Le fait que la souveraineté est une idée de plus en plus boudée par les plus jeunes générations de Québécois s'inclut dans ce que l'on pourrait appeler le déclin de l'Occident.
Patrick Buchanan, journaliste et homme politique américain, s'inquiète aussi pour son pays où il voit la population américaine d'origine européenne devenir de plus en plus minoritaire aux États-Unis.
http://buchanan.org/blog/the-conquest-of-the-west-4933
Ainsi, si le Québec s'identifie comme faisant partie de la civilisation occidentale européenne, parce que les Québécois de souche sont descendants de colons venus de France, et que le Québec désire être un pays avec cette identité et cette culture particulières, ce pays, selon les prévisions pessimistes de monsieur Buchanan, ne sera plus un pays peuplé par les descendants de ces colons français, du moins dans sa majorité, à la fin du présent siècle. Car le poids démographique des gens d'origine européenne sera minimal vers 2100 et ce partout dans le monde.
C'est peut-être parce qu'ils sont à quelque part conscients de cela que les jeunes générations de Québécois de souche sont moins chauds à l'idée d'un Québec souverain.
Et qui nous dit que les enfants des immigrants d'aujourd'hui, qui seront un jour la majorité au Québec, voudront de la souveraineté? Désireront-ils seulement conserver la langue française ou voudront-ils s'assimiler à la majorité du continent qui est anglophone?
Les tenants de la mondialisation capitaliste, en particulier les élites financières qui en tirent profit, n'ont pas intérêt à ce qu'une identité nationale soit solide et qu'un peuple se définisse par cette identité. C'est l'une des raisons pourquoi ils sont de fervents partisans de l'immigration qui, qu'on le veuille ou non, dilue jusqu'à un certain point l'identité nationale, surtout si cette immigration est massive.
De plus, il est plus gênant pour de nouveaux arrivants d'exiger du gouvernement des programmes sociaux plus adéquats alors qu'ils viennent tout juste de s'installer ici. Car à part l'identité nationale, une bonne couverture sociale assurée par des programmes sociaux généreux et adéquats est une autre chose qui ne fait pas tellement l'affaire des élites qui, pour leur part, désirent une population malléable sans cesse poussée par le besoin et la survie.
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
31 octobre 2011Je me souviens d'avoir entendu le fameux démographe Jacques Henripin dire à la télévision que par l'immigration, un peuple n'était pas perpétué mais remplacé.
Et c'est ce qui se passe au Québec et dans d'autres sociétés occidentales. Pensez-vous que la France et l'Angleterre présentent le même visage qu'il y a cinquante ans? Et cette tendance va continuer à s'accélérer parce que c'est ce que désirent nos élites politiques et économiques pour les raisons que j'ai mentionnées dans le texte.
Archives de Vigile Répondre
31 octobre 2011Hier soir, l'ADISQ honorait Gilles Vigneault. On a chanté les gens de mon pays. A la fin, on a fait monter sur scène une chorale d'une trentaine d'enfants de l'école Gilles-Vigneault à Montréal. La moitié des enfants n'étaient pas blancs. L'image parlait fort, très fort. Le Québec blanc qui vieillit (Vigneault a 83 ans) et qui est remplacé par le Québec multiethnique.
Parmi les élèves, on comptait une fille complètement voilée. Tout le visage coincé dans son hijab islamique. Elle devait avoir 10 ans parce que c'est une école élémentaire. On l'a bien vue pendant au moins 2 minutes, pendant tout le temps que Vigneault parlait. Ca pis banaliser le port du voile, c'est pareil.
Je rappelle que c'est notre merveilleux PQ, sous Bernard Landry, qui a accepté le voile islamique à l'école alors que la France l'interdisait. L'arguement de Landry était qu'il fallait donner le temps à ces pauvres petites filles de s'adapter à notre société! Allez voir dans les écoles de Montréal, où est-ce qu'on est rendu 10 ans après?
Jean-Jacques Nantel Répondre
30 octobre 2011La solution au déclin démographique est, bien évidemment, de subventionner massivement les familles qui désireraient avoir un troisième enfant. (C'est ce que la Russie actuelle fait avec un net succès).
Mais voilà, une pareille idée va à l'encontre des théories défendues par nos baby boomers depuis cinquante ans et qui ont presque toutes pour effet de nuire à la natalité. Cela nous est présenté comme un progrès.
La disparition de notre peuple est donc un progrès. Voilà une théorie révolutionnaire après quatre milliards d'années d'une évolution qui a vu nos milliards d'ancêtres se reproduire à chaque génération, sans jamais en manquer une.
Jean-Jacques Nantel, ing.