Un PQ en crise ou un Québec en crise ? (1)

Le doute face à l’avenir

Cet état d’esprit, imprégné du doute, va perdurer jusqu'à aujourd’hui

Le destin québécois

Nombreux sont les chroniqueurs et autres responsables de l’information qui, depuis de nombreux mois, pour ne pas dire des années, scrutent la moindre vaguette qui peut surgir dans les rangs du Parti-Québécois et montent ces frissons en tempête.
Pourtant, la normalité politique est, me semble-t-il, de soulever des débats qui seront animés par la passion et contrôlés par la raison.
Mais de tout temps, pour le PQ, un débat est associé à chicane.
Me permettrez-vous, très modestement, d’élargir la réflexion au-delà de ces regards critiques et destructeurs d’une presse télécommandée. quelle soit écrite, radiophonique ou télévisuelle.
Pour ce faire, il me parait pertinent de porter un regard sur la genèse de notre pays, le Québec.
Notre maxime ne dit-elle pas : « Je me souviens »?
Aussi, ne croyez-vous pas qu’il serait plus que temps de se souvenir de ce passé fondateur et regarder sainement comment a pu se construire notre inconscient collectif?
Car il est indéniable que ce qui découle de l’histoire d’un pays est à l’origine de la structure mentale, politique et culturelle de ses citoyens. C’est cette structure mentale, acquise dans le temps, gravée en eux, qui devient le guide inconscient de leurs actions et de leurs comportements présents.
Alors, êtes-vous prêts pour un très bref retour, un peu historique, mais également émotionnel?
Le Québec en crise
Le Québec est en crise depuis le dix de février mille sept cent soixante-trois (10/2/1763) date de la signature du Traité de Paris par les représentants de la Grande-Bretagne et de la France, Choiseul, duc de Praslin pour la France et du marquis Grimaldi pour la Grande-Bretagne.
La conquête française
Construction de notre inconscient collectif (Phase 1)
Quelle pouvait être la vie quotidienne pour les gens du peuple au XVI siècle en Normandie, Bretagne et pays Poitevin ou autres provinces de ce royaume?
Je doute qu’elle fût facile et que le mot espoir ait eu, dans cette vie terrestre, quelque sens que ce soit.
Alors, que pouvait représenter pour un commerçant, un forgeron ou un paysan l’idée de coloniser la Nouvelle-France?
Peut-être qu’est née pour eux, à ce moment-là, la notion réelle de l’espoir. Car, pour la première fois de leur vie, ils pouvaient projeter leur regard vers une vie meilleure en ce bas monde ! Peut-être !
Et, en arrivant sur ce territoire immense, qu’ont ressenti les Asselin, les Bourdon, les Papineau, les Montigny, les Morin et autres Martineau?
Pour ces colons qui osent s’exiler de l’autre côté de cet océan immense, qu’ils soient volontaires ou non, ils savent intuitivement que c’est un voyage sans retour. Arrivés sur la terre ferme, ils constatent aussi que c’est un travail de forcené qui les attend ici. Mais, rien de vraiment nouveau, ils ont été très bien conditionnés, ils sont habitués à un rude labeur, une certaine forme d’esclavage, pourrait-on dire. La terre française n’était sûrement pas le jardin d’Éden en ce temps-là, alors pourquoi ne pas bâtir ici et s’impliquer pleinement !
Aussi, malgré ces dures conditions, n’était-ce pas toujours l’espoir d’une vie meilleure qui peuplait leurs pensées? Et par delà toutes les difficultés qu’ils peuvent rencontrer, défrichage, froid, maladie, isolement, populations hostiles, agressions armées des Anglais qui seront leur quotidien, j’ai le sentiment que c’est l’espoir, un espoir fugace peut-être, mais quand même réel qui va supporter leur implantation en Nouvelle-France. Un espoir qui va s’incruster dans leurs âmes et qui va animer ces gens du peuple.
Ils vont pouvoir construire une colonie française, à leur image, loin d’un roi et de ces diktats.
Se peut-il que le mot liberté prenne un certain sens pour ces Français en terre américaine?
