27 décembre 2002, les raëliens affirmaient avoir cloné des enfants par le soutien de Clonaid dirigé par Brigitte Boisselier. Sans doute un canular, comme le reste, même si les dogmes du Mouvement raëlien reposent sur le clonage et la génétique depuis 1975.


Continuons avec l’industrie nucléaire. Des éléments radioactifs se retrouvent partout, des détecteurs de chaleurs en passant par les thérapies médicales, les armes, les avions, les centrales atomiques et les téléphones intelligents. En 1938, la Fondation  Rockefeller a donné  $80,000 à l’Université de Californie pour construire un cyclotron de 1,8  mètre de diamètre, pour offrir ensuite 1,15 M$, en 1940, pour un cyclotron de 3,3 mètres et contribuer ainsi à mettre sur pied un aimant servant à enrichir de l’uranium qui fut utilisé pour concevoir la première bombe A. Par la suite, nous avons eu l’honneur de retrouver des radiations dans les cercles d’atterrissage d’OVNI. Cela n’a pas empêché les pilotes de critiquer les dangers du nucléaire. Orthon, ce grand pacificateur, à l’image de Adamski, était inquiet des effets désastreux des essais nucléaires des États-Unis sur l’environnement. Vrillon, «un représentant du commandement galactique d'Ashtar» a partagé la même désolation, le samedi 26 novembre 1977, à 17 h 10,  en piratant l’antenne de la Soutern Television d’Angleterre, pendant «environ cinq minutes». Ni plus ni moins qu`un enrobage cosmique de la manifestation pour le désarmement  nucléaire du 21 janvier 1958 mettant en scène l’œuvre de Gerald Holtom, pour nous informer que les «bombes nucléaires peuvent détruire [la] Terre» et que les «déchets produits par les systèmes basés sur l’énergie atomique [nous] empoisonneront»[6].


Cette intervention arriva à point. En 1977, les États-Unis et l’ex-URSS négocient le SALT II, signé le 18 juin 1979, afin de mettre fin à la course nucléaire entre les deux puissances. À la tête des pourparlers nous retrouvions le  président étasunien Jimmy Carter. Ce dernier a observé un OVNI qui volait près d’une centrale nucléaire située à l’est de Leary, au moment où il occupe la fonction de gouverneur général de Georgie. En 1974, il fait une autre observation, cette fois en compagnie de son fils Jeff, avant quun membre du Centre d’Études de la Fraternité cosmique reçoive ce message, le 4 novembre 1976, lors d’un contact télépathique avec l’extraterrestre Adoniesis[7].


Frère terrestre Jimmy Carter. Vous avez désormais atteint votre but, qui consiste à mieux remplir la mission programmée pour vous. À présent, souvenez-vous, n’agissez pas comme d’autres l’ont fait. Nous vous rappelons que votre autorité vous a été octroyée d’en haut… Notre opérateur sur Terre connaissait depuis longtemps le processus qui devait vous conduire à la fonction suprême sur un continent dont les forces ne sont pas toujours positives, mais votre action peut les rendre constructives, dynamiques et prospères, en faire une lumière salvatrice pour toute l’humanité…


Terminons avec les champs électromagnétiques (EM).  Le 30 octobre 1939, un petit mouvement de panique fut provoqué par la mise en scène d’une invasion de la Terre par des Martiens, lors de la diffusion de La Guerre des mondes de H. G. Wells (1866-1946). Le canular passe par les fréquences EM relayées par l’antenne de la radio de la CBS, soutenu par le talent de Orson Welles (1915-1965) et l’équipe du Mercury Theatre. Une grande expérience médiatique sur les influences de la radio sur le comportement humain qui fut menée par l’Université Princeton, avec le support de Frank Stanton, un membre du Council on Foreing Relation (CFR) qui se retrouvait à la Colombia Broadcasting System (CBS). Et cela, sans oublier l’aide financière de la Fondation Rockefeller octroyée en 1937.


Ce qui change depuis l’utilisation de la radio est la vitesse des périodes (Hz). Avec la 5G, elle s’étend dans le spectre des micro-ondes. Des fréquences EM extrêmement rapides, qui produisent des ondes très courtes qui sont généralement transmises par des pulsations. Est-ce que cela risque de provoquer des mutations? Le 8 février 2020, le physicien Paul Héroux, spécialiste dans les effets des champs EM et directeur du programme de santé au travail à la faculté de médecine de l’Université McGill, a présenté les découvertes les plus récentes sur les implications des champs EM sur la santé. Il y a un danger. Mais encore, selon Michel Desmurget, un docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et auteur du livre La fabrique du crétin digital (2019), les champs magnétiques de très haute fréquence causeraient de «troubles du sommeil, risques d’AVC, prolifération de fausses nouvelles, dénialisme, etc[8].


