Alain Dubuc - La boule de cristal du PrattiGescagantiévisme

Le projet souverainiste à l'agonie ! Vraiment !?

Comme le Bloc qui devait être rayé de la carte aux dernières fédérales !?

Tribune libre 2009

Le Credo canadianisateur
Les forces fédéralistes ont vivement critiqué la stratégie de la chef du PQ, Pauline Marois, qui, faute de pouvoir faire la souveraineté, veut aller chercher un à un les pouvoirs à Ottawa, y voyant la recette parfaite pour une interminable période de chicanes.
(...) La signification profonde de cette stratégie péquiste, c'est que le projet souverainiste est à l'agonie. L'idée n'est pas morte, mais elle n'a aucune chance de succès.

La Presse-2009 06 10-Alain Dubuc-Le projet souverainiste à l'agonie

« Le projet souverainiste n'a aucune chance de succès. » Ici, on est dans le parti-pris total et non dans l'analyse. Pour être dans l'analyse il aurait au moins fallu ajouter pour l'instant, dans l'immédiat, d'après ce que l'on peut maintenant envisager. Comme si les « chances » était meilleure avant. Si oui, alors pourquoi avoir dit le contraire si souvent depuis 40 ans. Au début, ça n'avait aucune chance, après non plus, la souveraineté n'a jamais obtenu les sondages qu'il fallait, et maintenant pas davantage.
Comme si le Canada unilatéral imposé de force et d'autorité sur le territoire national du Québec sans se jamais nommément soumettre aux voix du peuple souverain du Québec, cet État illégitime répudié par l'Assemblée nationale autant par les souverainistes, que par les autonomistes et les fédéralistes-rénovateurs ( qui reste-t-il d'autres ) avait des chances lui d'avoir du « succès ».
Qui est malade chronique ?
C'est le Canada du statu quo de blocage. C'est lui le malade à l'agonie. C'est lui qui est répudié par la majorité des Québécois. C'est lui qui ne parvient pas à emporter l'adhésion des Québécois. C'est lui qui se heurte malgré tout l'activisme partisan déployé par les affairiste propagandistes du ParttiGescagnatiévisme, par les Conservateurs de la Art-Peur, par les célébrant de la Conquête à la CCBN retraitées sous le tollé général.
Et le malade panique à l'idée de se voir confronté à la réalité de son agonie. Aucune médecine ne fonctionne parce qu'il refuse tout traitement espérant gagner un jour à la fois un sursis de survivance. Comme s'il pouvait survivre en s'inventant un médecin à l'agonie. Pur délire sénile.
Ce Credo partisan a cependant du succès. Il ne change rien au fond, mais le malade se croit en rémission parce qu'il parvient à détourner l'attention des médecins.
Les Québécois(e)s ont intériorisé la chose de manière tout à fait exemplaire. Ils et elles répudient le Canada actuel irréformable, mais pensent qu'il est réformable. Ce qui ne les empêchent pas de penser que l'État souverain est souhaitable si la Canada n'est pas réformable, mieux ils et elles pensent maintenant après en avoir douté longtemps qu'il peut être viable, mais pensent qu'il ne se fera pas... parce que Canada est... réformable... même si on leur dit qu'il ne sera pas réformé. Aveuglement volontaire ou provoqué. Les trois. L'aveuglement est provoqué mais endossé volontairement. Ce qui produit un ensemble inédit sur lequel les canadianisateurs se penchent perplexes. ( Les souverainistes aussi mais parlons des canadianisateurs ).
Rien de fonctionne pour eux, ni la carotte, ni le bâton. Les Québécois(es) n'adhèrent irrémédiablement, inéluctablement, irréductiblement pas au Canada du statu quo, et donc répudient la légalité constitutionnelle actuelle. Pas moyen de légitimer cet État sur les voix du peuple souverain comme devrait s'y obliger tel Canada qui l'exige par ailleurs des souverainistes qui s'y obligent, eux.
« ... selon le sondage Angus Reid-La Presse de cette semaine. Et ils n'y croient plus: les trois quarts des Québécois pensent que cela n'arrivera pas. Et rien ne permet de croire que cette tendance lourde va s'inverser. »

