Société

Les baby-boomers en voie d’extinction

SOS violence conjugale lance un SOS

Tribune libre



 


Selon les travaux de Statistique Canada sur les données du dernier recensement, l’un des groupes démographiques les plus importants et influents, les baby-boomers (56 à 75 ans), qui représentaient 41,7% de la population canadienne en 1966, ne représentent aujourd'hui que 24,9 % de la population canadienne.

Le poids démographique des baby-boomers a reculé de 3,1% entre 2016 et 2021.C’est la première fois depuis 56 ans que le poids démographique des baby-boomers passe sous le cap des 25%, principalement en raison de la mortalité plus élevée liée à leur groupe d’âge. Au Québec, les 65 ans et plus représentent 20,6 % de la population, soit plus de 1 personne sur 5.

Ces transformations générationnelles auront certes un impact sur la société, notamment chez les baby-boomers vieillissants qui redéfiniront le concept de la retraite et de la fin de vie par rapport aux autres générations. Le fait qu’ils aient eu moins d’enfants que leurs parents, qu’ils restent plus longtemps sur le marché du travail et qu’ils vivront probablement plus vieux que leurs parents aura certainement un impact sur les soins de santé et les services sociaux dont ils auront de plus en plus besoin au cours des prochaines années.

Toutefois, par-dessus tout, le désir d’autonomie des baby-boomers aura immanquablement un impact majeur sur le développement des soins à domicile qui continuent d’être les parents pauvres de notre système de santé. Conséquemment, le ministre Christian Dubé devra pallier les lacunes eu égard aux soins à domicile dans son projet de refondation du système de santé québécois.

SOS violence conjugale lance un SOS

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, SOS violence conjugale, dont la mission est d’offrir des services d’accueil, d’information et de soutien aux victimes, à la population et à toutes les personnes touchées par la violence conjugale, serait aux prises avec un climat de travail «malsain et toxique». Allégations de violence psychologique, perte de confiance en la direction, démissions en série, ministres interpellés et syndicat mis en demeure, rien ne va plus chez SOS violence conjugale..

Imaginez l’aberration d’un organisme appelé à intervenir dans des cas de violence conjugale alors que les intervenants subissent un traitement similaire dans leur lieu de travail à celui qu’ils son appelés à soutenir dans la vie conjugale des plaignantes. C’est la quadrature du cercle.

« Je sens souvent qu’on me répond comme si j’étais une idiote. Ça, ça arrive régulièrement. Je trouve vraiment qu’on n’est pas valorisées. » « C’est la folie complète. Pendant qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre partout et que tout le monde aide à améliorer les conditions de travail, la direction fait un recul de 30 ans en arrière et pense qu’on a encore le droit d’exploiter le monde », témoignent deux intervenantes qui ont choisi de garder l’anonymat de peur de représailles de la part de la direction.

De son côté, la directrice générale Jocelyne Jolin soutient que les allégations troublantes liées au climat de travail au sein de SOS violence conjugale sont non fondées mais refuse toutefois de préciser de quelle manière elle est parvenue à cette conclusion. Par courriel, Mme Jolin confirme avoir pris connaissance des doléances exprimées par les employées de SOS violence conjugale dans la lettre envoyée à deux ministres du gouvernement du Québec. Mais le dossier serait clos, selon elle.

Le syndicat de SOS violence conjugale a dénoncé l’ambiance de travail dans une lettre adressée à la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, ainsi qu’au ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette. Dans un contexte où les féminicides sont en croissance, il est temps que les ministres concernés répondent à l’appel à l’aide des intervenantes de SOS violence conjugale. Ce doit être une priorité!


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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