Et les OVNI? Des témoignages au sujet des vols rapprochés d’OVNI concernent les réactions étranges d’animaux domestiques et le silence des oiseaux. Quelque chose qu’on peut comparer aux fuites des abeilles lors de l’usage d’un téléphone intelligent. Certains vont jusqu'à  affirmer que les OVNI affecteraient le système nerveux, au point de provoquer des paralysies et des pertes de mémoire. Il y a pire. Pierre Delval,  l’ancien directeur de la Commission d’Études Ouranos (CEO) a conclu, après 30 années d’investigations, que l’intelligence qui est derrière les OVNI créait un «cinéma paranormal». Ni plus ni moins une manipulation de la réalité pouvant se comparer à des «rêves vivants». Un complotiste? Nous aurions pu le croire si en mai 1995, le magazine Science et Vie n’avait pas publié OVNI: Enquête sur une nouvelle piste de Philippe Chambon relatant des expériences du docteur Micheal Persinger (1945-2018). Ce spécialiste en neuroscience cognitive de l’Université Laurentienne de Sudbury, en Ontario, a reproduit accidentellement des rencontres extraterrestres en laboratoire à l’aide de champs EM appliqués aux lobes temporaux.


Micheal Persinger a été dénigré par des ufologues très ancrés dans la croyance en l’origine extraterrestre. Ces personnes qui répondent à la première  conséquence sociale de Vallée: La croyance aux OVNI creuse le fossé entre le grand public et les institutions scientifiques. Par la suite,  en 2014, il s’est fait retirer le droit d’enseigner la philosophie, suite à la plainte d’un chien de Pavlov au sujet de la signature d’un formulaire qui l’autorisait à employer des mots vulgaires et possiblement offensants lors de ses cours. On ne connaît pas la raison. Peu importe, le 6 novembre 2019 l’Association des professeurs et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL) a gagné un grief en la faveur de Persinger. Malheureusement ce dernier est décédé avant le jugement. Pour ce qui est de Pierre Delval, il fut vivement critiqué pour sa position et la CEO fut liée à un groupe d’extrémistes de droite.


Ce qui reste après tout cela est cette impression que la COVID-19 et les OVNI sont de bons camarades. Si la tendance se maintient, l’après-crise va profiter à étendre la 5G et à investir dans la génomique afin de pousser cette science vers la manipulation génétique humaine et le développement d’un vaccin magique. Pour ce qui est de l'énergie atomique, quelques mois avant la pandémie, les laboratoires nucléaires canadiens (LNC) désiraient l’accord du gouvernement québécois pour bâtir un dépotoir nucléaire à Chalk River, au risque de polluer la rivière des Outaouais et l’eau potable du Québec. Pour accompagner le dossier, la pression de la demande énergétique  multiplie les rituels d’accompagnement pour revenir à l’énergie nucléaire.


Serons-nous un jour témoins de l’avènement d’un ours à la tête d’un gouvernement mondial qui pourrait nous dire quoi faire et penser? Lorsque nous abandonnons notre langue, notre culture, nos droits, notre démocratie, notre identité et nos semblables au nom de la secte, nous donnons à cette dernière le droit de décider des labours et des récoltes. Et un jour, on découvre qu’on nous nourrit de mensonges. C’est ainsi qu’on finit par croire qu’un anglocitoyen qui descend du ciel serait un être supérieur qui doit statuer pour nous. 


La suite risque d’arriver dans un peu plus de 72 heures. Dimanche dernier, j’ai manqué d’électricité.


 


 


Références




  1. ^ PÉLOQUIN, Louise, Raël  Voleur d’âmes, Trait D’union, 2004, pages 305 et 307. 

  2. ^ VALLÉE Jacques, Ovni: La Grande manipulation, éditions du Rocher, 1983, pages 266 à 268.

  3. ^ https://www.youtube.com/watch?v=8bdQwPyF2aE

  4. ^ PAREN Karl et Louise VANDELA, Main basse sur les gènes, Office National du Film, 1999.

  5. ^ BOURBEAU François, Une vague de manifestations OVNI frappe le Canada, Fusion mars-avril 1990, vol 1, no 2, page 20 et Fusion mai-juin 1990, page 30.

  6. ^ Vrillons 1977 E.T Live Broadcast avec sous-titre en francais. 

  7. ^ VALLÉE Jacques, Ovni: La Grande manipulation, éditions du Rocher, 1983, page 150.

  8. ^ BAILLARGEON, Normand, Le numérique en classe, Le Devoir,  le samedi 7 septembre  2019. 





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