« Ils n'y croient plus... » Ils y croyaient... !? Faudrait savoir !
Me semblait que ce projet avait toujours été minoritaire, impraticable, irréaliste, que nous n'en avions ni le goût ni les moyens ? Me semblait que les Québécois voulaient « un Québec indépendant dans un Canada uni »
Qu'il croient que ça ne surviendra pas ne veut pas dire qu'ils n'adhèrent pas au projet. Ce n'est pas parce que je crois que je ne gagnerai pas le millions que je ne veux pas le million, ni être riche et prospère pour sortir de l'enfermement dans lequel je me trouve. Quelle est cette logique sophistique sinon un glissement argumentatif fallacieux et partisan ?
« Ce à quoi on assiste, ce sont les efforts du Parti québécois pour s'ajuster à cette réalité. Le processus est laborieux parce que les leaders souverainistes doivent mettre de côté le projet qui est leur raison d'être tout en maintenant la cohésion de leurs troupes, en gardant leur pertinence auprès de leur électorat, et »

S'ajuster à quelle réalité ? Celle qui fait que les Québécois(es) ne croient pas que ce qu'ils et elles désirent pourra s'incarner dans la réalité ? Non pas ! Puisqu'il nous faudrait abonder dans le Credo qui tentent de faire croire que les Québécois(es) ne croient plus à la souveraineté, cela pour masquer qu'ils et elles répudient majoritairement l'État abusif actuel du Canada qui n'émane pas de leurs voix.
« les leaders souverainistes doivent mettre de côté le projet (...) en restant fidèle à leurs idéaux. »

« ... doivent mettre de côté le projet », comme s'il ne s'agissait pas plutôt de ce que l'auteur canadianisateur désire... plutôt que ce à quoi doivent faire réellement face les souverainistes. En effet, en vertu de quoi « devraient-ils et devraient-elles » « mettre de côté » un projet qui est endossé majoritairement pas les Québécois ? Ridicule ! N'importe quoi ! Alors que le Canada actuel qui refuse de se réformer est répudié très largement par les Québécois(es).
Ici, c'est tout le Canada ça... induire qu'il « faut » « mettre de côté » le projet d'État valide et légitime pour le Québec, tout en sachant très bien que c'est absurde et absolument contraire à la volonté des Québécois(es), alors même que ce sont les canadianisateurs qui « devraient » pour se conformer à cette volonté québécoise « mettre de côté » leur État abusif unilatéral irréformable.
Irréformable actuellement. « Et rien ne permet de croire que cette tendance lourde va s'inverser. » comme le dit M. Dubuc à propos de la croyance des Québécois qui pense que la fondation d'un État du Québec valide et légitime ne se fera pas.
Or, que le Canada soit ou pas réformable, que l'État souverain du Québec advienne ou pas, toute croyance à ces égards ne relèvent que de la prédiction des boules de cristal. On n'en sait rien. Mais on s'en doute.
Pour ma part, je crois que le Canada est réformable. Les Québécois peuvent le croire et le penser à bon droit. Mais leur a-t-on posé la question s'il croient qu'il pourra effectivement se réformer ? Je ne crois pas. Ainsi, on en serait quitte ! Quitte pour un blocage tous azimuts. Complet, total... Et, ça, ça n'avantage pas les canadianisateurs. Et, ils le savent... Ce pourquoi ils s'excitent tant. De La Presse canadianisatrice propagandiste au Premier ministre Jean Charest qui demande à madame Marois de désavouer M. Parizeau quand il observe que les crises canadiennes ont le don de faire croître l'adhésion à la souveraineté de l'État du Québec.
N'importe quoi ! Le truc du désaveu peut fonctionner une fois, deux fois, trois fois, mais pas indéfiniment... C'est tout ce qu'ont a proposer les canadianisateurs. Pathétique !
Provoquer des crises
M. Charest lui n'a pas besion de les provoquer. Il est au pouvoir et les fabrique de toutes pièces, son adhésion au capitalisme de spéculation a fabriqué l'actuelle crise économique, son incurie a fabriqué celle de la CDPQ, sa partisannerie affairiste d'une adhésion acheté au Canada a provoqué le scandale des FIERs, et j'en passe.
On ne se préoccupe même pas de congruence...
C'est la panique, on ne s'occupe même plus de s'assurer une congruence minimale. D'un côté Jean Charest accrédite l'idée que le PQ de Marois a décidé de bouger, de remettre le paquebot en marche, et de l'autre on tente d'accréditer l'idée que le PQ « doit » abandonner son projet.
N'importe quoi et son contraire.
Inévitable quand on défend l'indéfendable. Un État du Canada irréformable qui se contente de s'imposer d'autorité sans se jamais soumettre nommément aux voix du peuple, en proférant des menaces de représailles politiques, économiques, sociétales et culturelles, en s'adonnant à la manipulation commanditaire et au chantage à l'Amour infini en dérogation des règles et lois québécoises comme le lui permet l'État abusif fédéral canadian.


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