Des citoyens libres et non des sujets de la monarchie britannique

Le PQ doit devenir un parti de patriotes ou il disparaîtra*

Les statuts de ce parti doivent être modifiés

Tribune libre

« C’est la force et la liberté qui font les excellents hommes. La faiblesse et l’esclavage n’ont fait jamais que des méchants. » Jean-Jacques Rousseau

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« La liberté consiste à choisir entre deux esclavages : l’égoïsme et la conscience. Celui qui choisit la conscience est l’homme libre. » Victor Hugo

Une fois de plus des électeurs nationalistes-indépendantistes ont sacrifié leurs principes patriotiques et leur dignité nationale en votant contre le PQ aux dernières élections générales du 7 avril. Pour quiconque intéressé à analyser les résultats électoraux depuis les élections générales d’avril 2003 remarquera que la fidélité politique de ces électeurs, 41 % de ceux-ci, continue à s’effriter depuis cette datte fatidique, n’octroyant qu’un maximum de 35,17 % en décembre 2008 et un 25,38 % aux élections du 7 avril dernier.

Ce rejet est la conséquence de la trahison des statuts du parti, de l’incohérence des propositions électorales, des divagations programmatiques, des politiques népotiques afin d’accommoder d’autres carriéristes, de l’enrichissement éhonté, des stratégies postélectorales en vue de faire une coalition avec Québec Solidaire, parti néo-communiste, fédéraliste et multiculturaliste, etc.

C’est dans ce contexte de dérive idéologique, de népotisme politique, de corruption institutionnalisée et de trahison statutaire que ces électeurs nationalistes-indépendantistes ont majoritairement refusé de voter pour le PQ. Cet électorat, fidele aux principes patriotiques, ne veut pas être pris en otage comme si c’était une sorte de marché électoral captif. Ainsi, continuer à maintenir cet état antinationaliste et antipatriote au bénéfice exclusif des mercenaires de la politique et de leurs complices serait une trahison à la dignité nationale et aux principes démocratiques qui ont fait du PQ un parti voué à la défense des intérêts collectifs et non à la promotion d’intérêts particuliers.

Or, l’un des changements à apporter aux statuts du PQ serait l’interdiction, pour les candidats élus lors des élections générales au Québec, de prêter le serment d’allégeance à la reine/roi et la monarchie britannique. Ceci n’est pas une aberration politique mais plutôt une nécessité incontournable si nous voulons réussir à réaliser l’indépendance du Québec. Aucun espoir de majorité électorale et de régénération démocratique n’est possible si le PQ ne devient pas un parti de patriotes décidément engagé à appliquer un processus de rupture radicale du statu quo.

D‘autre part, la décomposition du système de bipartisme au Québec a donné l’apparition de partis minoritaires augmentant les offres électorales mais fragmentant ainsi les votes de la majorité francophone qui devrait être favorable au PQ. Le bloc électoral monolithique fédéraliste qui vote pour le PLQ (autour de 30 %) ne changera pas et augmentera dans les prochaines années en raison de l’immigration massive acquise d’avance au fédéralisme antinationaliste québécois.

C’est dans ce même contexte de dualisme politique, de stratégie d’expansionnisme démographique antinationaliste québécois et de fragmentation des votes par la rupture du système du bipartisme, que le PQ doit se donner des mécanismes politiques radicalement patriotiques et démocratiques s’il ne veut pas s’autodétruire et disparaître.

En terminant, cette représentation surréaliste et antipatriotique ne doit jamais plus se répéter si les nationalistes-indépendantistes québécois veulent faire du Québec un pays libre parmi le concert des nations du monde :

http://www.assnat.qc.ca/fr/video-audio/AudioVideo-50035.html?support=video

Vive le Québec libre de caciques, de mercenaires, de tricheurs et carriéristes de la politique, de traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles.

*. Cette mise en garde est aussi un appel aux membres, militants et sympathisants du PQ


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5 commentaires

  • Michel Limoges Répondre

    24 avril 2014

    L'élan de résistance pour endiguer ce serment débile ne saurait déboucher sur un parti Québécois en phase avec ce principe Démocratique véritable de la seule autorité valable en démocratie, ce parti et son noyau étant à la fois dépendant et au service de ce seul régime loyaliste à une monarchie qu'on répudie ici dans le Peuple, ne peut être réformé, ainsi, le militant comme le Peuple, tel le conjoint au sein d'un couple, ne pourrait dès à présent confier le soin de son unique destinée, à qui n'a su que mentir et le tromper afin de n'embrasser servilement par seule quête du bénéfice personnel ce seul frein à notre pleine et entière liberté, Pour que la République et la Démocratie viable et saine et juste et citoyenne puisse espérer ici s'élever, la fatalité le commande, ce parti pour le seul bien de notre unique espoir d'indépendance doit mourir.
    Le militant doit s'unifier à sa cause, pas à un parti d'allégeance et encore moins à un dit chef servile au service d'une autre autorité que celle du Peuple.
    _
    _ Danièle Fortin puisse le militant de l'indépendance d'ici avoir cette chance unique de lire vos mots précieux, si tous avaient cette chance unique, l'avenir serait déjà.

