On clignote à droite et on vire à gauche…

En réponse à l'article de Josée Legault «Dialogue de Sourds»

Tribune libre - 2007

[Je suis d’accord avec Josée->10015] : on nous en passe des petites vite. Rien de
nouveau sous l’«ombrelle» politique; c’est à en pleurer… Et si la question
de l’identité occulte presque tout l’«agenda» politique, nous sommes en
droit de nous demander qu’advient-il du reste? Qu’advient-il des VRAIS
enjeux : la souveraineté, l’indépendance, le pays, la liberté…
D’un autre côté, là où je ne suis pas d’accord avec Josée c’est quand elle
dit, du fameux projet de loi, que certains y voient à tort de la
xénophobie. Évidemment, ce n’en est pas. Pourtant, le simple fait
d’exclure, démocratiquement parlant, est un acte de trahison. Je crois que
ces gens n’ont pas tout à fait tort. Oui, ce n’est pas de la «xénophobie»
mais ce n’est pas très «démocratique» non plus. Je dirai même
«anti-démocratique». Et comme tu dis Josée, un bon moyen pour détourner
l’attention : on clignote à droite et on vire à gauche…
Si j’étais chef de parti je retirerais illico la sous-section du projet de
loi. C’est le gros bon sens qui parle. Hélas, connaissant madame Marois
comme une entêté de première, je ne parierais pas là-dessus…
On t’aime Josée

Continue ton bon travail

Un ami d’enfance
Nicodème Camarda
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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2007

    Si on considère le fait que nous avons accordé ces droits sans préalables au paravent
    Attention, ici il ne faut pas confondre le virtuel et le factuel.
    Justement, individuellement, particulièrement, dans l'expression actualisée des droits démocratiques, tous les résidents du Québec, à qui nous accordions certains droits, garderaient ceux-ci sans exception. L'adoption de la loi n'affecterait que les nouveaux résidents, et non pas ceux à qui nous avions accordés des droits auparavant. Dans les faits, nous ne pouvons pas considérer les nouveaux résidents comme des individus à qui nous avions auparavant accordé des droits. On pourrait dire "à qui nous aurions accordé", mais telle est la nature du changement qu'apporte une nouvelle loi.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2007

    pourquoi le Québec ou notre « future pays » accorderait-il des droits de la même façon que le Canada ?
    Il ne faut pas oublier le petit bout de phrase, encore plus important, qui suivait:
    "de même que d'autres institutions dans le monde, même non souveraines".
    J'inverserais la question, car ici, c'est la "légitimité", la "moralité" du projet de loi qui est remis en cause à coup de diffamation:
    Pourquoi ne le ferions-nous pas? Pourquoi ce serait bon de le faire ailleurs mais pas au Québec, comme le disait Drainville lors d'un panel tenu à l'Université Laval? Nous attendons toujours la réponse. Ce pourrait-il qu'il n'y ait aucune raison valable de ne pas le faire?
    D'ailleurs, les critiques envers le projet de loi ne s'inscrivent pas, à ce que je sache, dans une lutte contre une pratique mondiale quant à l'octroi conditionnelle des citoyennetés et des droits qui s'y rattachent.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2007

    Cher Dany Bergeron, merci pour ta réponse, j'apprécie.
    Comme tu dis :
    «Il n’y a aucune contradiction. Il faut comprendre que pour "retirer" des droits, il faut d’abord que ces droits aient été accordés, ce qui n’est donc pas le cas.»
    Si on considère le fait que nous avons accordé ces droits sans préalables au paravent mais que dorénavant ces mêmes droits seront soumis à conditions, il y a, si on regarde la problématique avec les yeux d’un «futur nous » contradiction et matière à réflexion. Bref, un changement de politique et d’attitude majeur.
    Espérons que se soit pour le plus grand bien du peuple Québécois et que cela nous permettra de réaliser encore de grandes choses.
    Cher Dany, j’attire ton attention sur ce brin de phrase en caractère gras qui m’asticote particulièrement, phrase écrite de ta main :
    «Alors ici, le projet de loi, s’il était adopté, ne retirerait aucun droit déjà détenu et ne ferait qu’accorder des droits de la même façon que le Canada le fait»
    Sincèrement Dany, pourquoi le Québec ou notre «future pays» accorderait-il des droits de la même façon que le Canada ?
    Bien à toi
    Nicodème Camarda

