Le mouvement indépendantiste doit reprendre le combat

À la conquête de soi


Les prochaines élections seront déterminantes pour le destin national des
Québécois. Presque 12 ans après le second référendum, le Québec a été
gouverné par toutes les formations politiques tant au niveau provincial
que fédéral. Le seul et unique constat de ces douze années est que la
cause québécoise n’a pas avancé. Les gouvernements fédéraux de Jean
Chrétien et Paul Martin ont répondu aux aspirations des Québécois par un
NON encore plus fort que celui de 1995, entre autres avec la Loi sur la
clarté. Quant au gouvernement de Stephen Harper, promettant beaucoup de
choses aux Québécois, il s’est plutôt révélé être aux antipodes des
demandes et aspirations de ces derniers.
Au niveau provincial, le premier ministre Lucien Bouchard a, quant à
lui, gouverné le Québec comme s'il s’agissait d’une province normale du
Canada, c’est-à-dire sans reprendre le combat pour la souveraineté et
capituler sur le 49,4 % du OUI de 1995. Durant les quatre dernières années
du gouvernement Charest, on a bien vu l’incapacité de ce gouvernement à
rejoindre les Québécois. Non seulement le taux d’insatisfaction
grandissant, mais les négociations entre Québec et Ottawa n’ont rien
donné de plus, sinon une reconnaissance plus ou moins claire de l’existence
de la Nation Québécoise, sans pouvoirs légaux.
L’heure est donc venue pour les forces souverainistes de reprendre le
combat en faisant activement la promotion du projet. Nous croyons que
cette promotion doit se faire sur deux plans. Le premier est la
reconnaissance internationale du Québec comme futur pays. Il doit y avoir
une diplomatie active aux quatre coins du monde afin qu’un futur Québec
souverain puisse être reconnu de New York à Pékin. De plus, nous devons
évoquer cet argument, entre autres, devant les jeunes qui participent de
plus en plus à la mondialisation.
Finalement, au niveau intérieur, l’utilisation du facteur linguistique et
culturel du Québec comme porteur non seulement d’un héritage unique en
Amérique, mais aussi comme du facteur déterminant de l’émancipation
complète du peuple québécois doit être mis de l’avant.
Le danger du projet souverainiste est de prétendre que certains éléments
comme l’environnement ou l’éducation sont des enjeux qui ne peuvent être
réglés à l’intérieur du Canada. En mettant l’emphase sur ces éléments, on
néglige ceux de base qui jamais ne pourront être contestés, comme la
reconnaissance complète du Québec à l’internationale et l’aspiration
légitime du Québec à entrer dans son histoire «normale».
L’égalité et la complète liberté du peuple québécois passent sans aucun
doute par un siège comme pays souverain aux Nations unies ainsi que dans
tous les forums internationaux. Cet argument de base constitue une force
pour les souverainistes, les fédéralistes n’ayant rien à répondre à ce
fait.
L’indépendance d’un peuple sera toujours actuelle, que l’on soit en 1660,
1960 ou en 2025, mais encore faut-il que les forces qui se prétendent les
promoteurs du projet parlent des arguments de base. C’est en ce sens que nous croyons que le mouvement indépendantiste doit reprendre le combat qui
l’anime depuis plus de 40 ans.


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2007

    Je reconnais bien la deux patriotes, messieur je vous salut et je vous le dit la seul façon d'on nous pourrons nous donner un Pays passe par la communication. Sur ce point vous mériter un 100%. Au sujet des derniers sondage certain membre du Parti Québécois pense à quitter le navire, il faut leur dire une chose: un chef ne survie pas au parti mais le parti lui lui survie. Bonne journée et souvenez-vous LA VICTOIRE EST EN NOUS!

