Nous du Québec

Éloge de l'enracinement

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Tribune libre

Le Québec possède tout ce qui fait notre fierté d'être d'ici et de nulle part ailleurs: un territoire immense et pleins de ressources, une nature hors-norme à explorer et à apprécier avec ses innombrables lacs, forêts et montagnes, ses villes et villages remplis du vrai bon monde de chez nous, une nation encore jeune de ses 400 ans qui s'est enrichie d'une culture, d'une langue, d'un mode de vie, d'une mentalité, d'un dynamisme indomptable, de 1001 réalisations, en un mot, d'une saveur des jours apprêtée à notre convenance.
Il serait bon de se le rappeler tous les jours, de s'en réjouir, de s'en vanter, autant en paroles, en actes ou qu'en chansons. Il importe de développer chez nos enfants, et ce dès le plus jeune âge, ce chaleureux sentiment d'appartenance, valoriser la souvenance de ses origines, la fierté de s'affirmer en tant que majorité, l'appréciation émerveillée de tout ce qui nous rend à nulle autre pareils.
Dire tout haut, répéter, s'écrier d'une seule voix: je suis Québécois!
Le Québec n'est pas le reste du monde, il affiche sa différence, son unicité, cette forme de beauté qui consiste à être à nul autre pareil, scintillant comme un diamant de prix.
Qu'on se rappelle la sombre époque de la société industrielle où s'exerçait la pression du conformisme impersonnel, avec pour modèle le citoyen anonyme aliéné où tout le monde n'était plus qu'un numéro, fabriqué en série et travaillant en chaîne de montage, immortalisé par Charlie Chaplin dans Les temps modernes, et prenons conscience du fait que malgré tout nous avons su conserver notre identité, chacun de nous pris individuellement et tous tant que nous sommes, gagnant jusqu'à l'improbable pari de la survivance en terre conquise, et résistant vaillamment aux tentatives répétées d'assimilation, d'humiliation et d'annihilation, foi de dalaï-lama ou ma foi du bon Dieu.
Nous possédons une identité collective bien précise, d'une précision d'horlogerie oserions-nous dire, chanceux que nous sommes, millionnaires qui s'ignorent, riches de ce trésor d'une valeur inestimable qui se transmet de génération en génération.
Nous sommes profondément enracinés en cette terre de géants qui ont laissé un peu partout leurs empreintes, nous formons les plus beaux bonhommes de neige qui soient en hiver. Ce sont nos enfants qui excellent à faire des ailes d'anges étendus dans la neige. Et personne n'est arrivé à nous faire fondre complètement. Les siècles nos alliés nous accompagnent fidèlement tout le long de la route, nous orientant un peu mieux à chaque pas en avant vers notre accomplissement collectif ultime.
Remontons le temps comme lorsqu'on ouvre des poupées gigognes: ouvrez la première représentant un Québécois, et découvrez-y à l'intérieur un second ancêtre québécois l'ayant précédé, puis un troisième, jusqu'à pouvoir remonter à plus de 10 générations maintenant.
Nos ancêtres s'additionnent en nous. Nous sommes le cercle concentrique supplémentaire qui s'ajoute aux anneaux de croissance de l'arbre planté ici, enserrant de nos bras reconnaissants ceux qui nous ont précédés, parents, grand-parents, tous ces valeureux aïeux qui nous ramènent jusqu'à nos lointaines origines.
Nous arborons la solidité provenant de la continuité ininterrompue, des racines profondes en terre jusqu'aux ramifications de nos branches actuelles s'abreuvant d'air et de soleil.
On découpe un seul personnage dans une feuille de papier replié et lorsqu'on déplie, toute une guirlande de Québécois reliés par la main se déploie, à notre ressemblance.
Gardons en mémoire vive, dans ce temple du temps arraché à l'oubli, cette idée que nos efforts inlassables pour préserver notre place au soleil des quatre saisons alimentent l'insatiable mais combien légitime appétit que toutes ces belles et bonnes choses que nous sommes soient un jour ou l'autre couronnées du titre souverain de pays libre et indépendant, faisant de tous les maîtres chez nous, les seuls maîtres à bord de notre destinée.
Notre destin nous appartient. Il suffira simplement de savoir le saisir à l'instant opportun.
Citoyen de nulle part, non; citoyen d'ici, oui depuis le début et à tout jamais!
Note de l'auteur: j'ai écrit ce texte pour souligner mon 350è article paru sur ce site et saluer les 300 000 lecteurs qui m'ont accompagné durant mes réflexions portant d'abord et avant tout sur la valorisation de notre identité québécoise et sur la nécessité de la protéger de l'effritement. Notre peuple tricoté serré est ce cadeau offert à la diversité des nations de la terre.
Merci à chacun d'entre vous, et tout particulièrement les commentateurs qui ont enrichi mes textes par leur compréhension des idées exprimées.

