Les prochains débats des chefs seront diffusés en langues autochtones

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À terme, le Canada multiculturel diffusera les débats dans toutes les langues pour plaire aux communautés culturelles


Les débats des chefs seront diffusés en langues autochtones, a assuré la commission responsable d'organiser les deux événements. Une première dans l’histoire politique du pays.




Les premiers débats chapeautés par cette commission créée par le gouvernement Trudeau seront diffusés en d’autres langues que le français et l'anglais, notamment en langues autochtones. L’objectif est d'assurer des débats sereins et constructifs en prévision des élections générales fédérales du 21 octobre.


Pour l’instant, la Commission des débats des chefs n’a pas précisé quelles seront les langues autochtones sélectionnées. C’est ce qui est en train d’être déterminé avec la coalition des médias qui produisent et qui diffusent les deux débats, a expliqué en entrevue téléphonique Michel Cormier, directeur général de la Commission des débats des chefs.


Le groupe de médias comprend les diffuseurs Radio-Canada/CBC News, Global et CTV; les quotidiens Toronto Star, La Presse, Le Devoir; le magazine mensuel L’actualité et les plateformes numériques HuffPost Canada et HuffPost Québec.



Toucher le plus d'électeurs possible


En vue des élections fédérales, les deux événements se dérouleront dans la région d’Ottawa dans les deux langues officielles. Celui en anglais est prévu le 7 octobre et celui en français, le 10 octobre.


L’idée, c’est d’avoir suffisamment de langues pour couvrir le plus grand territoire possible, a précisé M. Cormier. D’un autre côté, il faut voir quelle configuration de langues fera la meilleure combinaison. Il y a présentement des consultations entre le producteur et les autres partenaires.


La Commission est dotée d’un budget de 5,5 millions de dollars. Outre l’organisation des débats des chefs, la Commission pourrait soutenir plusieurs initiatives. On peut par exemple fournir un soutien financier à des communautés autochtones pour s’assurer que le débat soit largement diffusé chez des personnes plus à l’aise dans d’autres langues ou dans des régions du pays où il est difficile de rejoindre les gens, a déclaré M. Cormier.



Le nombre de locuteurs fera partie du calcul. Il faut prendre en compte les communautés autochtones du Centre et de l’Ouest du pays, d’autres plus centrées au Québec et dans l’Est, sans oublier celles du Grand Nord.


Michel Cormier, directeur général de la Commission des débats des chefs


Le directeur rappelle que l’objectif de la Commission en ce qui concerne les deux débats, c’est qu’ils soient le plus largement distribués et diffusés, et ce, gratuitement auprès de la population canadienne.


La diffusion en langues autochtones fait partie de nos conditions pour la production des débats, a-t-il dit. On veut s’assurer que tout le monde ait accès aux débats dans une forme qui leur permet de se sentir impliqués et concernés.


Dirigée par l'ex-gouverneur général du Canada, David Johnston, la Commission devra remettre un rapport au Parlement après les élections fédérales. On va émettre des recommandations après avoir vu si cela a été un succès de diffuser dans différentes langues autres que les deux langues officielles, a conclu M. Cormier.




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