Pierre Paquette opte pour la scène politique québécoise

Le souverainiste face au vire-capot Legault

Tribune libre

Après avoir mûrement réfléchi sur la possibilité de se présenter à la succession de Daniel Paillé à la tête du Bloc québécois, l'ancien leader parlementaire du Bloc et député du comté de Joliette au fédéral entre 2000 et 2011, Pierre Paquette, a décidé de se lancer sur la scène politique québécoise dans l’Assomption, une circonscription qui recoupe son ancienne circonscription fédérale.
Conséquemment, et c’est là un atout majeur pour le PQ, M. Paquette affrontera le député actuel de l’Assomption, François Legault, le chef de la Coalition avenir Québec. Pour tenter d’évaluer les forces de chacun, je suis allé jeter un coup d’œil sur les compétences de chacun des deux adversaires.
Diplômé de l’École des hautes études commerciales de Montréal, François Legault devient comptable agréé après avoir reçu une maîtrise en administration des affaires. Legault est au départ un administrateur de Provigo et un vérificateur chez Ernst & Young. À 29 ans, après un bref passage chez Nationair, il entre chez Québecair. Peu de temps après, le gouvernement du Québec annonce la privatisation de la compagnie.
Avec trois associés et un groupe de pilotes de Québecair qui avaient mené la bataille des Gens de l’air pour protéger l’utilisation du français dans les conversations avec les tours de contrôle, il lance en 1986 Air Transat et devient PDG de cette entreprise jusqu’en 1997.
Élu pour la première fois dans Rousseau en 1998, il devient le ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie. Lucien Bouchard le nomme au ministère de l’Éducation la même année. Le 6 février 2002, il devient ministre de la Santé. Réélu en 2003, il devient le porte-parole de l'Opposition officielle pour les finances et le développement économique. Il est l’auteur d'un « budget du Québec souverain » qui tente de prouver que la souveraineté du Québec est économiquement rentable.
Toutefois, lors de son arrivée au caucus estival du PQ de 2008, virement de cap… François Legault déclare que les Québécois ne sont pas prêts à se faire proposer des projets collectifs et qu'il serait préférable de ne pas proposer de faire l'indépendance lors de la prochaine campagne électorale, parler de santé ou d'économie étant plus approprié, une position rejetée par le caucus du PQ.
En juin 2009, il annonce officiellement qu'il quitte la politique, ne voulant pas continuer à travailler dans l'opposition. Il refait surface en 2010-2011 alors qu'il tâte l'opinion publique au sujet d'une Coalition pour l’avenir du Québec qui deviendra la « Coalition Avenir Québec » en 2011 en adoptant comme slogan que «le Québec peut et doit faire mieux». Enfin, aux élections du 4 septembre 2012, François Legault est élu député de l’Assomption sous la bannière de la CAQ.
Du côté de Pierre Paquette, je n’ai pu trouver de texte français sur Wikipedia. Aussi je vous demande de m’excuser pour ces références anglaises. « An economist, professor and former union leader, Pierre Paquette was first elected to the Canadian house of Commons as a member of the Bloc Québécois in the Canadian fédéral élection, 2000 in the riding of Joliette. He was re-elected in the Canadian federal élection, 2004 defeating the Liberal candidate by nearly 20,000 votes.
He is the Bloc former critic of International Financial Institutions and Finance, and is the current critic of Globalization, Financial Institutions, and International Trade. After his promotion to House Leader in April 2007, many pundits claimed was being groomed as Gilles Duceppe's successor. Paquette made no attempt to dispel rumours that he was considering a run for BQ leadership, openly stating he was "considering" a run during the 24 hour period in which it seemed Duceppe would depart for the Parti Québécois leadership election, 2007.
Paquette was the Bloc's House Leader until losing his seat in the May 2, 2011 federal election which reduced the Bloc to four seats in the House of Commons. On May 11, 2011, he announced his intention to stand for the leadership of the Bloc. However, in August he announced he will not be a candidate and called for the leadership election to be delayed until late 2012. »
Deux éléments ressortent des profils de ces deux hommes politiques, le premier, leur formation en économique, le second, leur cheminement politique. En ce qui a trait au premier facteur, les débats risquent d’être fort intéressants. Quant au second, nul doute que la fibre souverainiste de Pierre Paquette tranchera sur le vire-capot François Legault…et c’est sur ce terrain que Pierre Paquette devra jouer auprès de l’électorat souverainiste de l’Assomption !

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2095 articles

  • 1 473 959

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2014

    Cela m'étonne qu'il ne choisisse pas de se présenter sous la bannière du Bloc Québécois, lui qui, suite à la démission de Monsieur Daniel PAILLÉ et à la sortie de Monsieur Yves Michaud sur l'avenir du BQ, défendait ce parti sur les ondes de Radio-Canada, prétendant qu'il était constitué d'exécutifs de comté dynamiques.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 janvier 2014

    l'ASSOMPTION:
    Parizeau 1976-81; 1981-84
    2 mandats PLQ
    Parizeau 1989-94; 1994-96
    3 mandats P.Q. J.-C.St-André
    1 mandat ADQ
    McKay P.Q. 2008-12
    Legault 2012.......CAQ 42% du vote

    PQ 39.5

    PLQ 11.5

    QS 3.6

    ON 1.6
    Pour un PQ majoritaire: Bye Bye la CAQ

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2014

    Excellente nouvelle qui va forcer Legault à rester "dans ses terres". De plus ayant été député de Joliette, le comté de L'Assomption lui est familier.
    Super de bonne nouvelle!