La fin du rêve
Construction de notre inconscient collectif (Phase 2)
Avec la défaite des plaines d’Abraham, c’est une nouvelle situation qui s’impose.
De colonisateur-dominateur, le colon français est devenu un vaincu, un dominé. Et, qui plus est, il est vaincu par l’ennemi héréditaire, l’Anglais !
Les nobles et les soldats français retournent dans leur patrie. Les humbles ne peuvent que rester. Quel autre choix pour eux? Selon le traité de Paris, pourraient-ils retourner en France. Mais, entre les premiers colons débarqués en Acadie et la défaite française, plus de 160 ans se sont écoulés. Autant dire que, pour de nombreux Canadiens, se bâtir une vie sur le vieux continent ne veut plus rien dire, surtout que le rêve d’une vie meilleure, imaginé par leurs parents, s’est inscrit dans leurs mémoires.
Alors, ils vont demeurer sur cette terre qu’ils ont explorée et défrichée. Des enfants y sont nés, quelques-uns ont déjà créé des liens avec les autochtones, et ont fait souche. Ils vont donc rester. Leur condition d’humbles citoyens ne changera pas fondamentalement sauf que d’humbles-colonisateurs, ils deviennent des humbles-vaincus.
Une nouvelle condition sociale leur est imposée. Alors que, jusque-là, ils plantaient leurs racines en conquérants, comme le faisaient, à travers le monde tous les autres colonisateurs de ces temps-là. Portugais, Espagnols, Anglais, Belges s’installaient sur des terres conquises et exploitaient toutes les ressources du territoire au profit de la nation dominatrice.
Ce qui est certain, pour eux, les rescapés, ici en Nouvelle-France, ils deviennent des vaincus et des dominés. Ils vont tenter de survivre.
C’est ici, je pense que s’inscrit le premier trait de caractère qui va s’imprimer dans l’inconscient collectif de nos futurs québécois. Ce trait de caractère est issu de cette terre américaine, il y a été imposé par le conquérant !
L’impact majeur de cette défaite française sur l’inconscient collectif des ex-colonisateurs, c’est le sentiment d’avoir été abandonné par les dirigeants de la mère patrie, le roi, la noblesse et autres intellectuels de l’époque.
Une trahison complète
Mais aussi, s’installent une perte de confiance, un doute intense envers ceux qui avaient la responsabilité d’assumer leur protection et de les aider à mener à terme leur objectif de coloniser en tant que Français ce continent.
Pensez-y, ces pionniers ont été sacrifiés pour quelques arpents de terre en Guadeloupe et Martinique. Un continent pour deux ou trois ilets…
Défaite, abandon, fuite des élites et braderie d’un territoire. Quel peut être l’état moral et psychologique de cette population qui avait mis dans l’aventure américaine tous leurs espoirs?
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Avec le traité de Paris, une âme québécoise est née
_ En elle est gravée
_ Le doute devant toutes les promesses
_ La méfiance envers ses propres dirigeants
_ La peur de risquer le peu qu’elle possède
_ L’appréhension face au lendemain
_ Cet état d’esprit, imprégné du doute, va perdurer jusqu'à aujourd’hui.
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Un PQ en crise ou un Québec en crise (2)
Avec la défaite commence donc la colonisation anglaise. De nouveaux types de comportements découlant directement de l’influence des vainqueurs vont se manifester chez les colons français. Ces comportements émanent des actions posées par les nouveaux propriétaires du territoire. Entre une répression brutale et une répression plus diplomatique, le nouveau maître va conditionner et forcer tous les comportements des colons français. Il convient de les assimiler, d’en faire de fidèles et dociles nouveaux sujets britanniques.
Pour survivre, que pouvaient faire, sans chef, sans possibilité de fuite, sans ressource économique, militaire ou culturelle ces survivants du désastre?

