Le gouvernement Marois doit « y aller ». Maintenant. Quand bien même les trois belles-mères poseraient ensemble un genou par terre, quand bien même René Lévesque lui-même reviendrait pour poser lui aussi un genou par terre avec ses successeurs, ce dont je serais bien surpris, lui qui ne tremblait pas devant le West Island, Pauline Marois n’est pas tenue de les imiter. Si elle peut y aller, elle doit y aller…et que toutes les belles-mères et toutes les nervous Nellies de la mouvance sous-verainiste aillent au diable !
Les libéraux sont notre côté sombre. Ils sont à reprendre avec Couillard exactement leurs vieilles tactiques, mais « autrement ». Ils n’ont plus rien à Nous dire. Ils sont disqualifiés. C’est pourquoi ils s’activent autant, cachés derrière Gesca et Radio-Tralala.
Pendant que Nous débattons difficilement à propos d’une Charte- le gouvernement péquiste est resté d’une remarquable et d’une exemplaire sérénité à l’égard d’une Charte des Valeurs- les libéraux ressortent de leurs placards leurs plus vieilles tactiques, et toute leur litanie consiste à poser du soir au matin que le gouvernement n’a pas fait ses devoirs, et même qu’il Nous ment, relativement à l’atteinte du déficit zéro. Menteurs comme ils le sont eux-mêmes, on peut compter sur eux pour débusquer les moindres failles, parce qu’en plus ce sont des fouilles-merdes.
Si le gouvernement péquiste se laisse entraîner par les libéraux jusqu’au dépôt du prochain budget, c’est qu’il aura refermé lui-même la fenêtre que lui ouvre l’actuelle Proposition. À vue, c’est la seule fenêtre ouverte. Et penser que la Commission Charbonneau pourrait en ouvrir une autre à terme relève de la pensée magique.
La stratégie des fédéralistes est cousue de fils blancs. Les libéraux reprennent le coup de Gérard Lévesque. Pour mémoire : après l’élection de René, en 1976, les libéraux de Gérard Lévesque ont questionné pendant quatre ans, à tous les jours de la semaine et de la fin de semaine, ils ont questionné « la Question » du référendum. À tous les jours, pendant quatre ans, ils ont instillé de la méfiance à l’égard de « la Question » à venir. Au terme des quatre ans, en 1980, alors que notre côté sombre s’était pas mal requinqué, qu’a fait le gouvernement de René Lévesque ? Il a effectivement fourni « la Question » la plus alambiquée qu’il fut possible de produire à un électorat gagné depuis longtemps par la méfiance. Ceux qui sont devenus depuis des « belles-mères » n’y avaient rien vu, évidemment, pas plus qu’ils n’y voient grand-chose maintenant, simplement parce qu’ils sont d’invétérés « référendistes », seulement et toujours préoccupés par le 50% plus 1. Et+1+1+1+1+1 jusqu’à demain et pour l’éternité!
Cela ne prend pas 50% de l’électorat pour gagner une élection !
Mais s’il faut perdre, il vaut mieux que cela arrive en ayant raison sur une charte qui Nous concerne tous, plutôt que de donner raison plus tard à ceux qui, comme le West Island, ne se sentent jamais concernés par Nous, et qui n’attendent que « çààà » pour Nous trahir « autrement »…
Aux Québécois et Québécoises de se faire entendre. Maintenant.
Au diable les belles-mères
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5 commentaires
Marcel Haché Répondre
8 octobre 2013@Ouhgo et Jean
Il me semble que lorsqu'on s’est approprié un aussi beau nom que celui de Parti Québécois, on ne devrait pas craindre de s’adresser à Nous :
Québécois, Québécoises, faites-vous entendre !
Marcel Haché Répondre
8 octobre 2013@ Didier
Nous formons une société riche. Riche éconmiquement,mais politiquement entravée.C'est parce que Nous formons une société riche que les migrants choisisent de venir chez nous. C'est parce que Nous sommes entravés que Nous peinons tant avec la redistribution de la richesse.
Le débat sur la Charte est un débat de riches, que Nous sommes capables de tenir. Les canadiens-français du début de 19 ième auraient été incapables de soutenir pareil débat.
La Proposition du gouvernement n'est pas que stratégique.Elle est au coeur du programme du P.Q., mais il est vrai aussi, ma conviction,qu'elle est au coeur de sa stratégie.
Le gouvernement péquiste met la table. Cela ne Nous est pas arrivé si souvent. À Nous d'y prendre notre place.
Serge Jean Répondre
7 octobre 2013Excellent monsieur Haché; voilà bien ce qui s'appelle prendre le taureau par les cornes et le culbuter dans les airs, derrière soi.
La maudite politesse mal placée et préjudiciable, n'a plus sa place dans l'édification ferme, d'un peuple qui s'assume lui-même une fois pour toutes.
Serge Jean
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
7 octobre 2013"Aux Québécois et Québécoises de se faire entendre. Maintenant."
Des Québécoises se font entendre, maintenant. Entendons-les:
-Claire Dumont, Le Devoir, 2 octobre: Adieu voile, capuche, corset: Religieuse "déshabillée" mais persistante dans sa mission d'éducatrice. Elle SAIT, plus que les 3 retraités du jugement, l'effet d'un uniforme religieux sur des élèves.
-Marie Malavoy, ministre de l'Éducation, ancienne religieuse, en entrevue aux Coulisses, affirme par expérience, comment le voile influe sur les rapports humains.
-Marie-Claude Lortie, journaliste de La Presse, concède que Parizeau a toutes les raisons de déraisonner sur ce "voile accessoire": Passé 80 ans, et homme, demeure imprégné des moeurs québécoises de son siècle, où la femme se voilait à l'église et demandait à son mari son opinion pour voter.
Archives de Vigile Répondre
7 octobre 2013Le réaction des anciens chefs péquistes rend encore plus remarquable l'actuelle démarche du PQ.
J'avais déjà mentionné que plus l'économie va mal et plus le chômage et la pauvreté gagnent du terrain, plus les gouvernements se sentent obligés de recourir à des diversions d'envergure pour orienter le débat sur un autre sujet pour masquer leur impuissance à améliorer le niveau de vie des Québécois.
Autrement dit, si le Québec était prospère, on ne pourrait débattre de cette charte, puisque le gouvernement de madame Marois ne se serait pas aventuré à la présenter.
Il semble qu'on en soit rendu à des diversions qui mettent en péril certains credos du Système, comme celui de l'immigration à laquelle le Système est totalement dédié, malgré que la base industrielle du Québec ait quitté pour l'Orient et que le secteur manufacturier ne produit plus autant d'emplois.
Voilà pourquoi les anciens chefs péquistes dont vous parlez interviennent dans le débat.
Cela démontre que pour eux, le Système a priorité sur la souveraineté, ce dont on se doutait déjà.
Et cela démontre l'impuissance des gouvernements à améliorer le niveau de vie des Québécois à l'intérieur de la politique du Système, cette sorte de politique se devant d'être d'abord à l'écoute des intérêts du monde des affaires et de la finance.