Les démissions à une journée d’intervalle de David Davis, ex-secrétaire d’État britannique chargé de négocier la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), et de Boris Johnson, désormais ex-chef de la diplomatie britannique, a jeté du plomb dans l’aile eu égard à l’engagement de Theresa May d'honorer le résultat du référendum de juin 2016.
Dans sa lettre de démission, Boris Johnson n’y va pas avec le dos de la cuillère arguant que « nous nous dirigeons vraiment vers le statut de colonie de l’UE » et que « le rêve est en train de mourir, étouffé par l'inutile manque de confiance [du Royaume-Uni] en ses propres forces ».
Un argumentaire qui tranche nettement avec la position de Teresa May qui plaide la volonté de Londres de maintenir une relation commerciale privilégiée avec l’UE malgré le Brexit, un plan qui prévoit notamment la mise en place d’une nouvelle zone de libre-échange avec l'UE.
Dans toute cette saga, fragilisée par les dissensions internes, Teresa May tente désespérément de sauver la chèvre et le chou, si bien que le retrait du Royaume-Uni de l’UE, le déclic qui avait été enclenché par le vote majoritaire des britanniques en faveur du Brexit, est en train de s’effriter à tel point que nous sommes en droit de nous demander si nous n’assistons pas au naufrage du Brexit!
Ici au Québec, qu’on le veuille ou non, les souverainistes ressentent un élan de sympathie pour les défenseurs du Brexit qui ne font qu’aspirer à un Royaume-Uni autonome. Et, à mes yeux, pour y parvenir, Teresa May se doit de profiter d’un référendum gagnant (un atout que ne possède pas encore le Québec) et de ne ménager aucun effort pour mener son pays à une complète indépendance!
Henri Marineau, Québec
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