Ils ont fait ce qui convenait dans ces circonstances.
Ils vont se serrer les coudes !
C’est avec le soutien de leur clergé, leur principale élite, qu’une poignée d’irréductibles a entrepris, sur le continent américain, au cœur du Royaume d’Albion, de maintenir une survivance francophone.
Leur langue et leur religion seront leur refuge identitaire.
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Si l’oppression des Anglais les a contraints à lutter de façon permanente pour la sauvegarde de leur culture, si socialement la religion a pu être étouffante, si les tergiversations de leurs nouvelles élites politiques ont pu être particulièrement frustrantes, le repli prudent et stratégique sur eux-mêmes qu’ils ont dû effectuer a fait que s’est développé un des traits dominants de l’inconscient collectif qui identifie ces francophones d’Amérique de la province de Québec.
En effet, leur condition précaire de survie durant toutes ces années les contraint à développer inconsciemment un refus viscéral du débat, pas de chicane, c’est trop dangereux. C’est un apprentissage permanent du compromis qui fera qu’ils vont, toujours, majoritairement, choisir de naviguer dans un « no man’s land » politique.

Bien sûr, à travers le temps, il y eut quelques rébellions, mais elles furent toujours matées par l’Anglais. Juste avant la défaite française, la déportation des Acadiens (1755), pour l’exemple, bien sûr. Puis en réponse à la révolte des patriotes de 1837-1838, 58 d’entre eux seront déportés, De Lorimier et 13 de ses compagnons de lutte seront condamnés à être pendus. Faut-il oublier Louis Riel lui aussi pendu en 1885?
On peut donc constater que c’est une domination énergique et un conditionnement à la soumission qui sont imposés aux francophones durant plus de 200 ans.
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Outre les stigmates inhérents au traité de Paris, la domination anglaise contraint les Canadiens français à s’imprégner d’une culture de la compromission.
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Il faudra attendre les années 1960 pour que s’exprime une contestation généralisée et significative de la part des Canadiens français face à la domination anglaise. La révolution dite tranquille.
On va assister à une créativité économique et culturelle débordante. Chansonniers, poètes, écrivains envahissent les ondes. Également, nous allons assister à un nouvel élan nationaliste par la formation de mouvements spécifiquement préoccupés par le développement du Québec.
Le 10 septembre 1960, le Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) voit le jour.
Jean Lesage, chef du parti libéral du Québec, lors d’un discours prononcé le 11 novembre 1962, et qui prônait la nationalisation de l’électricité, déclare : « … c’est maintenant ou jamais que nous serons maître chez nous… » Il apporte ainsi un souffle tant économique que nationaliste aux Canadiens français.
Montréal s’ouvre au monde avec l’Expo 67. En fait, c’est le Québec en entier qui s’affirme dans tous les domaines où la Constitution fédérale le lui permet.
Né au début des années 60 dans le sillage des « purs et durs » du RIN, à l’instar des nombreux mouvements de libération à travers le monde, le Front de libération du Québec (FLQ), pose des gestes graves dès 1963 avec le dépôt de bombes à travers Montréal. Mais c’est en octobre 1970, avec l’enlèvement du diplomate britannique James Richard Cross, que s’amorce au Québec une période dramatique.
La répression va être significative. Le Gouvernement fédéral, dirigé par Pierre Elliott Trudeau, envoie son armée dans les rues de Montréal pour rappeler brutalement aux Québécois qu’ils font intégralement partie du Canada.
Le Parti Québécois, fondé par l’ex-ministre libéral René Lévesque en 1968, parti qui prône la création d'un État francophone en association économique avec le Canada, prend le pouvoir pour la première fois en 1976, puis en 1981, en 1994 et finalement en 1998.
À deux reprises alors que le parti québécois forme le gouvernement, il fut demandé aux Québécois s’ils voulaient entreprendre les démarches pour devenir un pays.
En 1980 : 40,44 % dirent oui et 59,56 % dirent non.
En 1995 : 49,42 % dirent oui et 50,54 % dirent non.
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Devant la menace de sécession, le gouvernement fédéral impose de nouvelles règles.
Il acceptera de négocier la séparation que si la question posée aux citoyens de la province est claire et si le résultat projette une majorité claire !!!
Et, c’est lui, bien sûr qui décidera de la pertinence de ces nouveaux critères !!!
Répression, répression, répression.
Est-il nécessaire de continuer la démonstration? Le Québec n’est pas un pays colonisé. C’est un peuple vaincu et dominé par un autre peuple vainqueur et dominateur.
Et les Québécois se soumettent encore.
Pourquoi?
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P.-S. Vous me permettrez de rappeler les choix auxquels sont confrontés tous les peuples qui, à travers l’histoire, ont été dominés.
Trois comportements qui vont naturellement s’imposer chez les conquis.
La rébellion
_ La soumission
_ La collaboration
Cette classification ne réfère à aucun jugement moral. Elle est issue des constats que l’histoire nous rapporte et elle réfère aux caractères de chaque individu placé dans un contexte spécifique.
Il va se comporter selon ce qu’on lui a appris à faire et selon l’évaluation personnelle qu’il fait des dangers qui pourraient compromettre sa vie, sa condition économique ou son environnement social.
Cet ajout montre, très simplement, les choix comportementaux auxquels ont été confrontés les anciens colons français qui ont décidé de demeurer au Canada.
++++++++++
Politiquement, les Québécois se soumettent toujours. Pourquoi?
Nous avons vu que, selon moi, l’empreinte de l’histoire a gravé dans l’inconscient collectif des Québécois : le doute face à l’avenir.

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Jean-Pierre Pfisterer32 articles

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Un néo-québécois, souverainement québécois

Retraité, membre démissionnaire de l’exécutif de Vanier.





