Sur son blogue, Jean François Lisée revient sur l'épisode de "la nuit des longs couteaux", pour nous raconter "la vraie histoire".
Trudeau le perfide aurait trompé Lévesque le naïf. Résultat, le Québec a été exclu de la Constitution de 1982.
Mais, pourquoi les souverainistes devraient-ils s'en plaindre. Trudeau a fait notre jeu. Imaginez le contraire. Lévesque nous enfermant à double tour dans la cage à castor canadienne après avoir obtenu des gains, qui avec le temps, se seraient révélés aussi insignifiants qu'illusoires. Imaginez la difficulté de légitimer la sortie de ce piège dans lequel on se serait enfermé nous-mêmes.
Pour savoir qui a piégé qui, au juste, il faut penser la politique en termes de "temps long" (Géopolitique).
Dans un premier temps, Trudeau a exclu le Québec de la Constitution de 1982. Un premier pas qui pousse légitimement le Québec vers la sortie.
Dans un deuxième temps (long), Harper entreprend de définir le Canada sans le Québec. Un autre pas de plus qui nous pousse vers la sortie.
Plutôt que de se plaindre de se faire exclure, qu'il nous suffise de comprendre que cela fait notre jeu. Il ne nous reste qu'à reprendre le pouvoir et définir résolument le Québec sans le Canada. Simple.
Au bout de ce parcours, on arrive à la genèse (temps long) de deux États distincts. Donc, de plus en plus éloignés l’un de l’autre; avec la perspective de plus en plus claire d'une rupture en vue. Et le référendum dans tout cela? Pour ceux qui ne l'ont pas compris, ce n'est pas le Référendum qui mène à la souveraineté mais, bien la souveraineté qui mène au référendum; lequel viendra formaliser (de jure) une situation qui existera de fait (de facto).
Il ne nous reste qu'à prendre le pouvoir pour dire:
Bon voyage Canada.
Good riddance Canada
...
P.s Le Parti de Trudeau a voulu mettre le Québec à sa place, finalement (temps long) c’est le Québec qui a mis ce parti à sa place: dans la poubelle de l’histoire.
Le Québec poussé vers la sortie
La nuit des longs couteaux ... à deux tranchants
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
7 novembre 2011Comme plein d'autres événements «made in Ottawa» (Acte d'union, conscription, crise d'octobre, multiculturalisme trudeauiste, loi sur la clarté, etc) la Nuit des longs couteaux et le rapatriement de la constitution qui a suivi nous démontrent que le ROC n'a jamais évolué en quoi que ce soit en ce qui concerne le Québec. Et que le Canada n'est pas notre pays, mais simplement une nation qui subordonne la nôtre. C'est pas mieux que le contrôle qu'exerçait l'URSS sur ses états satellites. Ou celui des Chinois sur les Tibétains ou les Ouigours.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
6 novembre 2011L'argument du réveil devrait être: ils nous collectent encore des impôts... et ne paient rien pour nos richesses naturelles, l'utilisation du fleuve Saint-Laurent et de ses ports. Ne nous paient pas notre quote-part pour tout le bâti que nous avons fourni entre les 3 océans (ça, on peut le leur laisser pour la dette?). Ils nous désinforment encore par leurs médias écrits et électroniques. Nous leurrent vers les Forces armées royales par l'augmentation des frais de scolarité universitaires. Nous envahissent de leur culture et langue impériales... ne sommes pas poussés vers la sortie mais annexés, occupés, gardés en réserve.
Michel Laurence Répondre
6 novembre 20111 - Je ne comprends pas les indépendantistes qui se plaignent des politiques et de l’idéologie de Harper. Il joue notre jeu. Bravo ! J'espère seulement qu'il continuera comme ça.
2 - Je ne comprends pas les indépendantistes qui « badtrippent » sur « La nuit des longs couteaux ».
Alloooooo !
C'est grâce à ça que le Québec a été exclu de la Constitution de 1982.