  • Danièle Fortin Répondre

    24 avril 2014

    François Ricard :
    « Pourquoi ne pas offrir aux Québécois un choix entre la monarchie existante et une république démocratique ? »
    Exactement, Monsieur Ricard. Opposer au BNA-Canada Act ( la monarchie étrangère d'occupation ) NOTRE Constitution ( la République ) !
    Mais une autre difficulté risque de se pointer : les partis politiques ( et leurs groupes d'intérêts, nous convaincront qu'ils sont EUX l'autorité la plus habilité à rédiger la Constitution qu'ils devront ensuite appliquer; ils seront donc en conflit d'intérêt, juges et parti.
    Comme si nous, pauvre petit peuple, nous n'avions pas la raison et la lucidité pour rédiger NOTRE Loi des lois. Là, la partie risque de se corser. Même sous le vertueux principe de l'égalité de tous, nos politiciens remueront mers et mondes pour nous convaincre qu'ils sont plus égaux et vertueux que nous tous. Le pouvoir est une puissante drogue.
    Il faudra se battre. Mais au moins ce sera une bataille qui aura tout son sens.
    _

  • François Ricard Répondre

    24 avril 2014

    Pourquoi ne pas offrir aux Québécois un choix entre la monarchie existante et une république démocratique?

  • André La Boissonnière Répondre

    24 avril 2014

    Bravo Madame Danièle Fortin,
    En plein dans le mille... c'est grisant ce pouvoir absolue sur le peuple et tous autant qu'ils soient rendus au pouvoir ou à la tête de notre État ils ne veulent surtout pas le partager avec ce peuple qu'il condescende depuis des lustres.
    N'est-il pas évident que les péquistes au pouvoir n'ont eu d'oreilles que pour les plus "creux" parmi nous qui ont pu se faire entendre sur la charte de la laïcité puis repris largement par les mass-médiocraties en second pour nous seriner toute cette petite politique de basse cour qui se loge dans l'édifice du Hockey Bell? La raison durant tout ce débat ait foutue le camp.
    Il n'y a d'ailleurs pas de consolation pour autant à avoir avec le PLQ qui n'a d'oreille à son tour que pour les fédéralistes - suppôts ou valets c'est selon - des Desmarais, prédateurs et monarques de leur état premier.
    Madame Fortin avec raison il faut revenir aux vraies affaires du peuple québécois et lui redonner le micro de sa puissance collective en lui serinant aux oreilles les vertus de la République du Québec.
    ECCE HOMO !

  • Danièle Fortin Répondre

    24 avril 2014

    Au fond, le cœur du combat pour la libération nationale ne repose que sur une question d'autorité : la couronne étrangère OU le peuple du Québec
    .
    On revient à Maurice Séguin : lutter DANS le régime, s'occuper et se préoccuper du PLcQ comme nous y a habitués le Pq depuis sa fondation et ainsi cautionner ce régime OU le combattre en y opposant un autre régime, soit celui d'une république qui consacrera le peuple québécois comme UNIQUE autorité suprême de l'État et de la nation sur le territoire et les institutions du Québec.
    Que s'opposent donc, jusqu'à la victoire finale, les monarchistes et les républicains, la reine ou le peuple. Pour les avoir maintes fois confrontés sur la question du régime, soyez assuré que les autorités péquistes, bloquistes et même onistes bricoleront dix, cent, mille arguments pour ne pas avoir à se positionner sur le sujet.
    Pourquoi ? Un élément de réponse nous a été fourni par Marc Chevrier :
    « C’est parce qu’en régime de type britannique la souveraineté appartient aux parlementaires et à la Couronne que le peuple n’est pas juridiquement souverain […].
    C’est parce que nos premiers ministres ont récupéré les pouvoirs de Sa Majesté qu’ils agissent en monarques souvent sourds aux réclamations populaires. »
    Marc Chevrier, « Le veto, symbolique et réel, de Sa Majesté », "Le Devoir", 29 avril 2013
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