Dénonçant un «coup d'Etat» contre le «président légitime», l'armée a assuré Nicolas Maduro de son soutien. «Les forces armées bolivariennes n'accepteront jamais un président imposé par des intérêts obscurs», a lancé le ministre de la Défense.
Dans la crise que traverse le Venezuela, où l'opposant pro-américain Juan Guaido s'est autoproclamé «président par intérim» et a été immédiatement reconnu par Washington, l'armée a apporté son soutien de façon appuyée au président Nicolas Maduro le 24 janvier.
«J'alerte le peuple du Venezuela qu'un coup d'Etat est perpétré contre les institutions, contre la démocratie, contre notre Constitution, contre le président Nicolas Maduro, notre président légitime», a déclaré le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez lors d'une conférence de presse très offensive, entouré de tout le haut-commandement militaire du pays.
«Nous avons vu hier un événement répréhensible. Un homme qui levait la main et qui s'autoproclamait président de la République bolivarienne du Venezuela. C'est une affaire très grave qui porte atteinte à l’Etat de droit et à la paix de tous les Vénézuéliens. Ce que nous avons vu hier est aberrant», a poursuivi Vladimir Padrino Lopez. «Les forces armées bolivariennes du Venezuela, fidèles aux traditions héritées du Libérateur Simon Bolivar, n'accepteront jamais un président imposé par des intérêts obscurs, ni auto-proclamé, hors-la-loi. Elles ne se subordonneront jamais non plus à une puissance étrangère ou à un gouvernement qui ne serait pas élu de façon démocratique par le peuple du Venezuela», a-t-il conclu.
Huit généraux qui commandent des régions stratégiques du pays avaient assuré peu auparavant leur «loyauté et subordination absolue» au président Nicolas Maduro dans des messages diffusés par la télévision d'État. «Loyaux toujours, traîtres jamais», ont lancé certains à la fin de leur allocution, où ils n'ont pas manqué de faire allusion à l'ex-président socialiste Hugo Chavez (1999-2013). Le 21 janvier, une brève tentative de soulèvement d'un groupe de militaires avait été rapidement réprimée.
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