  • Archives de Vigile Répondre

    7 février 2007

    FÉDÉRALISME ou INDÉPENDANTISME : deux options légitimes.
    Que les médias assument honnêtement leur responsabilité devant cette alternative.
    Vigile.net : Chronique du jeudi 8 février 2007
    Extrait :
    Au fond, notre « impuissance nationaliste » (pour reprendre une expression de madame Andrée Ferretti) tient principalement à cette difficulté D’ABORD de comprendre la signification de la NATION AU SENS INTÉGRAL. Les indépendantistes doivent comprendre sans faute que l’agir (par soi) collectif est possible dans tous les aspects de la vie nationale et peut s’étendre à tous les domaines (politique, économique et culturel) à l’intérieur comme à l’extérieur (cf. Maurice Séguin, Les Normes, Chapitre troisième, section 2, division 4.a). Cette affirmation et cette défense de l’idée de nation au sens intégral est incontournable. (Fin de la citation)
    Nous croyons que notre dernière chronique va dans le sens de vos préoccupations. Il faudrait multiplier les efforts qui vont dans le sens de cette insatisfaction qui cherche à s'exprimer désespéremment. Mais comme vous savez certainement, la conspiration du silence de notre élite est souvent très symptomatique de notre faiblesse collective. Les indépendantistes vont être obligés de bousculer sérieusement les médias pour faire valoir l'indépendantisme contre le fédéralisme. L'alternative indépendantiste a droit de citer dans nos médias. Il n'y a pas que l'environnment, le déséquilibre fiscal et la température !
    Bruno Deshaies

  • Archives de Vigile Répondre

    7 février 2007

    Très bon texte Jean-Thomas ! :) Il faut effectivement reprendre le combat, malgré le fait beaucoup de militant actuel du mouvement on déjà vue plusieurs défaites, les jeunes doivent leur insufler l'espoir.
    Québec libre.
    www.lequebecois.org <-- Abonnez vous au journal !

  • Archives de Vigile Répondre

    7 février 2007

    Excellent votre article les gars, je reconnais bien deux frères d'armes du PQ Limoilou.
    Votre texte est à l'heure juste, il faut effectivement faire la promotion d'une francophonie d'Amérique du Nord, l'élément de base du projet sécessionniste. En fait, ce véhicule de la souveraineté est le seul référent qui peut s'appliquer à l'ensemble de la population du Québec.
    Une seule chose est à rectifier : le droit interne prévaut sur le droit externe. Ce que j'entends par là est qu'il est impossible de s'affirmer à l'international sans l'autorisation du gouvernement fédéral. Ce n'est pas interdit par la Constitution, mais la permission est obligatoire, car les affaires extérieures sont de compétence fédérale. Même nos champs de compétences sont frappés par une certaine censure fédérale. N'oubliez surtout pas : les fameux Pères de la Confération, la plupart, désiraient une union législative législative et dû à un compromis, nous avons hérité d'une fédération fortement centralisée.
    Bref, les gars, il faut règler ça à l'intérieur du Canada et que ça nous plaise ou non. La population doit donner le mandat au gouvernement québécois de négocier la sécession du Québec, car la Constitution doit être amendée.
    Continuez votre lutte mes amis, je la continuerai de mon côté, et on se reverra à l'exécutif d'un organe beaucoup plus important qu'à été le PQ Limoilou.
    Souverainement vôtre,
    Michel Thomassin

  • Archives de Vigile Répondre

    7 février 2007

    Bonjour monsieur,
    Je m'asppelle André Vincent, mon gendre est un vincent -rochette, de Lorretteville. Pourriez-vous me dire d'où vous êtes?

  • Archives de Vigile Répondre

    7 février 2007

    Il n'y a qu'un seul clou que le mouvement indépendantiste doit se concentrer à cogner, c'est celui qui a été spontanément et intuitivement mis en avant scène récemment par le Québec profond (Hérouxville) et dont la puissance par sa vérité toute simple entraine la mobilisation dont nous avons tant rêvé.
    Ce clou est l'incompatibilité fondamentale entre la culture libérale canadian (charte des droits et multiculturalisme) et la culture républicaine québécoise.
    On le voit, cette fibre fait maintenant partie de la "génétique" culturelle des Québécois de toutes origines. Il suffit d'en montrer le petit bout que le québécois se lève aussitôt la main au coeur.
    Nous voulons notre charte républicaine nationale. Nous n'en pouvons plus d'étouffer dans un libéralisme imposé qui nous divise entre québécois.
    Foutez-nous la paix avec l'environement et le désiquilibre fiscale. C'est nous qui en avons assez d'être désiquilibrés. Si c'est d'éducation que vous voulez parler, alors que ce soit pour nous enseigner notre nouvelle charte républicaine et pourquoi pas notre histoire par la même occasion.
    On veut pas reprendre le combat. On veut faire la révolution.
    La révolution des chartes pas tranquilles du Canada.
    Il est là le clou.