Le Canadien de Montréal

Patrick Roy, DG du CH ?

Le recrutement, le maillon faible

Tribune libre

 




Les spéculations vont bon train concernant le choix du futur directeur général (DG) du Canadien de Montréal (CH). Selon toute vraisemblance, Mathieu Darche et Daniel Brière, seraient les deux favoris dans la course. Toutefois, le nom de Patrick Roy revient souvent dans les commentaires de certains chroniqueurs sportifs comme le choix le plus judicieux quoiqu’il ne semble pas, pour l’instant, sur la liste des prétendants du propriétaire du CH, Geoff Molson.

Tel qu’annoncé par M. Molson, une nouvelle structure hybride sera appelée à diriger le Tricolore, à savoir un DG appuyé d’un vice-président des opérations hockey en la personne de Jeff Gorton, réputé pour avoir un tempérament bouillant. Or, aux dires de Patrick Roy, il a déjà rencontré Jeff Gorton qui lui avait fait bonne impression et avec qui il ne verrait aucun problème à faire équipe.

Toutefois, une ombre se dresse au tableau de l’ex-gardien de but étoile du CH, à savoir son passage en tant qu’entraineur-chef et vice-président aux opérations hockey de l’Avalanche du Colorado qui lui avait promis un droit de regard sur les décisions hockey, ce qui, dans les faits, n’a jamais été respecté, le directeur général Joe Sakic occupant toute la place en ce domaine. Finalement, après trois saisons derrière le banc de l’Avalanche, Roy avait pris la décision de quitter l’organisation.

Pour revenir au CH, Geoff Molson a besoin d’un homme au tempérament fort dont la détermination est inébranlable, et Patrick Roy a tous les atouts pour répondre à ces conditions, De plus, depuis le début de sa carrière à titre de directeur général et d’entraineur-chef des Remparts de Québec, il a su enseigner la fierté, et le sens de l’effort et du dépassement à ses jeunes joueurs.   

Enfin et surtout, son expertise dans la LHJMQ lui a ouvert la porte lui donnant accès à toute une pépinière de joueurs talentueux qui, pour la plupart, ont été laissés de côté par le CH lors des séances de repêchage, une stratégie que Patrick Roy saura vite renversée.

À 56 ans, Patrick Roy a accumulé de nombreuses expériences dans les hautes sphères du hockey professionnel et junior majeur. Sa fougue s’est atténuée pour faire place à la sagesse. Toutefois, s.il s’avérait qu’il obtienne le poste de DG du CH, soyez assurés qu’une de ses exigences serait d’avoir les coudées franches devant le flamboyant Jeff Gorton.

Le recrutement, le maillon faible

Après un début de saison catastrophique pour le Canadien de Montréal, soit 6 victoires en 23 sorties, il était écrit dans le ciel qu’un vent de changement soufflait dans les coulisses du propriétaire et président du CH, Geoff Molson. Sans grande surprise, le directeur général du Tricolore, Marc Bergevin, a été congédié de même que le responsable du recrutement Trevor Timmins et le vice-président principal affaires et communications, Paul Wilson.

Sans vouloir m’attribuer indument l’expertise nécessaire pour me prononcer sur les changements apportés par Geoff Molson, j’ai quand même pu observer durant les nombreuses années où j’ai suivi les matchs du CH au petit écran, et les commentaires des analystes entre les périodes, que l’opération recrutement d’une équipe de hockey professionnelle constitue ou son fer de lance ou son tendon d’Achille, dépendamment du flair des recruteurs pour dénicher de futurs talents pour évoluer dans la LNH.

Or, malgré les quelques bons choix du responsable du recrutement pour le CH, Trevor Timmins, notamment Alex Galchenuyk et Jesperi Kotkaniemi, lesquels, en passant, ne font plus partie du CH, le « faible » penchant de Timmins envers les espoirs québécois [et c’est un euphémisme] m’apparaît être en partie le maillon faible de la chaine décisionnelle du Tricolore.

La ligue de hockey junior majeure du Québec (LHJMQ) regorge de talents malheureusement recrutés par plusieurs équipes de la LNH autres que le Canadien. À partir du moment où le poste de responsable du recrutement chez le CH est vacant, je verrais d’un bon œil que les nouveaux dirigeants lorgnent du côté des recruteurs québécois qui ont en main l’expertise nécessaire pour dénicher les espoirs du Québec.

En bref, les nouveaux dirigeants devront placer dans leurs priorités le colmatage de la brèche profonde qui s’est formée dans l’organisation du CH depuis plusieurs années eu égard au recrutement, notamment en portant une attention toute particulière du côté des jeunes joueurs talentueux du Québec.


Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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