Le Québec entre l’arbre et l’Écosse

Ce serait tout de même le diable si l’avenir du Québec devait finir par se jouer sur un air de cornemuse

Chronique de Richard Le Hir

Sans crier gare, la question de l’indépendance de l’Écosse s’est imposée sur les écrans radar au cours des derniers mois. Ce n’est pas comme s’il n’y en avait jamais été question, mais, revenant à la surface avec la régularité du monstre du « Loch Ness » sans que, comme dans le cas de ce dernier, on ne dépasse jamais le stade des conversations de salon, cette perspective avait fini par prendre l’allure d’un mythe d’autant plus tenace que la clôture est haute. En effet, le Royaume-Uni, même s’il réunit l’Angleterre, le Pays de Galles, l’Écosse et l’Irlande du Nord, est un État unitaire, à la différence du Canada qui est une fédération.
En 1997, la montée du sentiment nationaliste en Écosse amène le gouvernement de Tony Blair à reconnaître aux Écossais une mesure d’autonomie. Voici ce que dit Wikipédia à ce sujet :

« Suite au référendum de 1997, par lequel le peuple écossais donne son consentement, le Parlement actuel est établi par le Scotland Act en 1998, qui lui donne ses pouvoirs de législature dévolus au Parlement britannique. Cette loi délimite les compétences exactes de ce Parlement, et les domaines dans lesquels il peut intervenir et légiférer. En fait, tous les domaines qui ne sont pas explicitement spécifiés comme étant réservés au Parlement de Grande-Bretagne sont automatiquement de la responsabilité du Parlement écossais. Le Parlement britannique se réserve le droit d'amender certaines lois du Parlement écossais, et de réduire le champ de ces domaines de compétence. Ce nouveau parlement s'est réuni pour la première fois le 12 mai 1999. »


On aurait pu croire que ce nouvel arrangement qui faisait du Royaume-Uni un État un peu moins unitaire sans pour autant en faire une véritable fédération satisferait les ambitions nationales des Écossais pendant au moins une génération (après tout, les Québécois vivent bien sous le même régime depuis 1867), mais c’était compter sans la force des courants centrifuges qui agitent désormais le monde.
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La première décennie des années 2000 aura vu apparaître sur le plan international des nouveaux tiraillements d’une ampleur peu commune. Si les événements du 11 septembre 2001 ont suscité un mouvement quasi universel de sympathie à leur endroit, les États-Unis ont rapidement dissipé ce capital en mettant en œuvre un agenda inspiré des valeurs les plus réactionnaires et les plus divisives qui les habitent.
S’ils sont parvenus à gagner à cette nouvelle vision les « establishments » de leurs principaux partenaires (autant des États que des oligarchies) qui ont senti là une occasion de promouvoir leurs intérêts et de renforcer leur influence, ils sont tombés victimes de leur idéologie du laisser-faire sur le plan économique, et leur position dominante dans le monde, si éclatante à la chute de l’empire soviétique au début des années 1990, est désormais très clairement menacée.
Non seulement traversent-ils une des pires crises économiques de leur histoire, mais la survie même du capitalisme, le système dont ils se sont faits les champions, est en jeu. Ce système repose sur la croissance. Or il n’y a plus de croissance, et les « emprunts » faits sur la croissance future par la croissance fictive (avec la multiplication des bulles spéculatives) des 25 à 30 dernières années font en sorte que le système ne pourra plus générer de croissance réelle tant qu’il n’aura pas absorbé tous ces excès.
Le poids de l’économie américaine dans l’économie mondiale, et le degré d’intégration auquel cette dernière est parvenue avec la mondialisation, sont tels que la crise financière de 2008 s’est propagée au monde entier à la vitesse du feu. D’une crise de liquidités du système financier, elle est maintenant passée au stade d’une crise de l’endettement des États.
Les tensions qui résultent de cette situation sont énormes et elles ont déjà commencé à se répercuter dans plusieurs pays, parmi lesquels figure au premier chef le Royaume-Uni, aux prises avec un des pires niveaux d’endettement cumulatif privé et public au monde.


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Cette situation a poussé la coalition conservatrice libérale du premier ministre Cameron à adopter un programme d’austérité draconien qui remet en question le contrat social mis en place dans ce pays à l’issue de la Deuxième Guerre Mondiale par le gouvernement travailliste de Clement Attlee dans la foulée du fameux rapport de Lord Beveridge dont le Canada s’est aussi largement inspiré.

