Décidément, l’Unité permanente anticorruption (UPAC) semble posséder un sens du timing assez exceptionnel. À preuve, l’arrestation de l’ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau, le 17 mars 2016, jour de dépôt du budget à l’Assemblée nationale, la démission du commissaire Robert Lafrenière, le 1er octobre 2018, jour de l’élection provinciale, et maintenant l’annonce de la fin de l’enquête Mâchurer, au moment où Jean Charest est pressenti pour se lancer dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC).
Près de huit ans après avoir été ouverte par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) , l’enquête Mâchurer sur le financement du Parti libéral est finalement morte au feuilleton avec le rapport du juge à la retraite André Rochon déposé près de deux ans après le rapport de l’enquête de l’UPAC.
Sans grande surprise, dans l’entourage de Jean Charest, on parle d’un « cadeau du ciel qu’on n’attendait pas ». Le député conservateur québécois Alain Rayes, qui milite fort pour que M. Charest brigue la chefferie du PCC, a parlé d’une « bonne nouvelle ». « On peut passer à autre chose. Ça fait huit ans. Et ceux qui ont encore des doutes sur son honnêteté, rendu là, je pense que ça devient de la mauvaise foi », argue M. Rayes.
La voie est maintenant complètement libre pour l’ex-premier ministre libéral du Québec, le dernier écueil qui pouvait lui causer préjudice auprès de ses adversaires s’est maintenant volatilisé. Pour certains députés tels Alain Rayes et Gérard Deltell, Jean Charest incarne le « sauveur » qui va rallier le PCC et qui va battre Justin Trudeau au prochain scrutin pour redonner le pouvoir aux Conservateurs après plusieurs années de « vaches maigres »… Ça reste à voir!
Similitudes entre Trump et Poutine
Lorsque l’on jette un regard rapide sur Donald Trump et Vladimir Poutine, on peut être tenté d’affirmer qu’ils ont des similitudes sur certains aspects de leur personnalité respective. Aussi ai-poussé un peu plus loin ma réflexion personnelle à ce sujet dans l’intention de découvrir jusqu’à quel point mon premier regard se confirme ou non dans la réalité.
D’entrée de jeu, l’ex-président américain Donald Trump a été un homme fort et puissant de même que Vladimir Poutine l’est à titre de chef d’État russe. Nonobstant le chemin qu’ils empruntent, Poutine et Trump sont passionnément patriotes. Donald Trump est mégalomane au même titre que Vladimir Poutine.
Mais poussons plus loin cette réflexion. Conservateurs aux yeux des mœurs, ils sont aussi populistes. Tous les deux n’aiment ni les intellectuels, ni ceux qui clament les droits de l’Homme et surtout, ils ont en horreur les journalistes. En octobre 2016, Donald Trump avait promis une garde à vue à Hilary Clinton. Vladimir Poutine, lui, est passé à l’acte depuis longtemps: pour ses détracteurs, le choix, c’est la prison ou l’exil.
Tous les deux se méfient des organisations internationales. Ils veulent régler les problèmes du monde, non pas par la diplomatie, mais avec des solutions simples tels l’érection de murs ou le déploiement de soldats. En Occident, où Poutine est diabolisé, les milieux progressistes décrivaient Trump comme un Poutine américain. Ce sont deux mâles dominants aux discours décomplexés. Ils assument tous deux une politique d'intérêt pour leur nation. «Make America great again!» dit l'un. L'autre entend bien restaurer la grandeur de la Russie. La morale et les droits de l'homme sont le cadet de leurs soucis. Poutine et Trump sont deux fauves qui veulent renouer avec le pragmatisme en politique étrangère.
Enfin, force est de constater que Trump et Poutine affichent des similitudes indéniables qui expliquent tout au moins en partie les liens de proximité qu’ils entretenaient du temps où Trump était président des États-Unis.
Henri Marineau, Québec
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