Les Forces canadiennes déplacent des troupes au Moyen-Orient

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Courage, fuyons !


Les Forces armées canadiennes (FAC) vont déplacer une partie de leurs effectifs de l'Irak vers le Koweït en raison de tensions grandissantes entre les États-Unis et l’Iran, qui ont l’Irak pour théâtre.




Le général iranien Qassem Soleimani, commandant de la force Al-Qods, a été assassiné lors d’un raid aérien américain commandé par Donald Trump vendredi dernier à Bagdad. Depuis, le président américain a averti Téhéran qu'il paierait le prix fort s'il s'avisait de vouloir venger la mort de son général. Les Iraniens ont tout de même promis de se faire justice.


Le chef de l’état-major de la Défense canadienne, le général Jonathan Vance, a publié mardi, sur les réseaux sociaux, une lettre à l’intention des Canadiens dans laquelle il assure que son équipe et lui ont pris toutes les mesures de protection de la force requises qui étaient possibles.


En réponse aux événements survenus dernièrement, les FAC, en collaboration avec leurs partenaires internationaux, ont suspendu temporairement leurs efforts déployés en Irak dans le cadre de l’opération IMPACT et de la mission de l’OTAN en Irak, indique le chef de l’état-major de la Défense.



Puisque la situation en Irak est complexe, il vaut mieux interrompre les activités que nous menons là-bas de sorte à pouvoir concentrer entièrement notre attention et nos efforts sur la sûreté et la sécurité de notre personnel tandis que la situation évolue.


Le général Jonathan H. Vance, chef de l’état-major de la Défense


Le plus haut gradé de l'armée canadienne précise que des effectifs quitteront temporairement l’Irak pour s’installer au Koweït dans les prochains jours, sans toutefois préciser le nombre de personnes touchées par cette mesure.


Quelque 800 militaires canadiens se trouvent au Moyen-Orient, dont environ 500 en Irak. Quelque 250 d'entre eux sont en Irak pour former des troupes locales et autant se trouvent dans le nord du pays auprès de la coalition antidjihadiste.


La sûreté et la sécurité du personnel des Forces armées canadiennes (FAC) constituent ma priorité, ainsi que celle de mes hauts dirigeants, écrit le général Vance, convenant que les nouvelles qui nous proviennent du Moyen‑Orient sont alarmantes pour de nombreuses personnes.


Au moment où nous modifions notre position, nous devons suspendre toute indemnité de retour au domicile (congé) et toute rotation de personnel entamant ou achevant un déploiement, ajoute-t-il.


L'Allemagne, la Roumanie et la Croatie ont également entrepris de déplacer des troupes hors de l'Irak.


L'armée américaine a annoncé lundi que la coalition antidjihadiste allait quitter le pays, mais les autorités militaires ont ensuite soutenu que cette nouvelle avait été publiée par erreur et qu'aucune décision à cet effet n'avait encore été prise.


Un arrêt temporaire


Malgré la pause opérationnelle en Irak, nous poursuivons notre mission au MoyenOrient par l’intermédiaire de multiples autres opérations dans la région, précise le général Vance.


Le personnel non essentiel des FAC a déjà été déplacé vers l'extérieur du pays, avait indiqué lundi le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan. Il avait aussi dit souhaiter la poursuite de la mission canadienne en Irak.


Le Canada demeure engagé envers un Irak stable et uni et pour la défaite durable de Daech (groupe armé État islamique) avait assuré lundi le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, dans un entretien avec son homologue irakien, Mohammed Ali Al-Hakim.


Une désescalade des tensions actuelles est cependant nécessaire, avaient noté les deux hommes, les réformes politiques et économiques en cours en Irak ne pouvant être menées à bien que dans un cadre stable.


Le premier ministre Justin Trudeau s’est entretenu dans les derniers jours avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Ils ont convenu de l’importance de réduire les tensions et de soutenir la sécurité et la stabilité en Irak et dans l'ensemble de la région.


Nous continuons d’explorer, de réexaminer et de modifier les mesures de protection de la force, le cas échéant, a écrit mardi le général Vance.




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