Or les Écossais sont très attachés à ce modèle d’inspiration socialiste, comme le démontre leur soutien au Scottish National Party, à la fois social-démocrate et indépendantiste. Une visite sur le site de ce parti vous permettra d’ailleurs de constater que non seulement il ne fait pas mystère de son option nationale, mais il en fait très clairement la promotion dans sa première rubrique intitulée « Popular Policies » où il lui réserve la première place « Independance ». C’est l’article 1 de ce que fut autrefois ici le PQ en action. Et à l’onglet « Indépendance », vous découvrirez des choses qui vous feront sourire.
Vous voilà maintenant au fait de ce qui est en train de se tramer en Écosse.
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Si vous habitiez le Canada anglais et achetiez tous les jours un quotidien national comme le National Post, vous auriez appris le 30 novembre dernier que d’importants développements étaient en train de survenir en Écosse et qu’une ministre du gouvernement écossais, en visite à Toronto pour promouvoir le tourisme, avait fait une déclaration spectaculaire, reprise en manchette par le journal « Don’t impose Quebec-style Clarity Act on us, Scotland minister warns U.K. »
Aucun écho au Québec, ni dans la publication-soeur du National Post, The Gazette, ni à Radio-Canada, ni à TVA, ni dans La Presse, ni même dans le Devoir.
En fait, c’est ici-même sur Vigile qu’est venu au Québec le premier écho de la nouvelle phase du combat des Écossais pour leur indépendance, lorsque je vous ai fait part le 28 décembre dernier du sentiment d’incrédulité que j’ai ressenti en prenant connaissance de l’entrevue donnée au Telegraph par le plus haut fonctionnaire britannique, Sir Gus O’Donnell, sur le point de prendre sa retraite, dans laquelle il livrait une livrait un genre de testament politique à la presse de son pays et prévenait ses compatriotes de l’imminence de l’éclatement du Royaume-Uni .
J’écrivais alors :
« J’avais beau avoir lu au cours des derniers mois quelques articles annonçant la montée du sentiment nationaliste en Écosse et la possibilité bien réelle qu’elle accède à un degré quelconque d’indépendance, je suis resté interloqué. Je n’avais pas mesuré correctement toute la force des courants centrifuges qui menacent l’intégrité territoriale et politique du Royaume-Uni. En effet, ce n’est pas seulement l’Écosse qui pourrait faire sécession, mais aussi le Pays de Galles. »


