Le Commissariat aux langues officielles cherche des enquêteurs privés

L’organisme se justifie notamment par l’augmentation du nombre de plaintes

4a2e674f546c80f82807464aa3604bc9

Forte recrudescence des plaintes

À court d’enquêteurs et inondé de plaintes de plus en plus nombreuses, le Commissariat aux langues officielles se tourne vers le privé. L’agence fédérale a lancé un appel d’offres cette semaine afin de recruter en renfort des enquêteurs sous-traitants.

« En vue de réduire les retards dans le traitement des plaintes et de traiter les nouvelles plaintes […], la Direction générale souhaite octroyer un contrat pour obtenir des services d’enquête sur les plaintes relatives aux langues officielles », stipule l’avis mis en ligne sur le site d’appels d’offres du fédéral mercredi. Les candidats ont jusqu’au 13 décembre pour solliciter le contrat plafonné à 210 000 $ pour deux ans. La charge de travail serait équivalente à celle de deux fonctionnaires à temps plein.

« Le nombre de plaintes que l’on reçoit est en constante augmentation », a expliqué jeudi au Devoir le porte-parole du Commissariat aux langues officielles, Nelson Kalil. « C’est pour combler le manque de main-d’oeuvre. […] On cherche un peu de renfort d’enquêteurs qui ont une certaine expertise dans le domaine, qui viennent du privé. »

L’organisme fédéral compte 27 enquêteurs. Certains sont cependant en affectation, en congé de maladie ou de maternité, a indiqué M. Kalil. Bien que le fédéral ait régulièrement recours à des sous-traitants, il confirme que c’est la première fois que le Commissariat aux langues officielles tente de recruter des enquêteurs à forfait. Dans le passé, l’organisme a embauché des contractuels pour rédiger des rapports annuels ou pour prêter main-forte à l’équipe des communications.

Mais le nombre de plaintes ne cesse d’augmenter depuis deux ans, a noté M. Kalil. Le Commissariat a constaté une hausse des plaintes recevables de 15 % en 2014-2015 — pour un total de 550 plaintes — et une hausse de 33 % l’année suivante — pour un total de 725 plaintes. Entre avril et septembre 2016, la hausse a été de 42 %, avec 498 plaintes reçues en six mois seulement. « La charge de travail est très imprévisible et la direction générale peut devoir composer avec des ressources insuffisantes pour traiter les plaintes qu’elle reçoit, ce qui a déjà mené à un certain nombre de dossiers en attente », fait-on valoir dans l’appel d’offres.
> Lire la suite de l'article sur Le Devoir


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->