Le premier ministre Stephen Harper a souligné lundi à Ottawa le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, le 4 août 1914, en rappelant notamment que le conflit, malgré les énormes pertes humaines, a constitué un élément fondateur de la nation canadienne.
Dans un discours en après-midi au Musée canadien de la guerre, M. Harper a soutenu que le Canada avait forgé son indépendance nationale dans les feux de la Première Guerre.
Le premier ministre avait visité en matinée le Monument commémoratif de guerre du Canada sur la colline parlementaire, où il a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu.
Le dominion du Canada est entré de facto en guerre il y a un siècle lorsque la Grande-Bretagne a déclaré elle-même la guerre contre l'Allemagne. Au total, 620 000 Canadiens se sont engagés sous les drapeaux britanniques pendant le conflit, et 419 000 d'entre eux ont traversé l'Atlantique; 60 000 ne reviendront jamais au pays.
La guerre est considérée comme un point tournant de l'histoire canadienne, alors que le pays s'est débarrassé de son passé de colonie pour devenir un État indépendant de la mère patrie britannique. Les succès remportés par les soldats canadiens sur divers champs de bataille - dont Ypres, Vimy et Passchendaele - ont suscité un grand sentiment de fierté nationale, en plus de donner à penser que le Canada pouvait se tenir seul sur la scène internationale, sans la Grande-Bretagne.
L'anniversaire de lundi est souligné de diverses façons dans plusieurs villes du pays. À Halifax, le début des hostilités devait être rappelé avec l'extinction de l'éclairage de sites importants à 22 h en soirée. Les citoyens étaient invités à faire de même pendant une heure.
Dans le centre-ville de Toronto, un groupe de jeunes hommes vêtus de costumes d'époque se sont attiré des regards emplis de curiosité alors qu'ils distribuaient des exemplaires du «Flanders Fields Post», un quotidien historique fictif. L'un des «camelots» a dit être heureux d'avoir la chance d'éduquer les gens sur le rôle du Canada durant la Première Guerre mondiale.
À Saint-Jean, Terre-Neuve-et-Labrador, une cérémonie oecuménique devait être célébrée lundi soir à la basilique cathédrale Saint-Jean-Baptiste, pour marquer le moment exact où le gouverneur général de la colonie, Walter Davidson, a appris par télégramme que Londres était entrée en guerre contre Berlin.
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