Il a fallu attendre au 9 janvier pour que les médias au Québec commencent à informer leurs lecteurs de la situation en Écosse, et encore, aucun n’a-t-il évoqué la mise en garde de Sir Gus. Cela peut évidemment s’expliquer par le fait qu’ils ont d’abord repris les dépêches des agences de presse http://www.cyberpresse.ca/international/europe/201201/15/01-4486027-referendum-en-ecosse-londres-et-edimbourg-discuteront.php, ou repris des articles de quotidiens européens http://www.ledevoir.com/international/europe/340033/l-ecosse-vers-un-referendum-sur-l-independance.
Mais connaissant notre monde comme on le connaît, on peut difficilement s’empêcher de penser que dans le cas de La Presse et de Radio-Canada à tout le moins, il y ait eu un parti-pris éditorial de ne pas reconnaître au mouvement indépendantiste écossais toute la légitimité que se trouvait à lui accorder le plus haut fonctionnaire du Royaume-Uni en lui donnant d’excellentes chances de parvenir à ses fins, essentiellement pour des fins de politique intérieure canadienne.
Comprenons-nous bien. Un aveu comme celui de Sir Gus O’Donnell est exceptionnel. Son poste lui donnait accès à toutes les analyses et tous les sondages sur la question. Il est même très possible qu’il les ait commandés lui-même et qu’il en ait supervisé l’exécution. S’il affirme comme il le fait que le Royaume-Uni est menacé d’éclatement, c’est qu’il en a l’intime conviction, et le fait pour le plus haut fonctionnaire du Royaume-Uni d’avoir cette conviction est une très grosse nouvelle qui méritait d’être rapportée indépendamment de la situation en Écosse.
Le Royaume-Uni dispose d’un droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU. La possibilité d’un éclatement politique de ce pays n’est donc pas sans conséquences géopolitiques et géostratégiques importantes à l’échelle internationale. Il regroupe sous l’égide du Commonwealth toutes les anciennes colonies et protectorats de l’Empire britannique, dont le Canada qui fait lui-même face aux velléités sécessionnistes des Québécois.
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On peut donc imaginer sans peine le sentiment d’horreur qui a pu saisir le gouvernement fédéral canadien à l’annonce de cette nouvelle. Je les entends se dire entre eux « Here we go again ! ». Car il ne fait pas de doute dans mon esprit que les événements au Royaume-Uni et en Écosse vont avoir un effet d’entraînement au Canada et au Québec, non seulement pour des raisons historiques et culturelles faciles à comprendre, mais aussi parce que la démarche des Écossais va être confrontée aux mêmes forces que celles qui se sont opposées à celle des Québécois en 1995.
En effet, lorsque les Québécois vont se rendre compte à quel point la démarche actuellement suivie par les Écossais ressemble à la leur en 1995, ils vont découvrir tout ce qu’elle avait de naturel et se libérer du complexe de culpabilité dans lequel les entretiennent systématiquement les fédéralistes, avec une kyrielle d’images négatives, comme la destruction d’un « si beau pays », pour ne s’en tenir qu’à la plus caricaturale.
La possibilité d’observer l’évolution de la situation en spectateurs plutôt qu’en acteurs va leur permettre de développer un regard critique qui jusqu’ici leur a fait cruellement défaut. En effet, les Écossais ont choisi de procéder par voie d’un référendum qui devrait avoir lieu à l’automne de 2014. Compte tenu de la conjoncture politique actuelle au Québec, il apparaît peu vraisemblable que les Québécois soient appelés à se prononcer sur leur avenir avant cette date.
Ceux d’entre vous qui sont intéressés à suivre au jour le jour l’évolution du débat en Écosse peuvent, comme je l’ai fait, s’inscrire sur la liste d’envoi des manchettes quotidiennes du « Scotsman », le quotidien local. C’est gratuit.
Aujourd’hui, on y apprend qu’un tiers des Écossais disent pouvoir changer d’idée d’ici à la tenue du référendum, alors qu’un tiers est fermement décidé à voter OUI et un autre tiers tout aussi fermement décidé à voter non. Ça ne vous rappelle rien ? Et aujourd’hui encore, on apprend que le premier ministre Salmond emménagera prochainement dans un nouveau logement de fonction. Une version écossaise de l’Élysette ? Que non ! Les Écossais sont les Écossais: « Saving taxpayers’ money will be the key consideration, that is the bottom line, and the issue will be considered in detail on that basis. » Avec la réputation qu’on leur fait à la blague de s’empiler à quinze dans un taxi pour économiser sur le prix de la course et de recycler jusqu’au papier de toilette, il n’y a rien là pour se surprendre !
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Mais pour revenir aux choses sérieuses, on a pu apprendre au cours des derniers jours que la question posée au référendum serait simple, mais que le choix de réponses pourrait être multiple. Le premier ministre Salmond jongle en effet avec la possibilité de présenter aux électeurs un choix entre le statu quo, l’indépendance pure et dure, et une variante de la souveraineté-association qu’ils appellent là-bas « Devo Max », soit la dévolution maximale de pouvoirs sans rupture du cordon ombilical. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que Londres n’est pas d’accord et menace d’imposer « sa » question.
Et afin que le portrait soit complet, sachez qu’on s’interroge aussi là-bas sur la capacité de l’Écosse d’assumer sa part du fardeau de la dette publique du Royaume-Uni, sur la limitation du droit de vote aux seuls Écossais qui y résident, sur les droits de propriété sur les richesses naturelles (du pétrole) au large des côtes, sur les effets de l’incertitude, bref sur toute une série de questions devant lesquelles aucun Québécois qui a vécu le référendum de 1995 ne peut se sentir dépaysé.
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Il ne faudra donc pas se surprendre que nos médias fédéralistes feront tout en leur pouvoir pour nous en dire le moins possible sur ce qui se passe en Écosse, leur comportement s’inspirant de la vieille règle d’or du colonialisme britannique « Don’t do anything to stir up the natives », et étant entendu que les « natives », en français « les indigènes », c’est nous.

En attendant, le soutien au OUI en Écosse se situe quelque part entre 44 % et 51 % selon deux sondages publiés au cours de la dernière semaine, et les observateurs informés s’accordent à dire que le OUI a le vent dans les voiles.
Ce serait tout de même le diable si l’avenir du Québec devait finir par se jouer sur un air de cornemuse.



