Livre blanc sur l’avenir du Québec

Maintenir le rêve ou passer à l’action

Tribune libre

Nul doute que l’annonce de Pauline Marois de son engagement à déposer un livre blanc sur l’avenir du Québec si le PQ reprend le pouvoir a eu l’heur de mousser la candidature de certains militants de longue date du PQ qui voit dans cette promesse une occasion de relancer le débat public sur l’indépendance du Québec.
Il en est ainsi de la comédienne-chanteuse Sylvie Legault qui affrontera Amir Khadir dans Mercier et du porte-parole du Conseil national des chômeurs Pierre Céré qui fait le saut dans Laurier-Dorion.
En ce qui me concerne, je dois admettre que les derniers mois de gouvernance du gouvernement Marois ont réussi à capter mon intérêt, particulièrement dans le dossier du projet de loi 60 qui a su créer chez les militants souverainistes un élan nationaliste que je n’avais pas senti depuis une vingtaine d’années.
Un engouement que je n’avais pas ressenti lors de la dernière campagne électorale et qui a contribué à me désaffecter du PQ pour rallier Option nationale qui, depuis le départ de Jean-Martin Aussant, semble manquer de leadership et d’orientation avec l’arrivée de Sol Zanetti.
À cet effet, je demeure toujours convaincu qu’un vote pour un parti doit représenter mes aspirations personnelles et, qu’en ce sens, le vote par conviction doit primer sur le vote stratégique. C’est la raison pour laquelle la campagne électorale qui s’annonce sera déterminante pour moi dans la mesure où nous pourrons connaître les véritables intentions de Pauline Marois sur l’avenir du Québec.
Quoiqu’il y ait loin de la coupe aux lèvre entre la promesse d’un livre blanc sur l’avenir du Québec et la démarche vers un référendum populaire sur l’indépendance du Québec, j’ose croire, dans la foulée des nouveaux candidats, que l’engagement de Pauline Marois ne se contentera pas de maintenir le rêve mais qu’il ira jusqu’à passer à l’action.
À défaut de quoi, je devrai assumer une énième déception et me replonger dans un rêve qui me maintient dans l’utopie de me réveiller un jour dans un pays…En attendant, je me rallie derrière les paroles de Sylvie Legault lorsqu’elle évoque « la griserie incroyable qui se répandait partout à travers le Québec » et « la fierté d’être Québécois et d’avancer », se rappelant les élections générales de 1976…et j’accorderai mon vote au PQ.

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Henri Marineau2036 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mars 2014

    Passer à l'action...
    Il semble que cela appelle à renverser un système.
    Quelque chose de semblable au mouvement des Carrés Rouges.
    Le PQ peut-il vraiment être audacieux dans les entraves constitutionnelles sur lesquelles repose sa légitimité ?
    L'indépendance ne se quémande à son maître. Celui-ci peut émanciper à ses conditions. Donc, il faut un coup de force.
    À ce coup, Ottawa va réagir. Il a déjà dissolu le parlement de Nouvelle-Écosse qui voulait se retirer de la Confédération. Une occupation militaire n'étant pas à exclure, car Ottawa est en guerre contre notre nationalisme, alors je vous propose de recueillir toutes ces fleurs qu'Ottawa nous offre en condamnant l'intervention russe en Crimée.
    Les propos des politiciens d'Ottawa pour l'Ukraine doivent être exposés maintenant sur Vigile, pour être rappelés à leur mémoire quand il sera le temps de faire notre sortie.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2014

    Il faudra voir comment on procédera pour élaborer ce livre blanc.
    Si on en donne le mandat à un petit groupe de spécialistes qui plancheront là dessus durant trois ans, pour finalement pondre une brique de 600 pages, qui se verra passer au hachoir de la presse fédéraliste, cela risque peu d'allumer la mèche.
    Par contre, si on procède à une consultation populaire du genre de celle qu'on nous offre présentement avec la charte des valeurs, on verrait alors le débat sur le souveraineté prendre la rue pour deux ou trois ans. Si on n'arrive pas à allumer la mèche avec cela, il faudra passer à autre chose.
    La question qui tue: Est-ce qu'un PQ majoritaire aura l'audace de défier ainsi l'establishment fédéraliste?

  • Marcel Haché Répondre

    2 mars 2014

    L’union sacrée des indépendantistes, ce n’est pas l’union pour toujours. C’est celle que les ennemis de l’Indépendance Nous forcent à constituer une fois, mais toute Une…
    Pour des peccadilles et un clientélisme honteux, le chef des rouges disait qu’il faudrait lui « passer sur le corps ». Et c’est bien ce qui va lui arriver !
    Une nouvelle génération d’indépendantistes se raidit et s’apprête à tout emporter. Tout se met en place calmement pour en découdre calmement