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Réjean Labrie881 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2016


    Ce qui n’enlève rien au fait que nous subissons nous-mêmes un génocide silencieux par l’immigration de remplacement qui nous rendra largement minoritaires dans notre propre pays.

    J'aimerais vous signaler que les États-Unis étaient composé à 90% de Blancs chrétiens dans les années 60, mais maintenant la majorité des enfants d'âge scolaire sont non-blancs. La Cour Suprême n'a plus un seul WASP, mais quatre Juifs sur neuf juges et le reste des Catholiques de différentes races.
    https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Justices_of_the_Supreme_Court_of_the_United_States
    L'immigration de remplacement n'est pas propre au Québec, mais étendu à la majorité des pays de l'Occident. Les états nationaux prennent le bord.
    Le remplacement n'est pas seulement une affaire de races, mais surtout de valeurs et de culture, voire de mémoire collective. Le PQ a rejeté la définition identitaire de Lionel Groulx pour se confiner sur la défense de la langue. Le reste de l'héritage semble être peu important. J'ai un sérieux problème avec la communauté italienne qui devrait nous être si proche pour favoriser une fusion, mais qui est si antagoniste et si prédatrice. Ils sont tellement férus de leur identité qu'ils nous méprisent. Saint-Léonard a une statue du francophobe Giuseppe Garibaldi, héros de l'indépendance de l'Uruguay (république maçonnique avec une forte population italienne) et champion de l'unification italienne avec le cri "mort aux Français!".
    Aujourd'hui, je lis sur Mme LePen qui a détourné le parti de son père pour y faire entrer les agents du Grand Orient et transformer le Front National en une boutique d'Israël. Elle fut néanmoins traitée de nazie par la schiksa Madonna en Israël, et en pariah par notre propre classe politique.
    Similairement, Trump veut hermétiser les États-Unis en s'inspirant d'Israël. Mal à lui, les grands médias principalement de propriété juive, l'associe à Hitler et au fascisme. Mais ce dernier le mépriserait en tant que riche bourgeois enjuivé et entiché par les jolies Slaves. Un rappel des racines allemandes de Trump serait de l'antigentilisme tout comme associer Roosevelt aux Rosenfeld serait de l'antisémitisme.
    http://www.jta.org/2016/03/11/news-opinion/the-telegraph/donald-drumpf-listed-as-runner-up-in-american-jewish-congress-presidential-poll
    La virilisation de la Femme prônée par les überféministes dans les métiers traditionnellement masculins tels la Construction, l'Armée et la Police, c'est la dévalorisation des tâches domestiques et l'effondrement du second pilier des Nations. La Superwoman qui fait les deux est une utopie irréaliste. Une déconfiture qui a mené Pauline Marois à créer les garderies à 7$ et les CPEs. La majorité des travailleurs de garderie sont des femmes. Être puériculteur est encore mal vu et incompris des correcteurs textuels. Quand les femmes s'administrent des stéroïdes anabolisant pour accomplir des tâches viriles telles la contention, il en résulte des cas comme l'agent 728.
    Bref, avec l'aide de la pilule du Dr. Pincus, les couples ne font plus d'enfants et les divorces sont facilités. L'institution du mariage est réduite à un acte de concubinage. Dans mon cours de chimie du Secondaire, je me représentais les liaisons ioniques comme un mariage, et les liaisons covalentes comme du concubinage. Les liaisons instables du dihydrogène étaient associées au lien homosexuel. Ces représentations de la chimie ne cadre plus avec le mariage modernisé.
    Tout blâmer sur la pilule serait injuste. La démographie occidentale a chuté durant la Seconde Guerre Mondiale avec les femmes remplaçant les hommes dans les industries et les services.
    Jusqu'en 1940, les stratèges français affirmaient que les femmes allemandes devaient produire trois fois plus d'enfants que les femmes françaises pour pouvoir gagner sur leur stratégie de défense. En 1941, le pamphlet de Theodor N Kaufman prônait la castration de tous les Allemands. La dénatalité devient un objectif pour briser les états nationaux et développer un fédéralisme mondialisateur dominé par la communauté de Kaufman et servi par les larbins du Bilderberg.
    L'éclatement des frontières pour le libre-échange et la migration libre est un autre objectif de cette communauté cosmopolite. Nous sommes loin de la stratégie de Lord Durham, Grand Maître de la Franc-maçonnerie anglaise, mais plus en lien avec Cecil Rhodes et Milner dans la stratégie de la conférence Round Table.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2016