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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    Notez que Maximal Devolution et Souveraineté-Association ressemblent aussi à la relation que le Canada a eu avec l'Empire Britannique à partir de 1848 (co-premiers-ministres La Fontaine & Baldwin), jusqu'à 1931 (date à laquelle l'Empire est devenu le Commonwealth d'aujourd'hui).
    Si on peut faire un parallèle entre le Québec et l'Écosse, pourquoi pas avec l'histoire du Canada.
    De ce que j'ai compris, les dates 1848 et 1931 sont relativement plus importantes pour le Canada que la Fédération de 1867 et la Constitution de 1982. À partir de 1848, le Québec+Ontario devient une démocratie pour les affaires civiles locales (par suppression du veto du Gouverneur), et à partir de 1931, ça s'étend aussi aux affaires étrangères et militaires.
    Est-ce bien cela ? J'aimerais bien qu'on me confirme cela et/ou qu'on me le précise. Je ne suis pas un spécialiste.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    J'adore entendre jouer de la cornemuse.
    Ce qui est drôle, c'est que les finances publiques du Royaume-Uni sont dans un état lamentable. Ce qui pousserait l'Écosse vers l'indépendance et à reprendre le contrôle des gisements offshore.
    Et pourtant c'est la ruine du royaume écossais légalement séparé de l'Angleterre quoique partageant le même roi qui a poussé à la fusion des royaumes le 1er mai 1707.
    L'Écosse s'était ruiné en investissant massivement dans le plan Darien avec l'aristocratie écossaise actionnaire dans la Company of Scotland et des prêteurs de Hambourg et Amsterdam. L'échec en 1700 a ruiné l'aristocratie, la Bank of Scotland fut ruinée en même temps que la Company of Scotland. Les banquiers de Amsterdam exigeaient une solution. Déjà que ces banquiers hollandais avaient soutenu le renversement des Stuarts dans la Révolution Glorieuse de 1688 en prêtant 9 millions de guilders au duc d'Orange (Francisco Lopès Suasso a prêté personnellement 2 millions de guilders), ils se devaient de maintenir Guillaume III au pouvoir en exigeant la fusion politique pour consolider les dettes.
    Le Royaume-Uni partait lourdement endetté, mais il réussira à délester une grande partie de la dette souveraine via son rachat par la South Sea Company qui partira en bulle jusqu'en 1720.
    Il est comme important de comprendre ce pan d’histoire qui va conditionner la politique coloniale (le Royaume-Uni n'a jamais cessé de porter une dette souveraine et ses aventures impérialistes n'étant que des fuites en avant), et qui permet d'anticiper le futur de l'Europe.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012


    Monsieur Le Hir,
    Un facteur majeur tant pour l'Écosse que le Québec, ce
    sont les nouvelles communications, à vitesse exponentielle.
    Les mentalités changent vite de nos jours. Nous devons
    tenir compte des nécessités qui n'ont pas de loi et
    qui surgissent d'un coup, inopinément.
    Nous ne pouvons nous baser sur nos perceptions actuelles
    pour prédire ce qui va arriver entre Londres et Edimbourg
    dans deux ans.
    Les Écossais et cette fois les Anglais font bien de
    se donner du temps, car tout évolue très vite de
    sorte que nos analyses se retrouvent à plat sans
    que nous sachions pourquoi.
    Moi je crois que ça va marcher cette fois pour l'Écosse,
    mais en raison de continuités dont la trame échappe aux
    étrangers que nous sommes.
    Pour le Québec,nous devons également décider et agir
    en fonction de nos propres continuités, ce qui n'est
    pas immédiatement perceptible.
    Salutations cordiales

    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    Superficie
    Écosse: 78,387 km2
    Québec: 1,6 million km2 (20 fois)
    Population
    Écosse: 5,2 millions (89% d'Écossais)
    Québec: 8 millions (78% de Québécois)
    Immigrants
    Écosse: 4%
    Québec: 14%
    Capitale
    Écosse: Édimbourg (600,000)
    Québec: Québec (700,000)
    (Les deux villes accueillent chaque été un Festival grandiose, parmi les meilleurs au monde)
    PIB
    Écosse: 200 milliards usd
    Québec: 325 milliards usd
    Parlement
    Écosse: depuis 1999 seulement
    Québec: depuis 1791 (l'un des plus vieux parlements au monde non-stop)
    Drapeau
    Écosse: bleu avec croix blanche
    Québec: bleu avec croix blanche
    Diaspora
    Écosse: 10 millions de descendants aux USA
    Québec: 14 millions de descendants aux USA, dont celle qui va faire le gros show du Super Bowl dimanche prochain

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    Merci à Richard Le Hir pour ses analyses, toujours aussi pénétrantes. Un petit bémol, toutefois : Quand il écrit ''Si vous habitiez le Canada anglais et achetiez tous les jours un quotidien national comme le National Post'', le mot national ne devrait pas y figurer car on parle ici du Canada anglais, qui n'a rien à voir avec notre nation québécoise... Radio-Canada et La Presse font régulièrement - et sciemment - l'amalgame...

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    1 février 2012

    La leçon écossaise
    Le P.M. de l'Écosse ,Alex Salmond, connait bien la situation qui a prévalue lors du dernier référendum au Québec.
    Et il en tire une leçon : Établir un rapport de force avec Londre AVANT le référendum afin de forcer l'État anglais à signer un protocole par lequel les parties s'engagent à reconnaitre les résultats et à prévoir un échéancier pour assurer une transition harmonieuse, en cas de victoire du OUI.
    Si le Québec avait provoquer le fédéral pour l'amener à signer un tel protocole, le OUi aurait obtenu un appui de 55 %, et nous serions souverain depuis 1995. Dans le cas contraire le Canada aurait démontrer sa mauvaise foi. Et le Québec aurait eu à bâtir son rapport de force pour contrer le refus de l'État canadien de jouer le jeux démocratique.
    JCPomelreau