Laurent Desbois Répondre
6 novembre 2011Nuit des Longs Couteaux
Demain, 4 novembre : 30e anniversaire de la nuit des longs couteaux... Ça fait mal, ça fait chier, mais faut se souvenir quand même…
Nuit du 4 au 5 novembre 1981: C'est la fameuse "Nuit des Longs Couteaux". Après d'intenses négociations et des rencontres nocturnes menées par Jean Chrétien et Roy Romanow NDP Saskatchewan , le gouvernement Trudeau et les neuf provinces anglophones arrivent à s'entendre. Des dispositions seront insérées dans la constitution, diminuant ainsi les pouvoirs du Québec en matière de langue et d'éducation. En plus, Trudeau refuse d'octroyer au Québec un droit de veto ou une compensation fiscale.
http://www.republiquelibre.org/cousture/COUTEAU.HTM
Avec le concept de multiculturalisme de la charte, le Québec ne devient qu'une culture canadienne parmi tant d'autres, plus question de statut spécial de peuple fondateur. Le peuple québécois (ancré dans la vallée du Saint-Laurent depuis 1608, issu non pas d'une immigration mais d'une colonisation et fondateur d'un pays nommé «Canada») ne devient qu'une autre culture minoritaire au Canada.
Quand j’écoute ces Layton (Turmel) ou Mulcair, j’ai l’impression d’entendre PET…. un demi-siècle plus tard ! « Un non, c’est un oui….. » ! Soyons clair ! Le NDP est un parti ultra centralisateur et fédéraliste!!!
…Même s'ils ont une carte du Bloc ou de QS!!!!
Je m’ennuie du Bloc à chaque jour !!!!
Peut-être un petit rappel à nos petits zamis instigateurs du PLC et du NDP ????
Liberal Party of Canada (info@liberal.ca)
nycoleturmel@ndp.ca
louis.plamondon@parl.gc.ca
Maria Mourani (mourama@parl.gc.ca)
Archives de Vigile Répondre
5 novembre 2011Mr Pomerleau,
La Loi constitutionnelle de 1982 n’a pas grand chose de différente que l’AANB de 1867.
Mise à part une formule d’amendement, laquelle formule deviendrait insignifiante et inopérante advenant le cas où un des membres (État fédéré) déciderait (ou obtiendrait le mandat de sa population…) de faire carrément sécession de la dite fédération.
Tant qu’à la fameuse Charte dite des droits et libertés, elle n’est venu sommes toutes, que contraindre certaines dispositions de l’autre fameuse charte dite de la langue française instauré par le ministre Laurin. Ce qui aurait sans doute plus à Lévesque, lui qui «avait un malaise» avec cette loi, la jugeant par trop oppressive envers la minorité anglaise…
http://www.radio-canada.ca/emissions/tout_le_monde_en_parlait/2010/Reportage.asp?idDoc=109727
Et en ce qui concerne le multiculturalisme à la sauce «canadian»… qui en découla, les «péquistes» n’ont rien trouvé de mieux que d’adopter le leur en le renommant «inter-culturalisme»… en nous faisant accroire qu’il serait possible «d’intégrer» (à quoi ?) une immigration massive du simple fait qu’elle parle français… en supposant d’abords qu’elle en viennent à parler français. Lors de «La nuit des longs couteaux», il ne faudrait donc pas seulement voir seulement un tandem Trudeau-Chrétien chez les «nôtres» tenir les couteaux… mais bien y inclure celui du tandem Lévesque-Morin…
Sylvain Marcoux
Archives de Vigile Répondre
5 novembre 2011M. Jean-Claude POMERLEAU,
Il semblerait que vous ayez sensiblement le même point de vue que notre "philosophe national" Michel Seymour. Ce dernier croit, en effet, que «les souverainistes doivent comprendre que la population ne voudra pas faire la souveraineté si elle ne se sent pas rejetée à l’intérieur du Canada». Je suis obligé d’être en contradiction avec vous. Votre approche est justement celle de l’attitude PASSIVE adoptée par les péquistes et qui nous mène chez le diable depuis 1996. S’avachir ne suscitera pas le désir chez le peuple de faire advenir l’indépendance. Je suis désolé de devoir utiliser des mots aussi crus mais si vous n’avez pas encore saisie cette logique, c’est que vous avez certainement besoin d’un électrochoc.
Nous devons faire valoir les enjeux positifs de l’indépendance. Notre comportement doit être combatif et proactif. Les fédéralistes n’ont plus aucune crédibilité au Québec. Ils se maintiennent encore parce qu’un monstrueux appareil de propagande nous les impose et parce que nous n’avons pas encore réalisé le rapport de force que nous, indépendantistes, possédons sur les fédéralistes du Québec du point de vue de la légitimité. Il est temps de passer à l’attaque, d’adopter une attitude impitoyable et sans compromis face à ces manipulateurs. Il faut s’organiser, s’unir dans l’action peu importe le véhicule que chacun utilise. Une chose est sure, cependant : il faudra attaquer les médias.