    @Charles Danten,
    Je vous invite à visionner le film documentaire de Richard Desjardins, Le peuple invisible.
    Un cyberlien serait apprécié, surtout si le film est placé sur YouTube.
    Je suis plus concerné par un empire invisible qui étend ses tentacules autour de la Terre.
    vous rappelle qu’on donnait à l’époque aux Amérindiens, en toute connaissance de cause, des couvertures infestées de maladie pour les décimer.
    Notre comportement envers les Amérindiens est une abomination.

    L'historien Lacoursière affirmait que ces couvertures n'ont pas été prouvés comme efficaces pour contaminer les Amérindiens. Par contre, la variole s'était répandue après la prise du fort William-Henry quand les guerriers amérindiens frustrés de ne pas recevoir de trophées de guerre, se sont mis à déterrer les cadavres des Anglais dont beaucoup étaient morts de variole.
    Les grandes épidémies de grippes aviaires ou porcines ont fait beaucoup plus de morts chez les Amérindiens à l'instar de la Grippe Espagnole.
    Ensuite, c'est l'eau-de-feu et les fusils échangés aux amérindiens qui firent le gros des ravages au point de vider la vallée de l'Ohio.
    Mais je permets de souligner que le Canada a eu une politique de génocide via les virus sur le peuple allemand durant la Seconde Guerre mondiale avec le projet de bombarder d'Anthrax six villes allemandes pour tuer quatre millions de civils. Ce projet fut lancé par Frederick Banting et financé par Charles Bronfman , Timothy Eaton et une minière de Sudbury.
    Ce plan ne fut pas appliqué, mais les villes allemandes ont subi les bombardements massifs au Napalm pour brûler les civils et créer l'état de terreur dans la population.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2016

    Comment avons-nous volé leurs terres?
    L'historien francophobe Francis Parkman disait de nos ancêtres que contrairement aux autres Européens, ils ont préféré épouser les Amérindiennes et courir les bois.
    Les deux dernières guerres de la Nouvelle-France étaient dû à notre soutien à une résistance amérindiennes. Si ce n'était du massacre au fort William-Henry, nous aurions continué de bénéficier du soutien des tribus du Midwest.
    Nous avons failli pour soutenir Pontiac. Mais est-ce notre faute?

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mars 2016

    @Charles Danten
    Ce n'est pas nous mais bien les anglais qui ont empoisonnés et massacrés les amérindiens. L'épisode des couvertures empoisonnés est une gracieuseté du Général Amherst. Je vous rapelle qu'à l'arrivé des Français, les diverses tribus nous ont offert de PARTAGER le territoire. Un espèce d'accord gagnant-gagnant. En outre, ce sont les anglais qui ont exterminé lesmétis et mis en place le système des réserves.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2016

    Francis Déry :
    Je vous invite à visionner le film documentaire de Richard Desjardins, Le peuple invisible.
    Je vous rappelle qu'on donnait à l'époque aux Amérindiens, en toute connaissance de cause, des couvertures infestées de maladie pour les décimer.
    Notre comportement envers les Amérindiens est une abomination.
    Ce qui n'enlève rien au fait que nous subissons nous-mêmes un génocide silencieux par l'immigration de remplacement qui nous rendra largement minoritaires dans notre propre pays.
    C'est un peu l'histoire de l'arroseur arrosé.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mars 2016

    @Charles Danten,
    Dans votre logique, Haïtiens et Maghrébins viennent voler nos terres.
    Nos ancêtres sont venus avec l'accord des Autochtones de la vallée du Saint-Laurent pour des raisons commerciales et d'alliances militaires. L'agriculture et les élevages ont certes enrichi la fourniture alimentaire, mais les nomades ont subi de plein fouet les épidémies de grippe associées aux élevages. La plupart des amérindiens dans la vallée furent importés pour remplacer les indigènes morts et métissés avec nos ancêtres ou avec les prisonniers anglais de leurs raids.
    Votre propos relève d' une culpabilisation malsaine pour internationaliser la composition des populations et l'élimination du concept de nations souveraines.

  • Charles Danten Répondre

    14 mars 2016

    Une petite pensée pour les Amérindiens à qui nous avons volé leur terre n'aurait pas été superflue. On essaie de nous faire en ce moment ce que nous avons nous-mêmes fait à d'autres. Ne l'oublions pas le jour où nous deviendrons indépendants.