André Bélisle est cet écologiste invétéré qui a longtemps présidé l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique. Il vient d’annoncer qu’il se présenterait pour le Parti vert dans Bellechasse aux prochaines élections fédérales pour battre Steven Blainey, un des suiveux de Stephen Harper.

Peut-on trouver meilleur exemple d’aveuglement? Le Parti vert est le cinquième parti en importance au Québec. Les chances qu’il fasse élire un député chez nous sont à peu près nulles. Par contre, les chances qu’il empêche, par effet de nuisance, un ou des opposants à Stephen Harper de se faire élire sont excellentes.

Et à qui peut nuire le plus la candidature d’André Bélisle? Le seul autre parti avec le PV qui s’oppose à l’oléoduc Énergie Est est le Bloc québécois. Tirez-en vous-même vos propres conclusions.

André Bélisle agit en puriste déconnecté. Sous prétexte de faire avancer une cause, Il fait un geste qui va la faire reculer. Il nage en pleine innocence. Il est emporté par sa propre griserie vers… le torpillage de sa cause.

Steven Blainey doit être mort de rire. Bélisle n’ira pas chercher 1% de ses partisans. Par contre, il va diviser encore plus le vote de ses adversaires, lui permettant sans doute de se faire réélire.

Les bonnes intentions mènent parfois au désastre. C’est malheureusement ce qui risque fort de se produire dans Bellechasse en octobre. Vive l’électron libre André Bélisle! Il va tourner longtemps autour de son noyau à la recherche de son objectif inaccessible.

L’avons-nous au Québec l’art de nous diviser pour faire régner nos adversaires?