François Legault invite les souverainistes à enterrer leur projet d'indépendance et à rejoindre la CAQ pour déloger les libéraux du pouvoir à la prochaine élection.
«Le mouvement souverainiste est en déclin», a soutenu le chef de la Coalition Avenir Québec à la lumière des résultats de l'élection fédérale de lundi. Les Québécois ont voté massivement pour des partis fédéralistes, libéraux, NPD et conservateurs, alors que le Bloc québécois ne recueillait que 19% des voix.
«C'est le pire résultat obtenu par un parti souverainiste à une élection depuis 1970», a déclaré M. Legault, lui-même ex-député du Parti québécois, à l'occasion d'un point de presse. Depuis trois ans, les partis politiques souverainistes accumulent les défaites cuisantes, signe que leur option est en «crise profonde», a-t-il ajouté.
«Il y a un fil qui relie la défaite du Bloc québécois en 2011, la défaite du Parti québécois en 2014 et la nouvelle défaite du Bloc en 2015, ce fil c'est un déclin de l'idée de l'indépendance du Québec. Le nationalisme des Québécois s'exprime autrement», croit François Legault.
François Legault appelle les souverainistes à prendre acte du verdict populaire et à rejoindre sa formation politique afin d'offrir une alternative au Parti libéral de Philippe Couillard. À son avis, les Québécois sont mûrs pour avoir un choix entre le parti libéral et une formation politique «nationaliste» qui réclamera plus de pouvoirs pour le Québec, notamment pour défendre la langue française et revendiquer les pleins pouvoirs pour le choix de ses immigrants.
«C'est à la CAQ qu'il revient de porter ce programme. Les Québécois ne veulent pas d'un troisième référendum, ils cherchent une voie de sortie entre l'indépendance et le fédéralisme du statu quo (...) Les nationalistes doivent se rassembler autour d'objectifs communs pour reprendre l'initiative», a dit le chef de la CAQ qui souhaite un regroupement des forces nationalistes québécoises.
François Legault souhaite-t-il ressusciter l'Union nationale de Maurice Duplessis et de Daniel Johnson père, un parti qui est disparu de l'échiquier politique québécois il y a près de 40 ans? «Il peut y avoir certaines comparaisons, il faut rassembler les nationalistes», a répondu le chef de la CAQ.
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