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2007

    Entre vous et moi, amicalement, quelle différence y a t’il entre ne pas retirer de droits et bloquer les droits des nouveaux arrivants ? Contradictoire non ?
    Il n'y a aucune contradiction. Il faut comprendre que pour "retirer" des droits, il faut d'abord que ces droits aient été accordés, ce qui n'est donc pas le cas. Alors ici, le projet de loi, s'il était adopté, ne retirerait aucun droit déjà détenu et ne ferait qu'accorder des droits de la même façon que le Canada le fait, de même que d'autres instutions dans le monde, même non souveraines. Ici, on joue donc avec le mot "bloquer" qui serait un simple emploi maladroit.

  • Nicodème Camarda Répondre

    4 novembre 2007

    Bonjour M. Déry
    Je suis d'accord avec vous sauf sur un point. Vous dites et je vous cite:
    « À ce que je sache, on ne retire de droits à personne. On bloque l'acquisition de droits aux arrivants qui ne se conforment pas aux nouveaus prérequis. »
    Entre vous et moi, amicalement, quelle différence y a t'il entre ne pas retirer de droits et bloquer les droits des nouveaux arrivants ? Contradictoire non?
    Nicodème Camarda

  • Archives de Vigile Répondre

    3 novembre 2007

    À ce que je sache, on ne retire de droits à personne.
    On bloque l'acquisition de droits aux arrivants qui ne se conforment pas aux nouveaus prérequis.
    Les Westmontais unilingues depuis des lustres vont continuer à voter et défendre le Canada. Ils auront la citoyenneté québécoise. S'ils la refusent par principe, ce n'est pas nous qui les excluons.
    Mais les arrivants des autres provinces comme les étudiants venus à McGill pour jouir de frais de cours moindres et qui ne sont que des résidents temporaires devraient-ils jouir du droit de participer aux décisions collectives ? De voter pour ou contre lors d'un référendum.
    On devrait même fixer des frais de cours selon qu'on soit citoyen du Québec ou pas. On le fait pour les étudiants étrangers.
    L'avantage du taux variable est que l'on motivent les étudiants du ROC à acquérir le français pour devenir citoyen et bénéficier de frais moindres. Avec un français acquis, on améliore la rétention des cerveaux.
    Ainsi, l'affaire des [méga-CHU->www.unseulmegachu.org], on déplore que la majorité des médecins formés à McGill quitte le Québec, parce qu'y vivre unilinguistiquement en minorité est insatisfaisant.
    Alors le Québec perdrait moins d'argent à subventionner la formation de médecins pour le ROC, ou d'autres spécialités.
    Les bourses d'études. Combien de ces étudiants bénéficient de l'AFEQ, mais déménagent ensuite hors-juridiction ?
    Si vous dîtes qu'il faut l'accord de la minorité anglophone avant d'imposer la citoyenneté québécoise, qui a demandé notre accord avant de changer la Constitution en 1982 ?
    Barbara Kay peut bien chiâler.
    Mon échange avec elle démontre qu'elle est une conne payée pour écrire du fiel.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    3 novembre 2007

    Et si on relisait un peu Christian Rioux qui nous envoit ces jours-ci d'importants signaux de la communauté européenne:
    "Pour peu qu’on se donne la peine de regarder plus loin que le bout de son nez, on découvrira que les droits de vote et d’éligibilité souffrent partout de certaines dérogations. Même la citoyenneté canadienne ne les garantit pas. Après à peine trois ans à l’extérieur du pays, les Québécois perdent unilatéralement le droit de voter aux élections provinciales. Et cela, même s’ils sont en mission temporaire pour leur employeur et continuent à payer leurs impôts au Québec. En France, une telle pratique serait certainement jugée inconstitutionnelle."
    et autres passages de grand intérêt!
    Le Devoir 26 oct. 'o7