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3 commentaires

  • Bruno Deshaies Répondre

    4 octobre 2011

    2011-10-04, par Bruno Deshaies
    CORRECTION
    Le PREMIER Canada (4/5) 298
    L’adresse (URL) indiquée dans la liste ne fonctionne pas. Il faut utiliser l’hyperlien suivant :
    http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-4-5
    (http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-4-5)
    Au passage, je signale que vous trouverez dans Vigile un dossier « HISTOIRE : Histoire nationale » à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/+-Histoire-et-memoire-+
    N. B. Il faut sans faute que le signe + à la fin de l’hyperlien apparaisse correctement dans l’adresse Internet.
    Bruno Deshaies

  • Bruno Deshaies Répondre

    3 octobre 2011

    2011-10-03, par Bruno Deshaies
    Le survol historique de monsieur Jean-Pierre Pfisterer nous offre un aperçu du comportement collectif que les québécois-français ont acquis au cours de leur histoire. Il inclut les deux phases de notre inconscient collectif : (1) avant la Conquête et (2) après le Traité de Paris. Ces deux phases, Maurice Séguin les nomme « Le PREMIER Canada » et « Le DEUXIÈME Canada ».
    Dans le DEUXIÈME Canada, les Canadiens sont conquis, dominés et surtout annexés à un nouvel Empire AVEC une domination British sur place. Après avoir subi cette annexion, cette domination, au cours de la première génération, ils vont, de guerre lasse, accepter leur ANNEXION en 1842, puis la Confédération de 1867.
    Ils subiront plus tard le rapatriement de la constitution canadienne et tout le reste qui s’en est suivi jusqu’à nos jours. Cette histoire est répétitive. Les Québécois-Français forment un peuple subordonné sur place et infériorisé collectivement. Toutefois, cela ne signifie pas que les Québécois ne jouissent d’aucune liberté. C’est une liberté soumise à des privations collectives qui s’expliquent par leur annexion collective et qui les place en ce moment dans l’ensemble canadian dans un état d’infériorité démographique au Canada (bien que majorité encore au Québec avec un simulacre de pouvoir politique provincial très limité).
    Les Québécois-Français possèdent toutefois un capital collectif qu’ils doivent maîtriser de la meilleure façon possible. Mais il n’en demeure pas moins que l’État du Québec est en quelque sorte un demi-État d’après la Constitution de 1867. « Bref, comme l’écrit Séguin, une constitution de vainqueur pour les vainqueurs et une constitution de vaincu pour les vaincus. » Cet état de fait laisse des traces dont le doute de soi et les craintes sur l’avenir.
    C’est cette structure historique qu’il s’agit de modifier collectivement afin d’accéder au statut de nation indépendante avec la jouissance d’un État souverain. Cette conquête d’idées dans les cerveaux des Québécois doit se préparer, s’organiser et s’affirmer. Le discours dans l’optique indépendantiste doit être présenté publiquement à l’ensemble de la population québécoise et non seulement à des coalitions de partis politiques. Toute la société civile doit être mise au courant.
    Pour compléter le survol historique de monsieur Jean-Pierre Pfisterer, nous vous proposons de consulter les notes de cours sur l’Histoire des deux Canadas de Maurice Séguin compilées par des étudiants de l’université de Montréal, en 1961-1962, que nous avons éditées sur Vigile. Voici la liste avec les adresses Internet.
    N.B. Le cours télévisé, en 1963-1964, d'Histoire de deux nationalismes au Canada, a été publié en 1997 (Montréal, Guérin, Éditeur, xxvii + 452 p.)
    Introduction à l’histoire du Canada
    Synthèse générale de l’évolution politique et économique des deux Canadas
    Maurice Séguin
    Cours HIST-585
    Université de Montréal
    Histoire des deux Canadas (version 1961-1962)
    Série No Adresse Internet (URL)
    Le PREMIER Canada
    1/5 295 http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5
    2/5 296 http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-2-5
    3/5 297 http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-3-5
    4/5 298 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-4-5
    5/5 299 http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-5-5
    Le DEUXIÈME Canada
    1/29 301 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29
    229 302 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-2-29
    3/29 303 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-3-29
    /29 304 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-4-29
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    629 306 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-6-29
    7/29 307 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-7-29
    8/29 308 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-8-29
    9/29 309 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-9-29
    10/29 310 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29
    11/29 311 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-11-29
    12/29 312 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-12-29
    13/29 313 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-13-29
    14/29 314 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-14-29
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    16/29 316 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-16-29
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    18/29 318 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-18-29
    19/29 319 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-19-29
    19A/29 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-19a-29
    20/29 320 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-20-29
    21/29 321 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-21-29
    22/29 322 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-22-29
    23/29 323 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-23-29
    24/29 324 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-24-29
    25/29 325 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-25-29
    26/29 326 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-26-29
    27/29 327 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-27-29
    28/29 328 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-28-29
    29/29 329 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-29-29
    30 330 http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2011

    Félicitations et merci pour votre excellent texte M. Pfisterer!
    En cinq pages, vous redonnez toute sa signification à notre devise en expliquant
    la construction de notre inconscient collectif. Ce bref résumé de la genèse de
    notre pays, le Québec, devrait faire oeuvre de pédagogie pour le plus grand nombre.
    Lawrence Tremblay.