France

Le premier ministre Fillon a utilisé un avion du gouvernement égyptien

François Fillon et sa famille se trouvaient en Égypte exactement à la période pendant laquelle Michèle Alliot-Marie et sa famille séjournaient en Tunisie.

Elle cause, elle cause, elle creuse, elle creuse...




Le premier ministre français François Fillon reconnaît avoir emprunté un avion du gouvernement égyptien lors de ses vacances de Noël en Égypte, alors que le président Sarkozy apporte son soutien à la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, priée de démissionner pour avoir utilisé l'avion d'un proche du président tunisien déchu.
Réagissant à des informations rapportées par le Canard Enchaîné, François Fillon a fait ses aveux dans un communiqué publié mardi. Il a reconnu aussi que lui et sa famille avaient été hébergés par les autorités égyptiennes lors de leurs vacances en Égypte.
Dans le communiqué des services du premier ministre, on peut lire que François Fillon « a été hébergé lors de ce séjour par les autorités égyptiennes » et que, « toujours à l'invitation des autorités égyptiennes, [il] a emprunté un avion de la flotte gouvernementale égyptienne pour se rendre d'Assouan à Abou Simbel où il a visité le temple ».
« Il a également effectué une sortie en bateau sur le Nil dans les mêmes conditions », ajoute le communiqué, qui précise que le premier ministre a payé les billets du vol de France vers l'Égypte, à bord d'un avion de la flotte gouvernementale française.
François Fillon et sa famille se trouvaient en Égypte exactement à la période pendant laquelle Michèle Alliot-Marie et sa famille séjournaient en Tunisie.
Sakozy vole au secours de Michèle Alliot-Marie
Accusée d'avoir utilisé le jet privé d'un homme d'affaires tunisien, Michèle Alliot-Marie, la ministre française des Affaires étrangères a reçu le soutien de François Fillion et de Nicolas Sarkozy.
« Je voudrais dire à Michèle tout mon soutien. Elle a le soutien du président de la République et du premier ministre », a affirmé mardi, le premier ministre, François Fillon, à l'Assemblée nationale devant les députés de l'UMP, le parti présidentiel.
_ La ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie


Depuis une semaine, Michèle Alliot-Marie est au coeur de la polémique dans les médias français, à la suite de ses vacances en Tunisie. L'opposition demande sa démission pour avoir profité par deux fois d'un voyage en jet privé d'un ami tunisien proche du clan Ben Ali. Cet aller-retour dans l'avion de l'homme d'affaires a eu lieu fin décembre, au début de la révolution tunisienne.
Des informations parues lundi dans un journal polonais lors de la visite de Nicolas Sarokzy pour un sommet Pologne-Allemagne-France laissaient entendre que la ministre pourrait quitter ses fonctions, mais elles ont été réfutées.
« Nous démentons formellement cette information qui n'a aucun fondement. Nous l'avons démentie auprès du site polonais ainsi qu'auprès des sites français ayant repris cette information absolument ridicule », a déclaré Guillaume Didier, conseiller en communication de Michèle Alliot-Marie.
Le président français a toutefois refusé de commenter cette affaire au cours de son déplacement.
« Vous comprendrez qu'à Varsovie [...] je ne dise pas un mot sur les problèmes de politique intérieure sur lesquels j'aurai l'occasion de m'exprimer cette semaine », a précisé Nicolas Sarkozy.
Interrogée sur cette polémique par le journal Le Parisien, Michèle Alliot-Marie a rejeté les critiques : « Je suis évidemment ministre 365 jours par an, 24 heures sur 24 (...) Seulement, dans ma vie privée, je ne suis pas en représentation officielle. Je décompresse ».
« Devrais-je renier certains de mes amis en fonction de leur nationalité ou de leur réussite? », a ajouté la chef de la diplomatie française.
La ministre a cependant reconnu « [se] rendre compte que des gens aient été choqués ».
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Reuters et Associated Press


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